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Martin Mbarga Nguélé Un révolutionnaire au service de la nation
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Lucien Embom. Le Soir/Africapresse.com
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Le délégué général à la sûreté nationale depuis son arrivée aux affaires, se distingue par les réformes exceptionnelles au sein de la police.
Date de publication: 24-01-2012 03:57:30
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Comme le soleil a pour manteau la lumière, le DGSN a pour tunique la compétence. Il ne faut pas avoir peur de le souligner, Mbarga Nguélé a réussi à redorer le blason de la police nationale. Comment un cadre de son envergure a pu être tiré de sa retraite dorée, pour se retrouver au devant de la scène alors que son âge ne le prédisposait plus à l’exercice des fonctions de prestige ? Le choix présidentiel opéré sur cet octogénaire, est selon des indiscrétions basé sur le mérite et non sur de vulgaires affinités. La valeur individuelle même si elle ne fait pas l’objet d’une propagande ne cache pas, car on reconnaît toujours le maçon au pied du mur.
| 1. Le parcours du combattant |
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L’ancien doyen du corps diplomatique accrédité au Brésil a retrouvé en 2010 par décret présidentiel, le poste de délégué 26 ans après le coup d’Etat manqué du 06 avril 1984. Le jour de son installation, cet envoyé de Dieu a juré de développer son action autour de la rigueur. Jusqu’à ce moment, il reste agrippé à cet option et fidèle aux instructions du chef de l’Etat. Homme du sérail, la direction de la délégation de la sécurité intérieure lui a été confiée le 22 août 1984. Malgré le fait qu’il ait été blessé lors des évènements malheureux d’avril 84, le samouraï de race pure continue son œuvre de construction. Cette figure emblématique du Nyong et So’o durant les festivités marquant la célébration de la 38 eme édition de l’Etat unitaire, et des cinquantenaires a fait observer une minute de silence pour saluer la mémoire des patriotes. Avant de gravir tous les échelons, Mbarga Nguélé a été promu inspecteur de police à l’âge de 19 ans. Sa carrière diplomatique l’a conduit tour à tour au Congo Kinshasa, au pays du roi Pelé et en Espagne où il a exercé pendant trois ans comme ambassadeur. Son souci majeur est de parvenir au bout des restructurations entreprises au sein de la police. |
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Depuis son retour au bercail, ce digne et humble croyant a réussi à ramener la paix et l’unité entre les différentes tribus de son département d’origine. Il a demandé à tous ses frères et sœurs lors de la dernière présidentielle de voter le chef de l’Etat à 100 %. Son attachement au progrès n’est plus à démontrer, car pour lui l’homme du 06 novembre 82 a beaucoup donné au Nyong et So’o. En raison de cet engagement pour le bonheur des siens, Mbarga Nguélé a été élevé à la dignité de patriarche, au cours d’une cérémonie traditionnelle à Mbalmayo. C’est un habitué des situations désespérées qui ne recule devant aucun obstacle. Sa hargne et sa patience constituent des armes redoutables qui font de lui un personnage hors du commun. Ses projets ne rencontrent presque jamais l’échec, et quelque soit l’adversité qui pèse sur lui, il finit toujours par tirer son épingle du jeu. |
| 3. Le chantre de l’action |
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Au moment où Mbarga Nguélé accède au perchoir, la police camerounaise est profondément gangrenée par l’esprit de corruption et les dérives de toutes natures. C’est un corps catastrophé habité par des prébendiers plus connus sous le nom de mange mil, cet oiseau granivore de petite taille réputé pour sa gourmandise. En effet, les agents de police pour se remplir les poches érigeaient des barrages en vue de dépouiller les pauvres transporteurs. Leurs chicanes de la pire espèce engendraient des tracasseries, au point où le trafic prenait un coup chaque fois qu’une descente était effectuée à tort ou à raison. Des axes routiers se retrouvaient complètement paralysés à cause de la cupidité de nos compatriotes. A certains moments des policiers se disputaient le contrôle des secteurs pour mieux tirer profit de leurs pratiques indécentes. Les fonctionnaires de police étaient devenus de véritables gangsters en tenue. De vives tensions entre les populations et la police ont fait disparaître la confiance établie depuis des lustres. Devant ce tableau peu reluisant, Mbarga Nguélé prend le taureau par les cornes en enclenchant des réformes. |
| 4. Les réformes de Martin Mbarga Nguélé |
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Après avoir supprimé les impopulaires contrôles urbains, le patron de la Sûreté Nationale s’attaque aux tenues vestimentaires de ses collègues. Le DGSN procède à l’octroi de nouvelles tenues estampillées des noms des bénéficiaires. Cette mesure a pour effet de galvaniser les troupes et donner une nouvelle image à la police, restée de longues années durant coincée dans un uniforme crasseux. Après l’harmonisation de la tenue sous les catégories (1, 2, 3 et 4) ; l’élimination des contrôles fantaisistes, redonnent le sourire aux conducteurs. L’entant prodigue ne s’arrête pas en si bon chemin. Il s’engage plus tard à travers la promotion des droits de l’homme, en assainissant les pratiques dans les commissariats. La mise en valeur de ce volet sonne le glas de la police répressive, ouvrant directement les portes à une police tournée vers l’éducation des populations. Finis les traitements inhumains observés au quotidien dans les services de police. Martin Mbarga active également le levier de renouvellement des effectifs, en organisant les concours de recrutement en bonne et due forme. Les avancements deviennent réguliers au sein de la famille de la police. L’intégrité et la conscience professionnelle refont surface.
Les services spéciaux grâce à l’action du délégué, ont connu des ajustements en vue de leur totale mobilisation. Pour ne pas démobiliser les unités et permettre les avancements après le passage dans les centres d’instruction, la durée des stages de remise à niveau est passée de 3 mois à 10 jours. La première vague de cadres est actuellement en formation. Cette innovation a rencontré l’adhésion des hommes en tenue, qui autrefois étaient contraints de rompre avec le service pour se consacrer à la formation. Afin de moderniser l’outil sécuritaire, des policiers tous grades confondus ont été retenus pour intégrer le BIR DELTA. De temps en temps des sessions sont organisées pour stimuler les unités spécialisées comme le GSO, le GMI et l’ESIR. L’option a été prise en vue de faire face à la montée du grand banditisme. Le port de l’arme obéit à une certaine déontologie. Le déploiement des forces de police a été rendu facile, par l’acquisition d’un nouveau matériel roulant composé de minibus, de voitures, de pick up et de motos. L’achat d’équipements sophistiqués comme les radars et les fusils d’assauts n’est pas en reste. En tant que leader de la police, Mbarga Nguélé impulse la dynamique de délivrance des documents officiels tels que les passeports et les cartes nationales d’identité. Le renforcement de la présence policière dans nos agglomérations est de plus en plus visible. C’est dans l’optique de promouvoir la sécurité des biens et des personnes.
Le trafic des armes au sein de la police est en nette régression. Désormais tout policier coupable d’une infraction quelconque s’expose à des sanctions disciplinaires exemplaires. On peut noter que sur le plan de la discipline, un travail de fourmi a été abattu nonobstant les résistances de certains cercles animés par l’esprit de rébellion. Les sanctions ne sont plus prises avec légèreté, comme ce fut naguère le cas. Pour éviter les abus, avant toute prise de décision des enquêtes sont minutieusement pilotées. Le super flic a brisé la tradition qui consistait à frapper sans avoir au préalable entendu le coupable. Pour respecter la loi de la confidentialité, les mesures disciplinaires ne sont plus publiées. On se souvient que des informations faisant état de la suspension de quelques policiers véreux, on fait les choux gras de la presse nationale et internationale pendant un bout de temps. Cette situation a consisté à ternir l’image de la police, au lieu de servir de leçon. Ce qui fait que les progrès étaient complètement engloutis par ces révélations, et donnaient l’impression que rien ne fonctionnait normalement au sein de l’administration policière. Le plus grand chantier du délégué à la sûreté nationale reste l’adoption du statut du fonctionnaire de police, qui certainement va améliorer les conditions de vie et de travail des policiers. |
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Lucien Embom. Le Soir/Africapresse.com
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