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En quête: Dis-moi comment tu t’habilles et je te dirai qui tu es
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© Adeline TCHOUAKAK | Le Messager
Avec la montée en puissance des musiques érotiques dans la société camerounaise, les artistes ont aussi opté pour des vêtements dits «Dvd». Entendez, Dos et Ventre Dehors.
     Date de publication: 21-07-2014   06:23:18
Tchakala Vip, Lady Ponce, Coco Argentée, Chaty La Chatte, Mani Bella, Letis Divas, Majoie Ayi…ne sont pas étrangères à ce sujet. Elles font partie des artistes camerounais adeptes des vêtements Dvd. Une culotte et une jupette à la limite des fesses, un haut dénudé qui laisse entrevoir soit les bouts des seins ou ses rondeurs…Chez les hommes, c’est des pantalons en dessous des bermudas…bref tout pour taper dans l’œil. Match gagné somme toute. La preuve, malgré les critiques portées sur leurs œuvres musicales, elles sont écoutées et dansées partout dans les discothèques et alimentent les tranches d’animations dans les radios et télévisons du pays. Effet de mode ou simple bêtise ? Les avis divergent. Pour Abraham Nkwimi Nana, acteur culturel, ces vêtements indécents sont le reflet des thèmes que ces artistes défendent dans leurs chansons : «Si on chante le bas ventre, ce n’est pas étonnant de s’habiller Dvd. La seule façon d’arrêter cette saignée, c’est le retour à la censure des textes des chansons», déclare-t-il. Le sujet fait sourire François Missè Ngoh, artiste au plus grand répertoire au Cameroun. Pour lui, c’est la mode : «A notre époque, on avait les pantalons pattes éléphant, aujourd’hui c’est autre chose et je comprends». Mais tempère-t-il, «j’ai de sérieux problèmes avec ceux qui mettent les cuisses et les seins dehors. Il faut suivre la mode mais pas de façon extravagante».

Question de mœurs

L’artiste Narc6 Pryze est partagé à ce sujet entre bon sens et compréhension. Pour lui, c’est un choix vestimentaire comme n’importe lequel. Et les médias selon lui en sont les principales causes. «Quand à longueur de journée, nos médias jouent des chansons américaines, le public pense que c’est des modèles. Pour exister et faire parler d’eux, certains d’entre nous (artistes) choisissent d’exposer leur corps. Je ne le fais pas parce que j’ai des enfants et je ne peux me permettre n’importe quoi mais je ne les condamne pas non plus. C’est un moyen d’attirer les masses et de se faire un nom. C’est une préoccupation sociale avec en grande partie les médias, responsables», défend l’artiste. Un argument que sa consœur, Yvette Bassega, refuse d’avaler. C’est une excuse qui, selon elle, ne tient pas quand on est Africain et qu’on a conscience de certaines valeurs. «Si ces artistes, comme ils disent, veulent sortir de l’ordinaire, ils n’ont qu’à se rapprocher des stylistes et modélistes pour créer des modèles uniques pour eux», soutient la pianiste. Qui ajoute que «les artistes qui s’habillent de façon dénudée sont des personnes qui n’ont rien à proposer sur le plan musical. A cause d’eux, il y a des chaines de télévision que je ne regarde plus». Une Africaine est par essence décente dans son habillement et est plus attirante couverte que nue. A bon entendeur…

Focal: «Que la justice fasse son travail»

Interrogé sur la question, le délégué régional du ministère des Arts et de la culture pour le littoral estime que «la justice doit faire son travail». Car, la loi camerounaise sanctionne l’atteinte à la pudeur et aux bonnes mœurs. Cependant modère Michel Edouard Ndoye Messi, le ministère des Arts et de la culture condamne avec la dernière énergie ces vêtements qui s’accompagnent de comportements déviants. En plus de la justice, le délégué pense que les médias doivent également servir de relai à cette idéologie : «Les médias peuvent aussi censurer les chansons de ces artistes ainsi que leur clip vidéos. Personne ne les oblige à les diffuser», soutient le délégué. Pour lui, le Cameroun est un Etat de droit où les libertés fondamentales sont respectées. Entre autres, la liberté de se vêtir et de créer. Il revient au ministère de la Justice de frapper s’il estime ces vêtements et comportements dangereux pour la société. Le ministère des Arts et de la culture est aussi interpellé à se prononcer de façon ferme sur les questions de mœurs dans la musique camerounaise comme le fit dans les années 70, Delphine Tsanga alors ministre des affaires sociales.

Yves Obame: «Le problème au Cameroun, c’est l’absence de sanctions»

Sociologue, l’enseignant à l’Ecole normale des instituteurs tente une explication et fait un diagnostic de l’impact des tenues déviantes des artistes sur la société.

Qu'est-ce qui explique la montée en puissance des vêtements indécents chez les artistes camerounais?

Le regard sociologique qui peut être porté sur le choix par les artistes musiciens (il faut bien le préciser) de leurs tenues de scène (et non quotidiennes) qui, aux yeux du public, peuvent être qualifiée d’indécentes, d’obscènes ou d’impudiques requière au préalable que l’on s’entende sur le contenu du mot indécence. Il est dit d’une tenue vestimentaire ou d’une attitude qu’elle est indécente lorsqu’elle est inconvenante c’est-à-dire choquante et qui blesse ou outrage délibérément la pudeur par l’immoralité de la conduite et des représentations, le plus souvent d’ordre sexuel, qu’elle entraîne. L’opposé de l’indécence reste donc le respect de ce qui touche les bonnes mœurs, les convenances, bref l’observation des normes qui commandent les manières de se vêtir ou de s’habiller propre à une société. Dès lors, pour comprendre et expliquer cette montée en puissance des tenues qui s’inscrivent dans le registre de l’indécence, il faut aller au-delà des analyses qui ne voient en ces tenues que le fruit de la production de pathologies sociales qui ont pignon sur rue dans notre société aujourd’hui. En effet, ce phénomène peut s’expliquer à plus d’un titre. D’abord par la recherche d’une identité artistique. En effet, chaque artiste cherche toujours à se distinguer de ses pairs en faisant de sa personne ou de ses prestations, une identité remarquable qui lui confère un statut lui permettant de sortir du lot. Cependant, dans une société comme la nôtre où les comportements anomiques ont envahi tous les écosystèmes sociaux, le domaine musical ne fait pas l’exception. Il est d’autant plus important de comprendre ce phénomène dans la mesure où les artistes en général et les artistes musiciens en particulier sont considérés comme les miroirs de notre société. C’est à eux que revient le rôle de relais dans l’éducation des masses ou de critique des maux qui minent notre société. En considérant avec attention les représentations qui président les choix des tenues des artistes musiciens, on se rend paradoxalement à l’évidence que ces choix vestimentaires contrastent de plus en plus avec les missions sociales et éducatives qui sont dévolues à ces artistes musiciens.

Ensuite, les transformations sociales sur le plan de la moralité sont fortement tributaires de ce phénomène. Ces comportements jugés indécents sur le plan artistique sont aussi largement déterminés par une nouvelle temporalité culturelle consécutive à l’érosion, exacerbée depuis les années 2000, de l’éducation, de la morale et de l’appropriation des rôles des artistes au sein de notre société. C’est le lieu de rappeler ici, dans l’analyse de l’historicité propre au champ musical, que l’indécence sur le plan vestimentaire et même du langage n’avait pas droit de cité. La recrudescence de ce phénomène s’expliquerait ainsi entre autres par la déliquescence de la morale publique dans notre société à laquelle il faut associer la hantise de l’appropriation de l’ailleurs qui habite les artistes musiciens de notre pays. Cela peut aussi s’expliquer par le manque d’inspiration chez les artistes et qui de ce fait privilégie l’accessoire au détriment du fond c'est-à-dire du message que véhicule la production des artistes.

Est-ce que cette nudité ne les rend pas remarquable aux yeux du public qui leur est finalement acquis ?

La violation ou la transgression des normes sur le plan vestimentaire ne peut pas être érigée en règle de conduite n’en déplaise au public et autre fan des artistes qui franchissent allègrement cette limite qui existe pourtant entre la décence et l’indécence, l’obscène et la pudeur. Et comme vous dites, la note que le public attribue à ces artistes et qui la reçoive à travers l’applaudimètre n’a d’autre effet que d’encourager ceux-ci dans leurs pratiques qui sont considérées comme déviantes.

Quel est l'impact de ces déviances sur la société en général et les populations qui sont fans de ces artistes?

Il y a toujours, d’une manière ou d’une autre, un prix à payer lorsqu’une société laisse libre cours ou fait le lit à certaines pratiques reconnues comme faisant parties de ce que nous avons appelé pathologies sociales. En effet, toutes les sociétés fonctionnent sur la base d’un consensus matérialisé par des règles ou des normes écrites ou non et qui régissent les comportements des individus dans tous les domaines et champs de l’activité sociale. A la violation de chaque règle correspond donc une sanction. Le problème dans notre société camerounaise c’est l’absence de sanctions et l’inertie qui continuent de prospérer aussi bien dans l’espace musical que dans les autres domaines. Il existe pourtant des instances structurelles comme les sociétés de droits d’auteur, ministère de la des Arts et de culture, ministère de la Promotion de la femme et de la famille, etc. qui ont la charge de réglementer et de réguler ces espaces. Les formes d’expression, aussi bien orales que vestimentaires, que développent de plus en plus certains artistes camerounais nous renseignent sur les dynamiques qui opèrent dans le champ artistique musical aujourd’hui. Et ces formes d’expression qui ont choisi le chemin de l’indécence rendent compte de la façon dont nos biens culturels sont gérés. Les conséquences de cette situation sont ainsi entre autres, l’influence négative de ces tenues et attitudes sur les adolescents et le jeune public à travers leurs manières d’agir et même de se vêtir qui, le plus souvent oublient que ce sont des tenues de scène, la recrudescence de la prostitution, etc. il faut donc que les acteurs en charge de ce champ d’activité sociale important le régule de sorte qu’il ne soit pas appréhender comme un espace marginal. Car si la musique adoucit les mœurs, il est possible de défendre l’idée selon laquelle on assiste dans notre pays à la production, par les artistes musiciens de la génération actuelle, d’une nouvelle culture musicale qui affirme sa rupture avec le passé.
Entretien avec Adeline TCHOUAKAK

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