Mon papa était un fan de Johnny Hallyday. On mangeait, buvait et dormait avec la musique de Johnny Hallyday. Et puis je suis née dans une famille très croyante protestante. Chez nous on a un amour poussé pour la chorale alors dès 6 ans, mes parents m’ont inscrit dans la chorale. En 6e j’ai formé un groupe de trois filles les « feelings girls ». Nous avons eu l’opportunité en 4e de faire la première partie de Manu Dibango. Nous nous sommes séparées et je suis la seule qui ait poursuivit avec la musique. J’ai fait les cabarets de Yaoundé, Douala, Ngaoundéré, Maroua et Garoua. J’ai accentué mes connaissances à Ndjamena où j’ai évolué avec le groupe TIBESTY qui m’a vraiment appris l’école de la musique. Plus tard je me suis sentie prête à voler de mes propres ailes. Et voilà j’ai sorti mon album.
Parlons justement de cet album ? Il est intitulé « Nostalgie ». C’est un album de 8 titres. Une variété musicale qui contient du bikutsi, de la Folk, du zouk, du blues et du jazz. Ce bébé reflète ma personnalité. Je ne parle que de moi. Ndjamena par exemple reflète mon coté sérieux de la vie. Je parle ici de mes difficultés professionnelles. Voyez-vous, je suis diplômée d’université et je n’ai toujours pas d’emploi. On part de l’Afrique pour y réussir. Généralement on fui la corruption ou même la promotion canapé. Je profite aussi pour dire aux jeunes camerounais de ne pas baisser les bras, il faut croire en ses rêves. Dans cette chanson, on vous entend dire « shucran cartina Ndjamena ». Est-ce à dire que le Tchad est plus qu’une terre d’accueil ? En fait Ndjamena, c’est la ville qui a reconnu mon talent et la rehaussé. Alors j’ai donc tenu à rendre hommage à cette ville. Il ne faut pas que cela fasse des jaloux. Le Cameroun reste mon pays natal. J’y suis née. Dans cette ville j’ai cru en mes rêves et grâce à la voix que Dieu m’a donnée et la facilité que j’ai à écrire des chansons, j’ai été considérée et relevée dans ce pays. Mais j’ai aussi rendu hommage au Cameroun à travers le titre « Kmer ». Qu’en est-il du titre « Dans la tanière » ? De prime à bord je dois dire que c’est une chanson pour s’amuser, pour faire l’ambiance. C’est elle que le public camerounais a adopté, j’en suis très flatté. Je suis incapable de dire ce qui m’a inspiré. Pourtant certaines critiques affirment que les paroles de la chanson sont grossières et ne devraient pas être écoutées par les mineurs. Coco est-elle une artiste perverse ? J’ai appris à respecter les opinions des uns et des autres. La liberté d’expression et de penser est une réalité. Mais on est quand même d’accord que l’homme c’est l’homme tant que ça se lève. C’est un témoignage indéniable ! Je dis tout haut ce que les gens pensent. Et je pense que ceux qui prennent ça mal sont dans leur droit. Des affinités particulières avec les lions Indomptables ? Non ! C’est juste que je cite certains noms de joueurs des lions indomptables pour montrer la virilité de l’homme et c’est tout ! 2011 s’en est allé, quel est votre plus beau souvenir ? Je dois d’abord dire que l’année dernière a été une année de révélation pour moi. J’ai eu beaucoup de succès au niveau national et international. Mon équipe et moi avons vraiment bossé. J’ai vécu un truc de ouf ! et je suis très contente. Durant mon bref séjour au pays, j’ai eu l’occasion de faire des spectacles. Mon plus beau souvenir a été de jouer au stade Omnisport de Douala avec « La Mama » Patience Dabany, X-maleya et le grand Rabba Rabbi. Pour moi c’était du bonheur, je me suis produite dans les cabarets et j’ai fait toutes les boîtes de Yaoundé, j’ai été sur le plateau de YaFe (Yaoundé en fête). C’était le plateau le plus important pour moi. C’est pour cette raison que je vais dire merci à ma grande sœur spirituelle Lady Ponce qui s’est battu bec et ongle pour que je fasse ce plateau. Ce fût une année incroyable et je compte revenir au pays en février. Avais-tu prévu être adoptée dès le coup d’essai ? Honnêtement j’ai toujours cru en moi et j’ai aussi eu la chance d’être entouré d’une équipe choc. Ensemble avec l’aide des médias ont a mis le paquet. Mais je ne m’attendais vraiment pas à un succès pareil toute de suite. Je me suis dis, j’essai et on verra la suite. Là j’ai un gros challenge et défis à relever. Je dois maintenir la barre haute. C’est pour cette raison que mon deuxième album est déjà prêt. Et j’ai décidé de refaire la vidéo du titre « Dans la tanière » pour le plaisir de mes fans. Pourquoi Coco argentée ? Pour créer du buzz. Chaque artiste doit avoir son truc. En plus argentée me vient de mes amis qui m’avaient surnommé la « go argentée » parce qu’en cabaret, je me mettais tous les jeudis en argent. Certains fans disent que c’est parce que j’ai de l’argent ou encore parce que j’aime l’argent. Je laisse le libre choix à chacun. Bonne année 2012 ! Bonne année à tous ! À mes fans aux lecteurs et au personnel du journal Le Soir et Africapresse.com.
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Jéodite Feudjieu Oloko. Le Soir/Africapresse.com
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