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Interview avec Mr. Erick Achille Omar Nkoo, musulman et premier beti à être diplômé d’une université arabe
Erick Achille Omar Nkoo est né le 4 juillet 1982 à Ebolowa. Il fait ses études primaires à l’école publique de Bizock non loin de Nkolya (arrondissement de Nkolmetet) son village natale puis à Mbalmayo dans le Nyong et So’o. Il fréquente ensuite au lycée classique et moderne d’Ebolowa où il obtient un baccalauréat série D. Après qu’il ait rencontré l’islam, il se rend dans le monde arabe pour y faire des études en droit islamique.

Diplômé de l’université internationale de la langue arabe de Khartoum, professeur certifié de la langue arabe langue étrangère, Erick Achille Omar Nkoo est le premier beti à être diplômé d’une université arabe.
Date de publication : 15-04-2010  /04:53:45
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Mr. Erick Achille Omar Nkoo, tout invité à qui nous donnons la parole sur cette tribune d’expression reçoit l’occasion de se présenter. Alors qui est Mr. Erick Achille ?
Je ne sais généralement quoi dire lorsqu’il s’agit de parler de moi. Je me nomme Erick Achille Omar Nkoo. Je suis musulman. Je suis du clan des Mvogo Nnomo du village de Nkolya 1 dans l’arrondissement de Nkolmetet département du Nyong et So’o région du centre. Je suis né le 4 juillet 1982 à Ebolowa dans une famille de sept enfants dont je suis le sixième. J’ai fait mes études secondaires au CES d’Adoum-Soir ensuite au lycée classique et moderne d’Ebolowa ou j’ai obtenu un baccalauréat série D. Puis, j’ai fait des études en droit islamique, ensuite des études en langue arabe et j’ai obtenu le diplôme de professeur de la langue arabe langue étrangère à l’université internationale de la langue arabe de Khartoum au soudan. Je parle français anglais arabe et plusieurs dialectes beti. J’ai travaillé comme collaborateur extérieur à CRTV Ebolowa, puis à la Radio nationale du soudan département des langues. J’aime la musique je joue de la guitare quand le temps me le permet. J’aime la lecture l’écriture et les contes Beti. Je suis auteur d’un livre et d’un recueil de poèmes que j’espère publier un jour.
Je suis du clan des Mvogo Nnomo du village de Nkolya 1 dans l’arrondissement de Nkolmetet département du Nyong et So’o région du centre
Si je ne me trompe pas, « Omar » n’est pas une appellation habituelle chez les beti du Cameroun. Pour quelle circonstance portez-vous le nom « Omar » ? Je suis déjà informé que vous êtes musulman, avons-nous à faire ici à un nom, un prénom ou un titre religieux ?
Oui. Effectivement Omar n’est pas une appellation habituelle chez les beti. C’est en fait un nom d’origine arabe ; c’est mon nom de musulman. Même comme je dois dire que l’on n’est pas toujours obligé de changer de nom lorsqu’on devient musulman surtout si la signification de ce nom n’est pas mauvaise. Ce n’est pas le nom qui importe ce sont plutôt ces valeurs que l’on acquière de l’islam.
C’est mon nom de musulman
La question qui me revient toujours à l’esprit est celle de savoir pourquoi une personne d’origine beti devient subitement musulmane. Nous savons que les beti sont en majorité des chrétiens et des protestants - alors Comment avez-vous fait la connaissance de l’islam et pourquoi avez-vous changez de religion ?
Vous n’êtes pas le seul à vous poser ces questions. Je suis musulman depuis 2004. A l’époque je côtoyais un frère beti qui était déjà lui musulman. Un jour il m’a prêché l’islam j’ai été convaincu et je me suis islamisé.

C’est vrai, les bétis ne sont pas musulmans dans le sens courant du terme. Tout comme ils ne sont pas chrétiens à l’origine. Si vous rentrez dans l’histoire des religions vous vous rendrez compte que le christianisme est plus récent en Afrique que l’islam ne l’est. Posez vous donc la question de savoir qu’elle était l’obédience religieuse des africains avant l’avènement du christianisme. Pour le cas des beti dont je suis le fils, la réponse est simple. Les beti ont toujours cru en un seul Dieu qui est Zamba.

Le mot islam qui vient de l’arabe {aslama » veut dire croire en un seul Dieu qui est Allah en arabe et Zamba en beti. Le mot musulman quant a lui dérive de l’arabe muslim c’est à dire nbuni en beti. Et vous savez autant que moi, que les beti depuis la nuit des temps adorent un seul Dieu qui est Zamba. Les musulmans aussi. Partant donc de cette similitude, je peux affirmer que les beti sont musulmans sans l’être. Si je peux me permettre de vous poser la question de savoir comment appelle t’on le diable en beti que diriez-vous? Vous me direz certainement « Satan » pourtant ce mot n’est pas d’origine beti. C’est la preuve que les beti ne connaissent pas le mot « diable » ce qu’ils connaissent c’est Zamba le Dieu unique. Et j’en profite d’ailleurs pour attirer l'attention de ceux qui pensent que l'islam est une religion du Nord, en leur disant qu'ils se trompent. L'islam en tant que religion de paix et de tolérance est une religion universelle qui honore toutes les races et les tribus du monde. Le prophète Mohamad (pbsl) quant à lui n’est pas le prophète d’une tribu comme l’ont été certains messagers. Il est le prophète de toutes les races et les tribus de la terre.
Pour le cas des beti dont je suis le fils, la réponse est simple. Les beti ont toujours cru en un seul Dieu qui est Zamba.
Devons-nous vous considérer maintenant comme un « Haoussa » ? – Etes-vous devenu un « Eza Boto » avec une culture différente que celle des beti ? Vous allez m’excusez des termes, mais comment vous vivez ce brassage de deux cultures totalement différentes.
L’islam n’est pas la religion des haoussas comme les gens le pensent. Je ne suis pas haoussa. Encore moins arabe et je ne le serai jamais. Je suis un digne beti benanga qui pratique tout simplement la religion d’Adam dont les beti sont les descendants. Et la culture qui coule dans mes veines est celle de mes ancêtres beti. Je fais l’effort de rester beti ou que je sois. Certes il est vrai que, la culture islamique est complètement différente de la culture beti. Mais disons que l’islam accepte le brassage entre les cultures. Allah dit dans le saint coran : « nous vous avons crée de races et de tribus différentes afin que vous vous entre connaissiez et le meilleur d’entre vous est le plus pieux (celui qui le craint le plus). » Je suis un beti musulman. Je vis le brassage entre la culture beti et la culture musulmane comme le beti chrétien vit le brassage entre la culture beti et la culture chrétienne qui n’est pas elle aussi une religion Beti.
Je suis un digne beti benanga qui pratique tout simplement la religion d’Adam dont les beti sont les descendants. Et la culture qui coule dans mes veines est celle de mes ancêtres beti
Qu’est-ce qui fait la particularité de l’Islam et de la culture musulmane ? Il est bien vrai que personnellement je ne sois pas un partisan des religions, mais essayez de me convaincre de devenir musulman, moi qui jusqu’aujourd’hui partage certaines normes des églises chrétiennes.
Avant de répondre à votre question, je voudrais que vous compreniez qu’il n’y a une différence pas moins négligeable entre l’islam et la culture musulmane. Le premier est une religion qui s’appui sur le coran et la sunna (tradition du prophète Mohammad paix et bénédiction sur lui) et le second, le comportement qui résulte des valeurs qu’inculquent le coran et la sunna. Je peux donc dire que la culture musulmane est standard ; c’est la culture arabe qui varie et n’a rien à y avoir avec l’islam.

La particularité de l’islam est que, c’est une religion basée essentiellement sur l’adoration et le comportement. C’est à dire que l’islam doit se refléter dans la manière de vivre et de penser du musulman. Une autre particularité est que l’islam en tant que religion de paix exige un minimum de connaissance pour la pratiquer. Il faut apprendre, comprendre et réciter les versets du saint coran et les hadiths (paroles) du prophète (paix et bénédiction sur lui). C’est à dire, les mémoriser lettre après lettre. Si non, il ne sera pas possible d’accomplir tous les cinq piliers de la foi. Par exemple, il faut apprendre à prier et à réciter le coran pendant la prière. En plus, il faut connaître les heures de prière qui ne sont pas celles que vous lisez à votre montre. Il faut savoir comment et quand faire l’aumône etc. Ce qui n’existe pas dans d’autres religions. En plus de cela, l’islam est une religion de propreté. Le musulman est interdit de touchez au coran encore moins prier lorsqu’il est en état d’impureté. La propreté est une partie de la foi. L’islam étant une vaste science dont seul Allah connaît le mystère, et moi un serviteur dont le savoir se limite à l’intelligence humaine, mes paroles ne sauraient donc vous séduire avec la même ampleur que lorsque vous lirez vous-même les mystérieux versets du saint coran.
La particularité de l’islam est que, c’est une religion basée essentiellement sur l’adoration et le comportement. C’est à dire que l’islam doit se refléter dans la manière de vivre et de penser du musulman. Une autre particularité est que l’islam en tant que religion de paix exige un minimum de connaissance pour la pratiquer
J’aimerais savoir si vous vous sentez souvent discriminé dans votre famille, chez vos voisins, dans les institutions de l’état etc. Votre famille a-t-elle été d’accord avec votre choix ? Quels sont les moments dans lesquels vous regrettez d’avoir choisi un autre chemin religieux ?
J’apprécie bien cette question.
Sincèrement... je ne me suis jamais senti discriminé dans ma famille encore moins dans les institutions de l’état par ce que je suis musulman. Bien sûr. Je rencontre souvent d’autres difficultés que tous les camerounais d’en bas peuvent rencontrer. Mais sûrement pas par ce que je suis musulman. Surtout que je respecte la loi en vigueur. L’islam tel qu’enseigné par le messager d’Allah est une religion de paix. Le coran est un ensemble de lois qui disciplinent l’homme dans le milieu où il vit et fait de lui un être social qui coexiste avec les autres quel qu’ils soient
Vous savez le Cameroun est un pays béni. Avec toutes ces religions qui cohabitent paisiblement. Ce n’est pas comme dans d’autres pays. Où les gens ne s’acceptent pas ; où les religions se repoussent. Je suis souvent content de voir les chrétiens célébrer la fête du ramadan avec les musulmans. En terme de religions les camerounais sont tolérants. Et ça c’est à encourager. Je voudrais d’ailleurs remercier ma famille qui jusqu’ici respecte mes convictions religieuses.
Le coran est un ensemble de lois qui disciplinent l’homme dans le milieu où il vit et fait de lui un être social qui coexiste avec les autres quel qu’ils soient
Parlez-nous de votre carrière dans le monde musulman. D’après mes informations, vous avez un parcours non négligeable - vos activités par exemple nous montrent que vous êtes très actif pour un monde de prospérité et de paix ?
En fait Ma carrière dans le monde musulman n’est pas très riche. Je ne suis qu’un petit homme qui travaille pour rendre son pays prospère. Le destin a fait de moi responsable dans plusieurs structures islamiques et laïques. Je suis vice président (chargé du monde islamique) de la communauté des musulmans des régions du Centre Sud et Est. Je suis secrétaire général du nouveau centre du musulman pour la charité. Je suis également co-fondateur de la Cameroon Development Organization. Toutes ces structures œuvrent pour le bien-être des camerounais. Entant qu’élite musulmane, je milite pour le développement du Cameroun en général et de la société beti en particulier. Je représente de temps à autre la jeunesse camerounaise à des conférences et à des séminaires internationaux. Le 11 février dernier, j’ai représenté le Cameroun au conseil des jeunes Afro Arabe tenu au soudan sous le thème : jeunesse, paix et développement. Je promeus aussi la culture camerounaise dans le monde arabe. L’éducation étant le jalon du développement, je négocie des bourses d’études pour les camerounais dans les institutions arabes. Dans des filières telles que l’ingénierie, la médecine, et la langue arabe. Une tache qui n’est pas facile. Le Cameroun n’entretient pas de très bonnes relations avec le monde arabe. J’exhorte d’ailleurs l’Etat camerounais à améliorer ses relations diplomatiques avec tous les pays arabes qui peuvent contribuer au développement du Cameroun en octroyant des bourses d’études aux jeunes camerounais dans les filières scientifiques.
Entant qu’élite musulmane, je milite pour le développement du Cameroun en général et de la société beti en particulier
Avant d’aborder ce qui fait l’objet principal de ma mission, comment gérez-vous votre quotidien avec toutes ses fonctions - je cite : Vice président (chargé du monde islamique) de la communauté musulmane des régions du Centre Sud et Est, Secrétaire Général du Nouveau Centre du Musulman pour la Charité, et cofondateur de la Cameroon Development Organisation.
Je vis mon quotidien comme tout bon musulman qui sait que le paradis se cache derrière les bonnes œuvres qu’il fait. La majorité de mon temps est consacré à la recherche du bien être social. Mon agenda de tous les jours est surchargé. Heureusement, j établis toujours un programme en début de chaque semaine. Programme qui peut changer en fonction des impératifs. Mon quotidien n’a rien de spécial. Je supervise les activités des structures sociales que je gère. Il y a d’abord la Cameroon Development Organization (CDO) qui est une association qui travaille dans l’agriculture, l’élevage et la pisciculture. J’organise des séminaires de formation.

Ensuite le NCMC qui est une organisation charitable avec pour objectif d’assister les démunis et de briser les écarts sociaux.

Rentré chez moi le soir, je fais le bilan de ma journée soit-il positif ou négatif
A part ça, je suis chez moi. Je regarde la télé, je lis, je réponds à mes mails ou je discute calmement avec des amis en ligne sur Messenger. Et c’est tout
J’organise des séminaires de formation
Mr. Erick Achille Omar Nkoo, comment avez-vous fait la connaissance du mouvement Nkul Beti ? Que dites-vous de ce mouvement et croyez-vous que nous allons réussir à imprégner un nouveau dynamisme chez le beti, malgré toutes les difficultés ?
En fait, j’ai rencontre le mouvement Nkul Beti au cours de mes multiples recherches sur internet. Je suis tombé par hasard sur son site. Frappé par le nom Nkul Beti, je l’ai lu. Séduit par ses objectifs qui ne sont pas loin des miens, j’ai décidé de m’y inscrire et contribuer un tant soit peu à la construction de mon pays.

Vous savez, sans complaisance, le mouvement Nkul Beti est une très bonne initiative. L’ange du bien que je suis ne peut que vous encourager et espère d’ailleurs œuvrer à vos cotés afin d’hisser plus haut le flambeau de ce mouvement qui ne fait pas honneur qu’aux beti, mais au peuple camerounais tout entier. Je suis convaincu que malgré les embûches, l’avenir de ce mouvement est certain. C’est vrai que le début de toute chose est difficile. Mais, j’ai la ferme conviction qu’ensemble nous pouvons y arriver. Je crois que si nous les beti nous voulons prospérer, nous avons sans doute intérêt à nous mobiliser. Nous asseoir autour d’une même table et discuter de nos problèmes. Les enjeux entant énormes, nous devons être plus dynamiques et contribuer au bien être de notre communauté.
Je suis convaincu que malgré les embûches, l’avenir de ce mouvement est certain
En tant que coordinateur du mouvement Nkul Beti, je suis confronté à un problème de mentalité - il s’agit ici d’un blocus culturel. Croyez-vous que l’Islam et ses avantages peuvent nous servir à atteindre avec moins de difficultés nos objectifs ? Sur quel plan pouvons-nous voir l’apport de l’Islam dans ce que nous voulons atteindre pour la société beti ?
Je pense que oui. L’islam peut nous permettre d’atteindre aisément nos objectifs. Dans la mesure où, l’islam n’encourage pas l’individualisme et l’égocentrisme. C’est une religion qui prône le dialogue, l’humilité et l’acceptation des autres quelques soient leurs classes sociales. Les plus forts protègent les plus faibles. Les plus riches soutiennent les plus pauvres. Le musulman est celui la qui sait que ses biens matériels appartiennent à Allah et que, s’il en veut d’avantage, il faut en donner aux nécessiteux à travers l’aumône. Comme je vous l‘ai dit précédemment, l’islam est une religion d’adoration et de comportement. Et le problème des beti est avant tout un problème de comportement. Les beti ont perdu beaucoup de leurs qualités. Ils sont devenus égoïstes et égocentriques. À travers toutes ces valeurs que l’islam nous enseigne ne voyez vous pas que l’apport de cette religion est fondamental pour la reconstruction de la société beti ?
L’islam n’encourage pas l’individualisme et l’égocentrisme. C’est une religion qui prône le dialogue, l’humilité et l’acceptation des autres quelques soient leurs classes sociales
Vous êtes Secrétaire Général du Nouveau Centre du Musulman pour la Charité, et cofondateur de la Cameroun Développement organisation. Quel rapprochement peut-il avoir entre le mouvement Nkul Beti et vos activités ? Je parle toujours du NETWORKING chez les beti, alors qu’est-ce que nous pouvons attendre d’un beti musulman qui occupe de très hautes fonctions dans le monde musulman ?
Si je ne me trompe pas le mouvement Nkul Beti œuvre pour le développement de la société beti et contribue de ce pas à la promotion de la culture Ekang tout en facilitant l’intégration socio culturelle de ce peuple de la forêt équatoriale. Des objectifs qui sont similaires aux objectifs de la C.D.O qui vise la réalisation des activités et des projets communautaires dans le domaine de l’agriculture, l’élevage et la pisciculture. Nous organisons aussi des séminaires de formation dans les domaines précédemment cités. Au delà de cela, le nouveau centre du musulman pour la charité tout comme la CDO sont en contacte permanent avec des paysans beti. Nous pouvons à travers ces deux structures, sensibiliser ceux des beti qui n’ont pas accès sur Internet à rejoindre le mouvement Nkul Beti. Nos portes sont ouvertes à tous les membres de Nkul Beti sans exception. Nous pouvons vous apporter notre expertise du monde arabe. Sans différence de religions ou de classes sociales, nous devons tous sans exception nous mettre à l’œuvre et sortir la société Beti de sa nonchalance Étant donné que nous sommes d’abord beti, et qu’en plus nous œuvrions tous pour le développement de notre société, il est donc nécessaire que nous coopérions afin d’atteindre tous ensembles nos objectifs o combien précieux.
Nous pouvons à travers ces deux structures, sensibiliser ceux des beti qui n’ont pas accès sur Internet à rejoindre le mouvement Nkul Beti. Nos portes sont ouvertes à tous les membres de Nkul Beti sans exception
Comme vous le savez, une de nos actions consiste à reconstruire la mémoire collective en développant l’encyclopédie des beti. Puis-je croire que dans un avenir proche j’aurais l’occasion de présenter un ou plusieurs personnages de cette encyclopédie provenant du monde musulman ? Existe-il des intellectuels beti du monde arabe ?
Pourquoi pas ? Les musulmans beti sont très actifs. Leur particularité est qu’en plus de la sagesse beti, ils ont la culture beti à laquelle s’ajoute la culture islamique et pour certains, la culture arabe. Nous avons par exemple le Cheick et imam Pierre Gélase Aboulfattah Akono qui est l’unique prédicateur multilingue du Cameroun sur qui s’appuient les musulmans fang beti de l’Afrique centrale. C’est d’ailleurs grâce à son dynamisme que les musulmans beti ont pu se mobiliser. Vous savez les musulmans beti, par la volonté d’Allah, peuvent faire en peu de temps ce que les autres n’ont pas pu faire en quatre siècles. Et peut-être que vous ne nous croyez pas encore. Mais je puis vous rassurer que les musulmans du Cameroun tout entier voient en nous une lueur espoir. L’islam doit contribuer à la construction du Cameroun. Ça c’est clair.

C’est vrai, contrairement aux bamoum et aux bafia, les intellectuels beti du monde arabe ne sont pas nombreux. Mais, malgré cela leur dynamisme fait parler d’eux au Cameroun et dans le monde islamique. Pour l’instant, je reste le premier beti à être diplômé d’une université arabe bien sûre après le musulman gabonais Minko Mize devenu conseillé du président Ali bongo. Mais par la volonté de Dieu on va en avoir d’autres puis que nous sommes là pour frayer le chemin à cette communauté beti que nous aimons tant.
Nous avons par exemple le Cheick et imam Pierre Gélase Aboulfattah Akono qui est l’unique prédicateur multilingue du Cameroun sur qui s’appuient les musulmans fang beti de l’Afrique centrale
Mr. Erick Achille Omar Nkoo, je parle tous ces derniers temps du « leadership beti », une expression que beaucoup ne comprennent pas. Vous qui avez fait connaissance des cultures qui interprètent d’une autre façon le développement social, quelle idée vous faites-vous du « leadership beti » en rapprochement avec le « leadership arabe » ?
Pouvons-nous profiter du « leadership arabe » et de son know-how ?
Franchement parlant le leadership camerounais en général et le leadership beti en particulier ne m’impressionnent pas. Ça, je le dis sans réserve. Cela pourrait vous déplaire. Mais, en tout cas, il faut un double soleil pour éclairer le fond de la bêtise de cette élite beti qui, loin de mourir de son individualisme en a vécu.

Les leaders beti ont sans doute le potentiel intellectuel et peut-être aussi matériel, nécessaire pour le développement et la prospérité de leur société. Depuis des décennies les beti occupent des responsabilités de mire. Mais malheureusement, ils leur manquent le minimum de patriotisme et la volonté de préserver et de développer l’intérêt commun. Les leaders beti ne sont pas humbles et modestes pour la plupart. Aussitôt qu’on est leader on se met au dessus des autres parce qu’on pense être mieux qu’eux. Peut-être ont-ils raison. La tradition beti ne sacralise t’elle pas le leader ? Elle veut qu’il soit au dessus de la mêlée. Même si cela ne favorise pas l’inter échange entre les différentes classes sociales. Les leaders beti aiment les honneurs. Ils ne sont pas ardus au travail ; ils sont paresseux et c’est cette paresse qui entraîne la corruption et toutes les bêtises qui peuvent s’ensuivre. On veut tout avoir sans le moindre effort et en un lapse de temps. Si le Cameroun est ce qu’il est je pense sincèrement que la faute revient en majorité aux beti qui jouent un rôle prépondérant dans la politique camerounaise. Nous avons des mentalités traditionnelles dominées par l’égoïsme et l’individualisme. Sûrement vous me poserez la question de savoir si tous les leaders beti sont comme ça. Egoïstes et individualistes. Je vous répondrai comme on dit chez nous les beti « une dent a fini par pourrir toute la bouche » Et c’est misérable pour un peuple aussi sage et intelligent comme le peuple beti.

Le leadership arabe, quant a lui, n’est sûrement pas le meilleur modèle parce qu’ayant des imperfections. Mais une chose est incontestable ; il est largement mieux que le leadership beti.

Une chose m’a toujours ému chez les leaders arabes. C’est leur patriotisme, leur générosité et leur humilité. Vous pouvez facilement les aborder a la mosquée ou n’importe ou sans trop de protocole. Quand c’est pour l’intérêt commun des arabes, même les plus pauvres se mobilisent comme ils l’ont fait dernièrement pour le cas du soudan. Sous l’égide du Qatar, les leaders arabes ont réuni une somme énorme d’argent pour le développement de la région du Darfour en crise depuis 2003. Ne voyez-vous pas que la corruption n’est pas encrée dans la société arabe comme tel est le cas au Cameroun ?

Sans toute fois jeter des fleurs à ce leadership arabe qui tout comme le leadership beti, doit faire sa mue, je voudrais dire que ce comportement des arabes en général résulte des valeurs islamiques. Dans la culture musulmane, le leader doit se rabaisser. C'est-à-dire qu’il ne devrait pas y avoir de barrière entre le leader et le reste de la société. Dans le cas contraire, il ne saura pas les difficultés que sa communauté rencontre au quotidien. Peut-on développer une société sans connaître ses problèmes? Sûrement non. A mon avis, développer une société c’est trouver des solutions adéquates aux problèmes propres a cette société tout en tendant vers la modernité.
Depuis des décennies les beti occupent des responsabilités de mire. Mais malheureusement, ils leur manquent le minimum de patriotisme et la volonté de préserver et de développer l’intérêt commun. Les leaders beti ne sont pas humbles et modestes pour la plupart
Je cite l’Intellectuel Vincent Sosthène FOUDA ESSOMBA : « Tout le monde est unanime qu'il y a quelque chose qui ne va pas mais personne ne veut de thérapie surtout quand celle-ci ne vient pas de lui, de son esprit! » Vous qui avez fait connaissance d’une autre culture dominée par la religion, croyez-vous que les leçons des églises chrétiennes et protestantes peuvent parfois endormir les Hommes ?
Je ne voudrai pas vous répondre par l’affirmative ou par la négative parce que c’est une question complexe et nuancée. Mais avant, je tiens d’abord à vous définir à ma manière le terme religion.

La religion pour moi est un système de valeurs sociales fondé sur la morale ; elle prône l’existence d’une divinité créatrice et par conséquent, l’adhésion aux préceptes de la dite divinité. Ses missions consistent entre autres à réguler la société ; d’éveiller sa conscience spirituelle, de l’encadrer et de l’orienter vers un épanouissement certain et un idéal social et divin. Cela étant, la religion ne s’aurait se dissocier des autres éléments qui contribuent au bien être social et spirituel tels que l’éducation, le développement communautaire, l’agriculture, la politique et l’économie etc. Cependant, ses missions premières semblent avoir cédé à des considérations de nature moins sociales d’une part, et de nature plus divine d’autre part, remettant en débat le fameux « béni soit celui qui croit sans avoir vu » invite péremptoire au sommeil intellectuel et à toute forme de nonchalance. L’ensommeillé n’est il pas ainsi l’objet d’un maniement établi ? Peut-être Karl Marx avait raison de dire : « la religion est l’opium des peuples. »

Les églises sont aussi des lieux d’adoration dont les leçons des guides peuvent parfois servir de lit pour endormir la grande majorité des hommes après leur avoir administrer l’opium de leur dogme. C’est ainsi qu’il existe des notions telles que « la destinée »qui voudrait que « l’endormi » se résigne devant sa piètre situation sans jamais s’en affranchir. Etrange destinée qui voudrait que la société beti reste muette inerte et sous développée.

Au delà de cela, il serait injuste de dire que les églises n’ont pas joué leur rôle. L’éducation étant la base du développement, les églises chrétiennes et protestantes ont œuvré et continuent à œuvrer pour le développement. Les premières écoles il faut le reconnaître ont été construites par les missionnaires même comme il faut dire qu’elles avaient un double objectif. Les églises ne sont donc pas entièrement responsables des misères des hommes et leur inertie parce qu’elles ont formé des cadres dans tous les domaines. Ne voyez vous pas que ce sont plutôt ces cadres et ces leaders qu’elles ont formé qui sont à l’origine de l’échec des églises ?

De ce qui précède, vous pouvez donc aisément comprendre que la faute revient à la fois aux églises et aux hommes. C’est une faute collective qui nécessite une thérapie collective bien que celle-ci ne soit pas évidente.

L’échec de la thérapie collective procède des malaises sociaux pour lesquelles, chaque esprit se convint de l’originalité de sa solution et ceci à l’exclusion de toutes les autres solutions. L’égocentrisme et l’auto glorification qui s’ensuivent ne semblent que masquer la jouissance des retombées de toutes sortes liées à un tel brevet, en reprenant en compte les caractères prédateurs et égocentrés de tels visionnaires.

Il est donc impératif que chacun de nous ou qu’il soit et quelque soit sa classe sociale se dépouille de ce caractère égoïste et individualiste qui freine le développement socio politico et économique du Cameroun qui est une responsabilité collective. Il est encore plus urgent que nous nous regroupions autour d’une association à l’instar du mouvement Nkul Beti et qu’ensemble nous trouvions des solutions à nos problèmes. Tant que les hommes ne se regarderont pas en face le développement restera une illusion et le Cameroun tel qu’il est.
Les églises sont aussi des lieux d’adoration dont les leçons des guides peuvent parfois servir de lit pour endormir la grande majorité des hommes après leur avoir administrer l’opium de leur dogme. C’est ainsi qu’il existe des notions telles que « la destinée » qui voudrait que « l’endormi » se résigne devant sa piètre situation sans jamais s’en affranchir. Etrange destinée qui voudrait que la société beti reste muette inerte et sous développée.
Votre dernier mot ! Mr. Erick Achille Omar Nkoo, « se préparer pour le Cameroun de Demain » - quel est le message de mobilisation que vous lancé à nos frères et sœurs de partout dans le monde ?
Je tiens avant tout à vous remercier de m’avoir fait honneur en me donnant la parole sur cette tribune.
Je voudrais d’abord saluer votre hardiesse et votre initiative. C’est une très bonne chose d’éveiller la conscience des beti compte tenu du rôle prépondérant qu’ils jouent dans la société camerounaise.

Le Cameroun étant un vaste chantier en construction, il est pressant que chacun de nous ou qu’il soit se mobilise et contribue a son édification.

S’il est vrai que nous portons encore les blessures des avanies de ces élites égoïstes et individualistes qui, au lieu de nous guider par leurs savoirs, nous ont tourné le dos, nous abandonnant à notre propre destin dans une société ou seul le développement socio politico économique peut redonner espoir. Il est encore plus vrai que nous devons nous remettre de ces blessures et réfléchir ensemble sur notre avenir. Ce n’est donc plus le moment de jeter la faute sur qui que ce soit. La responsabilité nous revient à tous de rectifier le tir. Comme disait Jean-Baptiste Chassignet je cite : « le temps passé n’est plus, l’autre encore n’est pas, et le présent languit entre vie et trépas » alors très chers frères et sœurs Halte à la spéculation. Mettons nous à l’œuvre. Organisons-nous afin de sortir de la pauvreté et du sous développement. L'éducation étant la base du développement, donnons à nos enfants les moyens d'aller à l'école. Fabriquons des cadres bétis. C'est vrai qu'il y en a déjà, mais vous savez, le savoir n'est pas héréditaire. Je suis conscient qu’il ne suffit pas seulement d’avoir des cadres, mais des cadres qui ont l’amour du développement. L’amour du Cameroun. Je suis conscient que l’islam en tant que religion de paix et de développement peut contribuer à la construction de notre pays. Il suffit de réorienter la coopération avec ces pays arabes et ces institutions arabes qui peuvent nous assister sans trop nous asservir.

Pour terminer, permettez-moi de saisir cette opportunité qui m’est offerte en faisant appel à toutes les âmes de bonne volonté à nous soutenir dans nos activités. Nous avons créé la Cameroon Development Oganization pour tous les camerounais. C’est une association qui a besoin de votre appui ou que vous soyez.

Qu’Allah bénisse le Cameroun
Et qu’il bénisse le mouvement Nkul Beti
Merci.
S’il est vrai que nous portons encore les blessures des avanies de ces élites égoïstes et individualistes qui, au lieu de nous guider par leurs savoirs, nous ont tourné le dos, nous abandonnant à notre propre destin dans une société ou seul le développement socio politico économique peut redonner espoir. Il est encore plus vrai que nous devons nous remettre de ces blessures et réfléchir ensemble sur notre avenir. Ce n’est donc plus le moment de jeter la faute sur qui que ce soit. La responsabilité nous revient à tous de rectifier le tir
Vice président (chargé du monde islamique) de la communauté musulmane des régions du Centre Sud et Est, Secrétaire général du Nouveau Centre du Musulman pour la charité, et cofondateur de la Cameroun Developpement Organization (CDO), Erick Achille Omar rêve de voir le Cameroun un jour parmi les premières puissances en Afrique.
Il est membre de plusieurs associations de développement en Afrique. Pour lui l’éducation est a la base du développement.

Passionne de l’écriture et de la lecture, Erick Achille Omar est un ambassadeur de la culture camerounaise dans le monde arabe. Il a représenté le Cameroun au conseil des jeunes Afro arabe tenu a Khartoum le 11 février dernier sous le thème « jeunesse, paix et développement ».
Il a écrit un roman et un recueil de poème jusqu’ici non publiés.
Il a travaillé à la CRTV Sud comme collaborateur extérieur, puis à la radio nationale du soudan service des langues. Erick Achille Omar parle français, anglais et arabe. Malgré toutes ces opportunités de travail, il a préféré rentrer vivre chez lui au Cameroun et contribuer au développement de son pays qui lui est si cher.

● L’islam, écrit par Erick Achille Omar Nkoo

L'islam en tant que religion n'est pas nouveau, mais en tant que pratique religieuse des beti oui.
Pour les générations d'avant les musulmans n'étaient que des adorateurs du soleil, de la lune et de la Mecque du fait qu'ils s'orientent vers l'Orient pour célébrer la prière, avec tout un autre tas de préjugés. Les beti avaient toujours considérés l'Islam comme la religion des Haoussa et quiconque devenait musulman était directement taxé de Haoussa, on disait qu'il a embrassé la religion des Haoussa.

Le Coran et les textes de la religion musulmane restés longtemps en arabe et donc hermétiques et inaccessibles ont longtemps bloqué l'avancée de l'islam et nourrit une merde de préjugés. Aujourd'hui la traduction du Coran et des plus grands documents de l'islam en langues française, anglaise et autres a entraîné la découverte de la signification de l'islam, de ses croyances et pratiques, et l'islamisation des noirs américains et de plusieurs français et anglais de souche sans laisser en arrière la tribu des Nobles, les beti dont le nombre de musulman croit à un rythme très accéléré. Au sein des beti aujourd'hui on trouve des savants en sciences islamiques, diplômés de la France, des états unis et des pays arabes avec la particularité qu'ils possèdent presque toujours une compréhension plus large et très aiguisée héritée de la thora et de l'évangile, ce qui fait d'eux des musulmans exemplaires car connaissant ce qui reste de la thora, de l'évangile et ayant appris le Coran et la sunna du prophète Mahomet qui sont la base de la foi islamique cela les éloigne de toute manipulation visant des tueries inhumaines, contrairement à ceux qui n'ont connu que le qur'an ou qui n'ont pas étudié la valeur des versets du Coran et qui ont beaucoup de mal a comprendre les chrétiens.

Les musulmans beti sont en plein épanouissement malgré le retard qu’ils accusent par rapport aux bassa qui ont déjà une traduction du Coran en langue bassa traduit par Bell Mahmoud du Cameroun en collaboration avec les bassa du Ghana et du liberia.
Les beti continuent de faire des efforts pour l’expansion de l’islam dans les régions du centre sud et Est du cameroun.
Ils ont l'une des plus grandes mosquées de Yaoundé. La mosquée d'odza nkolzamba avec pour imam son imminence cheick akono pierre abdoulfattah chef des musulmans beti.
Informations supplémentaires, contacts, liens, auteurs et copyrights
Erick Achille Omar Nkoo
- Vice président charge du monde islamique de la Communauté de Musulmans des Régions du Centre Sud et Est
- Secrétaire général du nouveau centre du musulman pour la charité
- Cofondateur de la CDO (Cameroon Development Organization)

Contacts :
erickachille@yahoo.fr
cameroondevelopmentorganization@yahoo.com
BP : 8789 Yaoundé 14

Activités :
écrivain, poète, romancier, musicologue, multilingue; traducteur; sociologue, pédagogue chercheur en linguistique philosophie et religion comparée
Les questions de cette interview ont été rédigées par Maurice Ze.
Nous remercions Mr. Erick Achille Omar Nkoo d’avoir accepté cet entretien.
Les textes de cette interview doivent seulement être utilisés dans le cadre du mouvement Nkul Beti ou de la promotion de Mr. Erick Achille Omar Nkoo
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