Click here to send us your inquires or call (852) 36130518
Click here to send us your inquires or call (852) 36130518
Click here to send us your inquires or call (852) 36130518
Accueil    
Exclusivité - Interview avec Dr. Vincent Fouda, candidat à la présidence de la république du Cameroun
Le 6 novembre 2009, Dr. Vincent Sosthène FOUDA déclarait sa candidature à la présidence du Cameroun sous le slogan « C’est le moment ! ». Il est pourtant resté ce chercheur passionné de l’université du Québec à Montréal. Nous avons eu l’occasion d’avoir un entretien avec Mr. Fouda sur les questions vives de notre culture, sur le peuple Ekang et sans toutefois oublier de parler de sa vie politique.
« Mon cœur est akonois c’est le titre d’un texte que j’ai écrit et qui sert de hymne à l’arrondissement d’Akono ».
Pour moi il n’y a pas de « bon beti » comme il n’y a pas de « mauvais beti ».
Date de publication : 15-02-2010  /03:53:27
Télécharger l'interview
Mr. Vincent Sosthène FOUDA, vous êtes un homme d’actualité : vos fonctions universitaires au Canada, votre candidature présidentielle pour les prochaines élections au Cameroun, vous êtes présent sur youtube et facebook, vous avez votre propre site Internet www.generationcameroun2011.com, des blogs ont été créées pour vous, vous donnez différentes interviews aux medias africains, vous publiez des articles et ouvrages etc. Qui est Vincent Fouda ? Que diriez-vous si je dis que les techniques médiatiques ont été inventées pour que Vincent Fouda s’exprime ?
Vincent Sosthène FOUDA-ESSOMBA MENYU M’EWONDO, tout simplement ! Un homme visiblement campé dans la vie et plus, il avance, plus il épouse les contradictions de son existence. Nous sommes nés mon frère et moi à Yaoundé un certain 20 décembre 1972 dans une famille qui comptait déjà 8 filles, famille nombreuse donc si besoin est. J’ai fait des études de journalisme à Lille, de philosophie et de théologie à l’Université Catholique de Paris et enfin des Etudes de sciences politiques à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble sous la direction respectivement de Sylvie LEMASSON et de PIERRE BRECHON.

J’ai grandi dans le culte de ce que l’on appelle la consanguinité, Anyang en ewondo c’est pour cela que j’ai des parents un peu partout au Cameroun, tenez Mvog Ada et Etenga par ma mère, elle-même première petite fille d’EWONDO FOUDA fondateur de la grande famille ADA MENGUE oujourd’hui Mvog Ada Mengue. Ma grand-mère Odilia Embolo Fouda a été à la fois la fille et la sœur de son papa. Ce n’est pas rien ! C’est une histoire formidable de voir un homme hériter des veuves de son père comme cela se faisait dans le temps, la maman de ma grand-mère était déjà enceinte d’elle. Elle est née quelques semaines après le décès de son géniteur et a été reconnue comme fille de son frère, EWONDO FOUDA TSOGO. Cette famille vit aujourd’hui pour la grande partie à Akono, mais aussi à Ahala et à la Briqueterie à Yaoundé.

Ma grand-mère Odilia EMBOLO FOUDA a épousé un homme modeste de la grande famille Etenga Mvog Bassogo, neveu du chef supérieur NKODO Jacob des Etenga qui eux-mêmes descendent des TIKAR et des BAMOUM.

Du côté paternel, mon arrière grand-père est tout simple le prince FOUDA MENDOUMOU ancêtre de la branche des Mvog Essomba dans la maison des Mvog FOUDA MBALLA 3ème fils d’Ewondo et de Mballa – vous savez quand on parle des Ewondo, on dit qu’il y a 4 grandes familles qui sont Ntsoungui Mballa le fils ainé, Atangana Mballa le second, Fouda Mballa le 3ème et enfin le quatrième et dernier enfant né après le décès du père, « moan evin akus » en ewondo c'est-à-dire enfant né avant le retrait du veuvage Essomba Ndana.

Mon arrière grand père, a créé le village appelé Eloumdem dans l’arrondissement de Mbankomo, puis s’est installé au lieu dit Nkot Asa’a et enfin à Akono où il est décédé et enterré. Sa dernière épouse, Ngo Ndzigui une beauté Ndog Sen d’Ekoa Mayen en Basa’a, Nkol Melen lui a donné deux enfants ; Essomba Ngo Ndzigui et Mbezele Ngo Ndzigui.

Aujourd’hui nous sommes environ 247 frères et cousins, nous vivons au Cameroun mais aussi en Europe et dans les Amériques. Nous avons toujours respecté nos traditions notamment par exemple le fait d’enterrer nos morts soit au cimetière de Mvolyé soit au village mais l’année dernière notre frère Gustave FOUDA-ZIBI une des grandes légendes du football camerounais a été enterré en Allemagne. J’en parle pour dire que les choses changent. Le monde autour de nous, les traditions bougent aussi mais le plus important c’est de savoir d’où on vient. Mon cœur est akonois c’est le titre d’un texte que j’ai écrit et qui sert de hymne à l’arrondissement d’Akono.
Vous savez quand on parle des Ewondo, on dit qu’il y a 4 grandes familles qui sont Ntsoungui Mballa le fils ainé, Atangana Mballa le second, Fouda Mballa le 3ème et enfin le quatrième et dernier enfant né après le décès du père, « moan evin akus » en ewondo c'est-à-dire enfant né avant le retrait du veuvage Essomba Ndana.
En lisant un de vos documents de Septembre 2007 concernant les origines et les valeurs de la société Beti, vous parlez du peuple Ekang. Mais finalement nous nous retrouvons dans une confusion totale au niveau de la perception historique des Beti. Pahouins, Fang, Ekang, Beti, Betsi, Bulu ... un peu trop de termes pour un meme peuple avec une langue commune. Ce que nous devons retenir historiquement de ce peuple, c'est quoi?
Il n’y a pas de confusion possible ! le nom commun et rassembleur de tous ces peuples ; ewondo, Bulu, beti benanga, Fang, Fong, Okak, Yebekolo, Yézoum, Etenga, Ndzem (dans l’est du Cameroun), Betsi, c’est Ekang. Parce que nous sommes tous les descendant d’Ekang Nna’a. Nous connaissons trop peu nos tribus, c’est normal dans la mesure où l’éducation dans nos pays telle qu’elle est conçue n’est pas faite pour nous dire et nous apprendre sur nous même.
Vous me demandez ce que l’on doit retenir ? Le groupe Ekang est un peuple, un peuple est plus fort qu’un pays, parce qu’il le transcende. Un Pays est une institution, mais un peuple est plus q’une institution, il a un cœur, une âme, il y a une communion entre les vivants et les morts, ses rêves vont au-delà du rêve et se transmettent de génération en génération et chez les Ekang c’est une épopée, l’une des plus glorieuse d’Afrique. Les pays, les hommes et les ambitions parfois égoïstes en premier des colons, ensuite de certains de ses fils n’ont point asphyxié le devenir du peuple Ekang.
Permettez-moi de remettre ici ce que je considère comme l’hymne du peuple Ekang

Ekang bësë, biso élan alan ééé !
Eé éé éé
Ekang bësë bisö elan élan
Beti benanga m’asug ekang éé ée
Eé ée ée ée
Melö maba’ah
Meba yifo’o
Ekang mbolo
Esagom
Madjo na’a Ekang mbolo
Esagom
Esagom mbo betö’
Yaah !

Cet hymne est un dialogue entre les fils et fille Ekang dans le Mvett, les descendants d’Ekang Nna’a l’ancêtre fondateur se remémore leur gloire passée, tissent leur lien d’aujourd’hui et se projettent ensemble vers les conquêtes de demain. Le grand peuple Ekang se veut immortel voila pourquoi il a baptisé son village Engong. Engong désigne donc à la fois le pays des descendants d’Ekang Nna’a mais aussi toute parcelle de terrain occupé par un descendant d’Ekang Nna’a. C’est ce qui justifie l’attachement que nous avons de la terre à laquelle d’ailleurs nous nous confondons. Je comprends que lorsqu’il faut dire qui nous sommes, ce qu’on doit retenir de notre peuple, certains se sentent exclus, il n’y a pas une unité de lieu dans la mesure où aujourd’hui, le peuple Ekang vit un tout petit peu partout mais ceci ne met pas en péril la définition géographique car le village Engong résiste au temps et aux migrations.
Aujourd’hui, le peuple Ekang vit au Cameroun, au Gabon, en Guinée Equatoriale, au Congo, à Sao-Tomé et Principe, en Angola. Maintenant il y a le peuple Ekang de la diaspora qui n’est pas négliageable on parle d’environ 12 à 14 millions d’hommes et de femmes unis par une histoire, un parlé différent d’une langue la nuance est nécessaire ici, une cuisine, des us et coutumes qui leur sont propres et les différentient des autres peuples bantou.
Le groupe Ekang est un peuple, un peuple est plus fort qu’un pays, parce qu’il le transcende. Un Pays est une institution, mais un peuple est plus q’une institution, il a un cœur, une âme, il y a une communion entre les vivants et les morts, ses rêves vont au-delà du rêve et se transmettent de génération en génération et chez les Ekang c’est une épopée, l’une des plus glorieuse d’Afrique.
A propos du même document vous dites : La société fang est normée, les règles, les rapports humains,…font l’objet d’un code oral, la coutume ou la tradition, …le respect de ce code oral, ce qui est le cas le plus souvent, est signe de stabilité et de tranquillité. Quel est l'impact de ce code oral sur notre vie actuelle ? Les normes et les règles empêchent généralement dans le contexte africain des innovations sociales. Elles nous amènent par exemple à concevoir la vie comme un schéma et nous obligent à ne pas prendre de décisions nécessaires pour une modernisation de la société. Les Beti ne sont-ils pas aussi passifs dans l'ensemble à cause de ce code oral ?
Un Ekang préférait la ruine de son champ que celle de sa parole ! La société Ekang est sémi-matriarcal dans la mesure où l’enfant se décline par sa maman et occupe une grande place dans la famille de sa maman. Ce sont des petites règles voire des codes auxquels nous obéissons parfois à l’aveuglette. Ceci stabilise la société Ekang où par exemple les femmes n’hérite pas de leur géniteur mais plutôt de leur époux – La femme se marie pour aller vivre chez son mari pour créer « une nouvelle maison d’homme » le « nda-bot ».

Maintenant concernant les innovations sociales, l’homme ekang est ouvert aux nouvelles technologies et à tout ce qui touche au développement aujourd’hui. Cette ouverture connait ses limites qui sont inhérentes à toutes les sociétés africaines de traditions orales. Le fait de n’avoir jamais rien fixé durant des siècles par l’écriture constitue un frein à cette entrée pourtant indispensable dans les innovations sociales.
Un Ekang préférait la ruine de son champ que celle de sa parole !
Toujours concernant ce document vous décrivez le peuple Ekang comme peuple guerrier, peuple accueillant, peuple nomade et travailleur, peuple aujourd’hui
sédentaire ou sémi-sédentaire. De même vous présentez Ekang comme un peuple structuré et bien organisé. Les Ekang sont incontestablement agriculteurs et méthodiques. En principe vous soulevez ici les atouts d'un peuple pouvant faire de grandes réalisations. Le nomadisme par exemple associe les Ekang à ce peuple qui veut toujours le meilleur de lui-même, ce peuple toujours prêt à prendre des risques pour accéder à une prospérité. Alors qu'est-il arrivé aux Beti du Cameroun, membre de la grande famille Ekang ? Pourquoi vivons-nous dans la passivité en espérant que le reste du monde organisera notre société actuelle ? A quel moment du temps avons-nous perdu cet esprit d'organisation ?
C’est un peu apologétique tout ceci – je ne crois pas que nous ayons tout perdu – la grandeur d’un peuple ne se bâtit pas sur des légendes mais sur des actions qui elles mêmes doivent reposer sur des compétences. Ceci est valable pour toutes les sociétés humaines.

Un jour j’ai écouté le sociologue français Edgar Morin parler du dialogue entre les cultures je dirais de l’impossible dialogue entre les cultures parce que quelque soit le degré d’ouverture des cultures elles sont incapables de dialoguer entre elles. Quand elles se risquent à cet exercice ce sont leurs représentants qui se retrouvent mais là aussi avec toutes les limites. Que nous reste-t-il me demanderez-vous ? Ils restent des individus, ceux-ci sont tous ou pour la plus part des métis culturels. Ce sont ces métis qui établissent et reconnaissent une égalité entre les cultures. Cette reconnaissance doit être en droit et en dignité ; je pense que c’est ainsi que nous devons orienter le peuple Ekang si tant est que nous nous donnons une mission au sein de notre peuple.

Si vous voulez savoir, nos limites personnelles sont projetées sur tout un groupe avec une rare violence qui est proportionnelle à la confiance que ce peuple a en ses fils. Prenons le temps de bâtir car ce qui est vrai se construit dans la durée. Nous sommes dans l’erreur chaque fois que nous nous attribuons des vertus du seul fait de notre appartenance à un peuple même si oui, nous avons développé collectivement des vertus comme l’attachement à la terre, l’accueil du prochain, l’amour de la famille. La pauvreté ambiante freine malheureusement ces vertus aujourd’hui parce que la solidarité est transformée en mendicité et en assistanat perpétuel.
La grandeur d’un peuple ne se bâtit pas sur des légendes mais sur des actions qui elles mêmes doivent reposer sur des compétences. Ceci est valable pour toutes les sociétés humaines.
Il est évident aujourd’hui que le peuple Beti est face à un problème de leadership. Il nous manque une orientation prometteuse sur tous les plans. Il manque au peuple Beti une figure centrale, une personne confiante pouvant proposer et assoire un modèle de développement. Quand pourrions-nous parler d'un leadership Beti ? S'il serait nécessaire de faire naître un leader, alors quel serait le type de bon leader dont nous aurions besoin ? Quelles seraient les caractéristiques personnelles idéales de ce type de leader ? Que veut dire « être un bon Beti » ?
Le groupe Ekang n’a pas besoin de leader, les initiatives s’expriment au quotidien sans un réel besoin de voir une figure s’emparer du droit de parole. L’arbre auquel le peuple Ekang s’identifie s’appelle Adzap en français le karitier – cet arbre apparaît dans le drapeau de la République de Guinée Equatoriale. C’est un arbre harmonieux qui n’étouffe pas les autres arbres, les arbustes et autres végétaux autour de lui ! il est vraiment majestueux. Pour moi il n’y a pas de « bon beti » comme il n’y a pas de « mauvais beti ». Il n’y a pas de « bon nègre » ! comme de « mauvais blanc ». Il faut faire attention à ce genre de chose les limites sont inhérentes au genre humain et ceci n’a rien à voir avec un peuple. On reconnait un Beti à la consanguinité, avuman, à sa largesse Anyang.
L’arbre auquel le peuple Ekang s’identifie s’appelle Adzap en français le karitier – cet arbre apparaît dans le drapeau de la République de Guinée Equatoriale. C’est un arbre harmonieux qui n’étouffe pas les autres arbres, les arbustes et autres végétaux autour de lui ! il est vraiment majestueux
Mr. Vincent Sosthène FOUDA, le mouvement Nkul Beti se sert des termes comme Rassemblement, Solidarité et Engagement pour stimuler une nouvelle façon de penser chez les Beti. En tenant compte de l'évolution du monde, des avantages et des inconvénients de la globalisation, quelle est votre position par rapport à ces termes ? Pensez-vous qu'une mobilisation efficace des Beti peut se baser seulement sur le rassemblement, la solidarité et l'engagement ?
Ces termes sont ceux que j’ai évoqués plus haut. L’heure est aux grands rassemblements aujourd’hui et aucun peuple ne peut y échapper le peuple Ekang avec. Maintenant, je pense que je ne suis pas dans mon rôle, je ne suis pas un donneur de leçon c’est une posture qui ne convient pas à ce que je suis. Au fond de moi je pense qu’il est plus que nécessaire pour les uns et les autres de se rassembler mais pour le faire nous avons intérêt à taire nos orgueils.
L’heure est aux grands rassemblements aujourd’hui et aucun peuple ne peut y échapper le peuple Ekang avec
D'après nos calculs, il est possible de mobiliser efficacement les Beti en se servant des moyens de communications actuels. En créant une plateforme commune de communication on peut mieux exploiter les ressources humaines, stimuler la création d'entreprises, les innovations technologiques et sociales etc. D'après vous, quel rôle peut jouer une communication commune basée sur Internet pour le développement du peuple Beti ? Quel est le modèle de communication adéquate pour amener un peuple à produire et à innover ?
Il faut utiliser les techniques nouvelles et Internet est le nouveau tamtam d’appel il n’est las le seul, il y a le téléphone, le courriel et le bon vieux courrier postal. Maintenant une initiative comme la vôtre est louable parce qu’elle peut et doit rassembler au-delà des chapelles, c’est justement une plate-forme comme le grand arbre Omang sous lequel le peuple ekang durant des millénaires s’est souvent retrouvé pour entreprendre, trancher et se projeter.
Quelle est la place des innovations sociales et culturelles pour la prospérité du peuple Beti ?
Pour le moment tout est à créer, par les uns et les autres – mais tout en créant, il faut fixer aussi ce qui est créé. Chacun dans sa spécialité avec le souci d’apporter aux autres.
Derrière innovation sociale, que mettons nous ? Des termes mystérieux qui veulent tout dire et ne disent rien en même temps pour le commun des mortels – En fait il s’agit de ceux et celles qui inventent des nouvelles façons de travailler et d’agir dans la société. Alors dans « innovation sociale » se retrouvent des mouvements issus de traditions très différentes avec pour seul point commun prôner l’innovation « par les gens, pour les gens ». Alors peut être est ce le moment de développer et de faire naître des mouvements philanthropiques et de véritables entraîneurs sociaux, des acteurs du développement local qui veulent véritablement voir les populations s’en sortir. Comment mettre en lien la base la plus nombreuse, paupérisée par les détenteurs du pouvoir et cette même élite. Avons-nous suffisamment d’audace pour redéfinir en lui donnant une véritable substance la notion même d’élite ? L’innovation sociale c’est aussi tous ces « think-tancks » vous me pardonnerez l’anglicisme, qui mobilisent c’est ce qui fait naître ce que j’appelle une technique d’ingénierie sociale. Pour y arriver il nous faut une bonne dose d’humilité, c’est ce qui nous permettra si vous voulez bien de créer des nouveaux champs d’expérimentation et de déploiement qui pourraient apporter des réponses aux erreurs d’hier, aux humiliations d’aujourd’hui et ces réponses là seront valables parce que constitueront des solutions pragmatiques aux problèmes quotidiens des citoyens. Permettez- moi de vous confier cette sagesse millénaire de nos pères, « la petite guenon est de tout temps allée chercher la sagesse chez l’orang-outan. »
En fait il s’agit de ceux et celles qui inventent des nouvelles façons de travailler et d’agir dans la société
Le phénomène de non-engagement chez les Beti est d'après nos observations l'une des raisons pour laquelle les objectifs d'ordre collectif la plupart du temps échouent. L'Homme Beti est généralement conscient de la nécessité d'une action ou d'un projet, mais il refuse d'aider, alors qu'il a les moyens et le temps d'apporter sa contribution. Comment peut-on expliquer ce phénomène ?
C’est une fausse perception, c’est un peuple qui se rassemble, il prend du temps pour le faire et quand il s’engage c’est dans la fidélité. Une fois de plus, j’ai personnellement du mal à entrer dans les catégorisations qui au bout du compte dépouillent l’homme de l’histoire et de la singularité dans laquelle il est jeté au monde. Le peuple Ekang existe par son histoire, sa culture, ses danses, sa cuisine, sa cosmogonie mais il n’est pas un mouvement d’ensemble, une pièce de théâtre où les uns et les autres font la même chose.
Il y a nécessité d’une action collective, celle-ci ne peut se faire que dans le respect des identités singulières et particulières.
Le peuple Ekang existe par son histoire, sa culture, ses danses, sa cuisine, sa cosmogonie mais il n’est pas un mouvement d’ensemble, une pièce de théâtre où les uns et les autres font la même chose.
Quelles sont les étapes nécessaires à franchir pour que les Beti puissent s'intégrer au rythme mondial, notamment en produisant et proposant des services ?
C’est une question complexe – tout ceci est lié à l’histoire, c’est la seule science qui refuse de s’accommoder des mensonges. Qui sommes-nous, où allons-nous ? Il n’y a pas un de nous qui ne soit un traumatisé de l’histoire du colonisateur, l’histoire du colonisé. Nous devons nous mettre dans le sens de l’histoire, à grand pas parce que le monde va vite, il court pendant que nous, nous sommes dans une marche lente.

Si ceci est la première étape, alors nous devons retrouver la confiance en l’autre qui loin d’être un obstacle pour notre propre accomplissement nous aide à nous accomplir dans ce que nous sommes – voila pourquoi les initiatives culturelles, économiques, comme la vôtre sont à soutenir. Ce n’est pas rien, nous avons une vocation à entreprendre, parce que l’oeuvre de l’homme n’est pas finie comme aimait à le répéter Aimé Césaire. L’œuvre de l’homme ne fait que commencer et qui est cet homme ? Il est dans notre engagement au quotidien pour une humanité meilleure voila ce à quoi doivent s’atteler tous les membres de la grande famille Ekang et ceci sans faux-fuyant car nous sommes un des peuples en Afrique où le lien est très fort entre l’ici et l’ailleurs, entre le maintenant le hier et le demain, entre le monde des vivants et celui des morts.

Ce que vous proposez va justement dans ce sens tant que ça reste dans le respect des identités particulières sans lesquelles le nous n’est plus possible.
Nous devons retrouver la confiance en l’autre qui loin d’être un obstacle pour notre propre accomplissement nous aide à nous accomplir dans ce que nous sommes
Mr. Vincent Sosthène FOUDA, revenons sur vous. Quelles sont les motivations pour lesquelles vous êtes devenu écrivain ? Comment peut-on se représenter le métier d'écrivain ? Quels conseils donneriez-vous à un jeune Beti qui voudrait bien assumer ce métier ?
Le propre du livre est de livrer mais il faut avoir quelque chose à livrer à l’autre – on se cache derrière ce que l’on livre pour permettre à l’autre de prendre place et une fois qu’il a pris toute la place alors il fait appel à nous et nous apparaissons – Il faut lire, beaucoup lire car il ne suffit pas d’avoir des idées, d’éprouver des sentiments, des émotions, d’être né dans une famille de conteurs ou de griots pour devenir soi-même un écrivain, même le plus piètre de ceux-ci. On peut être romanesque sans véritablement être romancier, aimer la douceur des mots sans devenir poète ! Regardez autour de vous, les plus grands artistes sont loin d’être des femmes, je m’émerveille chaque fois devant les tableaux de Wilfredo Lam. Je suis en admiration devant le génie de Salvador Dali.

L’homme le plus sensible du monde n’est pas pour autant un créateur d’œuvres littéraires quelque soit l’angle sous lequel on prend la chose. Vous voyez le monde n’est pas une sinécure ! on n’écrit pas par simple plaisir, c’est une torture intérieure qui peut prendre différentes formes car le langage a de multiples usages. Maintenant, quand on réussi à réunir dans la même chambre l’ordre génétique et l’ordre structurel alors on devient écrivain. En écriture il faut donc accepter des chutes dans un monde concurrencé par tous, alors le premier échec ici est nécessaire, le second est utile et quand on se relève du troisième on peut se dire écrivain mais tout le monde n’est pas MONGO BETI, Gaston-Paul EFFA, Calixte BEYALA. Quelque soit ce que l’ont pense d’eux, il faut avoir un de leur livre dans notre bibliothèque secrète pour arriver à l’écriture.
On peut se dire écrivain mais tout le monde n’est pas MONGO BETI, Gaston-Paul EFFA, Calixte BEYALA. Quelque soit ce que l’ont pense d’eux, il faut avoir un de leur livre dans notre bibliothèque secrète pour arriver à l’écriture.
Vous êtes pour le moment universitaire du Québec à Montréal, mais le 6 novembre 2009 vous avez déclarez votre candidature à la prochaine élection présidentielle au Cameroun. Pourquoi voulez-vous devenir président du Cameroun ? Pourquoi êtes-vous prêt à vous lancer dans une vie politique généralement pleine d’obstacles, aléatoire, intrigante et manipulatrice, alors que vous avez votre tranquillité au Canada ? Quelle est votre motivation principale ?
Vous avez une piètre idée du service à la collectivité ! Le Cameroun apparaît comme une pépinière aujourd’hui pour l’Occident ! Tous les enfants d’Afrique partent dès que possible soit pour la poursuite de leurs études soit pour la recherche d’un boulot, nous devons prendre conscience de cet état de chose. Cette pratique est contraire aux valeurs de l’Afrique traditionnelle, c’est madame Amita Traoré l’ancienne ministre malienne qui me l’a fait découvrir.
Maintenant je prends au quotidien conscience que je porte le Cameroun en moi dans tout ce que je fais. Une chose est de prendre conscience du risque que nous courrons et une chose est de s’engager pour changer les choses – je suis heureux de faire le choix de changer les choses. Je connais le risque de l’engagement dans un pays comme le Cameroun. J’ai la chance d’avoir une épouse et des enfants qui même dans leur silence, je veux parler des enfants parce qu’ils sont encore assez jeunes, me remplissent de toute l’énergie dont j’ai besoin pour sortir de chez moi le matin.

Nous ne devons pas désespérer de notre pays ; quand je parle du pays je parle du territoire, des institutions des hommes et des femmes qui incarnent ces institutions. Je parle aussi de ces 20 millions de Camerounais, de ces milliers d’hommes et de femmes qui ont choisi un jour de lier leur vie quotidienne au devenir du Cameroun. Je parle des camerounais de partout, de la diaspora aux villages et campagnes, je parle des gens de la ville comme on dit. C’est important ici de s’engager pour toutes ces femmes et pour tous ces hommes si nous voulons enfin nous exprimer au concert des Nations. Ma principale motivation est dans le regard que je pose sur l’autre qui n’est pas moi mais qui m’aide à me sentir plus humain car chaque fois qu’un de nos semblables souffre c’est une partie de notre humanité qui meurt.
Je connais le risque de l’engagement dans un pays comme le Cameroun. J’ai la chance d’avoir une épouse et des enfants qui même dans leur silence, je veux parler des enfants parce qu’ils sont encore assez jeunes, me remplissent de toute l’énergie dont j’ai besoin pour sortir de chez moi le matin.
Si nous avons bien compris, votre candidature est soutenue par un projet de société développé sur une période de 3 ans. Que devons nous retenir de ce projet ? représente-il un moyen efficace de rétablir un état de droit avec des institutions fortes ?
Notre candidature est portée par une plate-forme soutenue par un groupe de partis politiques. Le projet de société que nous soumettons au peuple camerounais va au-delà du travail d’observation que nous avons fait au Cameroun pendant trois ans. Notre projet de société est une analyse des besoins du Cameroun aujourd’hui et il projette le pays dans les 10 prochaines années à travers des diagnostiques, des propositions vraies, mais surtout des solutions aux problèmes actuels. Diriger un pays c’est être capable d’orientation et d’audace.
Le projet de société que je porte est construit sur une colonne vertébrale qui est « construire une Nation forte dans la liberté » et les principaux démembrements de ce projet tiennent en 9 points qui sont tous à retenir parce qu’un seul de ces points absents, c’est tout l’édifice qui s’écroule.

Tout part de la construction même de l’Etat-Nation, comment voyons-nous le Cameroun ? le fait d’être camerounais, la reforme de l’éducation – une école mise au service des besoins du pays car aujourd’hui les camerounais vont à l’école pour d’autres pays qui sont d’ailleurs loin de l’Afrique. Mais comment étudier si l’on n’est pas en santé ? Cameroun génération 2011 a une solution et des propositions qui tiennent la route – elles vont de la suppression des concours d’entrée dans toutes les écoles liées à la santé à la création dans l’immédiat des structures de santé volantes afin de rendre la santé accessible au plus grand nombre si ce n’est à tous. Une fois que l’on a la santé et l’instruction, il faut pouvoir travailler et comment travailler si l’Etat a bradé toutes les entreprises ? Voila pourquoi nous parlons de patriotisme économique à la camerounaise – si nous voulons attirer les investisseurs nationaux et internationaux il faut leur créer un environnement favorable et ce qui est fait en ce moment c’est l’exclusion non seulement de la concurrence mais aussi en tuant le génie même du peuple camerounais. L’Etat a fait don du Cameroun aux asiatiques et il faut avoir le courage de le dénoncer mais au-delà de la dénonciation il faut proposer autre chose et c’est ce que nous faisons. Nous avons laissé le terrain de l’opposition à d’autres pour nous occuper uniquement des propositions pour un Cameroun debout sur sa colonne vertébrale.
Le projet de société que nous soumettons au peuple camerounais va au-delà du travail d’observation que nous avons fait au Cameroun pendant trois ans
Nous avons retenue deux slogans de votre candidature : « C’est le moment ! » et « L’audace de construire une Nation forte dans la liberté ». Nous avons aussi suivi les interventions des camerounais sur votre plate-forme de communication www.generationcameroun2011.com , les intervenants ont le souci de savoir les moyens dont vous disposez pour gagner les élections. Alors quelle formule secrète disposez ? Comment allez-vous vous organiser pour se retrouver à ETOUDI ?
Je vais vous racontez une petite histoire que je tiens de mon père qu’il tenait lui-même de son père et vous pouvez monter ainsi jusqu’au premier qui a raconté cette histoire. Dans nos villages de chasseur très souvent pour la chasse au gros gibier qui est différents des battues pour attraper du petit gibier. Pour la chasse à l’éléphant on y va seul, mais quand le chasseur a tué le pachyderme il revient au village et appelle tout le village afin d’aller dépecer le gibier pour nourrir chacun sa famille. Cette petite histoire devrait pouvoir répondre à votre question.

Ma candidature n’est pas la partie de chasse ici, c’est la mort du pachyderme, maintenant il serait dommage que l’on laisse pourrir le pachyderme et laisser par là même la population mourir de faim ! Le changement du Cameroun n’est pas l’affaire de Vincent Sosthène FOUDA-ESSOMBA, c’est un soulèvement au sens noble de cette expression du peuple Camerounais qui veut être dirigé autrement, avec des idées neuves, un souffle nouveau.

Diriger autrement c’est donner au peuple camerounais les moyens de se prendre en main notamment en matière de santé, d’éducation, d’économie, du développement durable, de gouvernance et de démocratie. Chaque concept ici a son poids et il faut le dire et le souligner comme cela se doit.
Maintenant pensez vous que cette noble action doive être prisonnière des clivages tribaux et ethnique ? Pensez-vous que le bien être de l’homme, de tout l’homme doive être prisonnier des concepts mis sur pied et inoculés au peuple par ceux et celles qui n’ont pas qualité ? Voila certainement la raison pour laquelle le slogan « c’est le moment » trouve tout son sens dans notre campagne parce que le moment est justement venu de passer un grand coup de balai dans une maison où siège depuis 50 ans un conseil qui continue à penser que le fait de savoir lire et écrire lui confère un pouvoir. Ce qui confère le pouvoir c’est le peuple qui en toute souveraineté choisi des hommes et des femmes pour présider à leur destinée. Construire une Nation dans la liberté c’est accepter que comme élu on a des comptes à rendre au peuple qui vous a élu.
Alors, plus qu’une formule, plus qu’une recette, ce que j’ai c’est l’énergie du peuple qui par des petits mots au quotidien me demande de continuer le combat, il me le dit avec son cœur et se désigne lui-même comme une majorité silencieuse qui saura prendre ses responsabilités le moment venu.
Le changement du Cameroun n’est pas l’affaire de Vincent Sosthène FOUDA-ESSOMBA, c’est un soulèvement au sens noble de cette expression du peuple Camerounais qui veut être dirigé autrement, avec des idées neuves, un souffle nouveau
Mr. Vincent Sosthène FOUDA, pour terminer cette interview, nous aimerions revenir sur un aspect délicat du Cameroun qui est « les Beti et la psychose culturelle ». Le locomoteur du mouvement Nkul Beti dont je suis parle d’illusion politique qui a poussé le peuple Beti vers la passivité. Nous vivons dans cette illusion d’être détenteurs d’un pouvoir politique qui nous garantira toujours la prospérité, alors que nous devenons de plus en plus esclave d’un monde producteur et bien organisé. Nous croyons avoir quelque chose, alors que nous n’avons effectivement rien. L’illusion politique a handicapé la société Beti presque sur tous les plans. Vous qui avez l’ambition de devenir le futur président du Cameroun portez l’étiquette « d’être Beti », la soi-disant « faute collective », l’une des conséquences de l’illusion politique qui risquerait devenir un inconvénient pour votre action. D’après vous existe-il une « faute collective » au Cameroun ? Que diriez-vous à un Beti qui se fait accuser injustement ? Comment réagiriez-vous face aux propos comme « les Beti ont détruit le Cameroun…, encore un d’eux… etc. » ? Et pour en finir quel serait le moyen efficace de faire sortir le peuple Beti de la psychose culturelle et politique dans laquelle il vit ?
Je me méfie des « concepts » surtout quand ceux-ci sont lancés sans être passés sous le feu purificateur de la logique et du rationnel. Le Peuple Ekang, que j’évoque depuis le début de cet entretien n’a jamais eu pour ambition de dominer le monde, il cherche à vivre en harmonie avec lui. Maintenant cette harmonie est troublée par le développement même du monde de tout le monde. Mon action s’inscrit dans toute une autre logique, elle va au-delà de l’ethnicisme et des considérations subjectives.

Je suis candidat à la Présidence de la République du Cameroun, un pays composé de 256 ethnies que je voudrais voir fondre pour donner naissance à une Nation de citoyens. Le pouvoir n’est jamais tribal sauf la tribu des nantis face aux opprimés et aux pauvres. Voila pourquoi nous devons nous méfier de lancer des slogans creux, vaseux qui allument et attisent le feu de la haine et qui malheureusement n’ont jamais en eux l’énergie nécessaire pour jouer aux pompiers le moment venu. Le peuple Ekang n’est pas plus que ou moins que le peuple des pauvres et des opprimés en proie à la misère ambiante occasionnée par ses fils et filles.
Mon action s’inscrit dans toute une autre logique, elle va au-delà de l’ethnicisme et des considérations subjectives.
[Vincent Sosthène FOUDA] Depuis bientôt 15 ans, intellectuellement je travaille sur le devenir de mon pays avec la ferme conviction que nous avons notre destin entre nos mains. Je tire de l’enseignement de mes maîtres d’hier la force et la foi dont j’ai besoin pour proposer au peuple camerounais un projet de société né d’ailleurs de nos échanges. Je réponds ainsi à une question qui m’a toujours été posée. Où trouvez-vous tant d’énergie ? Du plus loin que je me souvienne, l’énergie qui m’habite est derrière la case de mes grands parents, elle est aussi dans l’éducation que j’ai reçue dans la Compagnie de Jésus et dans toutes ces religions révélées qui viennent rejoindre chaque camerounais quelque soit l’endroit où il se trouve.

Si j’ai une qualité c’est la fidélité et à la racine de toute fidélité se trouve l’engagement vrai, juste et sans faille, voila pourquoi je n’ai jamais trahi malgré les adversités humaines le serment fait à certains d’entre nous. Je pense à Jean-Marc Ela pour qui j’ai dû me battre avec la dernière énergie afin qu’il repose au Cameroun. Par cet acte j’ai voulu apporter un brin de réponse à la question de l’identité camerounaise. Qu’est ce qu’être camerounais ? Au plus profond de moi, je pense que la plus noble fidélité réside dans l’hommage qui se fait en l’absence de l’autre.

Je suis un passionné de l’écriture parce que je sais au plus profond de moi ce que c’est que l’illettrisme. Au cœur de mon action politique se trouve l’accès à l’éducation pour tous non plus comme un slogan de campagne mais comme un objectif, une priorité, un droit pour chaque homme, chaque femme, chaque enfant de notre pays.

Ma passion c’est la poésie, vaste champ d’énergie où chacun de nous autant que nous sommes est appelé à puiser le courage dont il a besoin pour forger les lendemains meilleurs. Je refuse de tremper ma plume dans un encrier depuis des années, je la trempe dans une mare de sang, le sang des innocents car pour moi, partout où l’homme souffre c’est une partie de l’humanité qui se meurt. Comme chaque camerounais je suis attaché à mon village où j’aimerais reposer un jour, auprès des miens, voila qui justifie mon entrée dans cette campagne qui sera longue et pour moi le seul enjeu de la prochaine consultation électorale étant l’audace de construire une Nation forte et prospère dans la liberté. C’est le moment.

[Source: http://www.generationcameroun2011.com]
Informations supplémentaires, contacts, liens, auteurs et copyrights
Vincent Sosthène FOUDA-ESSOMBA
Socio-politologue
Chercheur associé à la Chaire de Recherche du Canada en mondialisation
citoyenneté et démocratie
Université du Québec à Montréal - Canada

Coordonnateur de la plate-forme Cameroun Generation 2011
Candidat à la Présidence de la République
http://www.generationcameroun2011.com
vincent.fouda@generationcameroun2011.com
Les questions de cette interview ont été rédigées par Maurice Ze.
Nous remercions Mr. Vincent Sosthène FOUDA ESSOMBA d’avoir accepté cet entretien.
Les textes de cette interview doivent seulement être utilisés dans le cadre du mouvement Nkul Beti ou de la promotion de Mr. Vincent Sosthène FOUDA
Tous Droits Réservés © Copyright 2010 Zemprosys Group
Exclusivité - Interview avec Dr. Vincent Fouda, candidat à la présidence de la république du Cameroun
20-12-2012  /13:28:50
L’artiste camerounais François Essindi voudrait rencontrer le président de la république
Armé le plus souvent d' instruments hérités de ses ancêtres Ekang, l'homme de Cultures s'abandonne à l'énergie des sons, des mots. La musique au corps, il laisse vibrer, danser en lui, Rythmes, Vibrations, sensations... ...
14-07-2012  /09:03:52
Entretien avec Erickachille Omar Nkoo, animateur de réseaux sociaux et membre de l’équipe du Forum International Ekang
La réalisation du Forum International Ekang (FIE) se fait grâce à l’aide d’une équipe multidisciplinaire que le Mouvement Nkul Beti a déjà présente à travers des interviews. Nous sommes allés à la rencontre d’Erickachille Omar Nkoo, animateur de réseaux sociaux. Il est responsable de la promotion du FIE sur les réseaux sociaux en ...
13-05-2012  /07:50:49
Entretien avec Privat NGOMO, promoteur artistico-culturel de la BD africaine EKAN
Le Mouvement Nkul Beti est allé à la rencontre de Mwadzan MEYE me NGOMO, un des promoteurs qui investit dans l’émergence d’une industrie artistico-culturelle de l’image en Afrique. Cette interview que MNB publie est une exclusivité et surtout, nous vous conseillons de lire intégralement cet entretien qui est très riche ...
26-02-2012  /08:59:02
Rendez-vous avec Régine Pieri, artiste ekang née dans un petit village après Akonolinga, avec son album « INCERTITUDE »
« Je suis une artiste musicienne, je fais de la variété: bikutsi, zouk et slow. En 2004, l'envie de sortir un album devenait de plus en plus grandissante chez moi, je me suis mise à écrire des nouvelles chansons et à corriger celles que j'avais dans la maquette, puis j'ai fait la connaissance de Cathy, une réunionnaise organisatrice de spect ...
18-02-2012  /04:50:16
Sandy Guch : « Se lancer dans la musique au Cameroun demande beaucoup de courage et de sacrifice ». Entretien avec MNB
Sandy Guch, artiste musicienne auteur compositeur d'origine Camerounaise résidant en France est née entre les fleuves au fond de la vaste forêt équatoriale, du sud à Bengbis, dans le département du Dja et Lobo. Se découvre le talent et une passion d'artiste en 1995, où elle évolue à travers dans plusieurs chorales et danseuse, dans divers ...
18-02-2012  /04:50:08
Rendez-vous avec JP Melody, « LE GOLDEN BOY DE STOCKHOLM », artiste ekang
JP Melody de son vrai nom Jean Pierre AKAME est un artiste ekang qui fait ses débuts dans le monde de la musique en 1994. Il sort son premier album en 1997 et le pour le moment c’est le neuvième « APPALOUZA » qui se trouve sur le marché. APPALOUZA est un Monde où les gens vivaient en harmonie sans haine ni jalousie. Comme l’artiste le sou ...
22-12-2011  /05:59:47
Interview exclusive avec André EKAMA, Auteur de plusieurs ouvrages, mathématicien et économiste
En cette fin d’année 2011 nous avons l’occasion de vous présenter un écrivain ekang mais aussi mathématicien économiste. André Ekama que beaucoup connaissent déjà à travers ses apparitions publiques et publications nous parle de lui et de la diaspora africaine, car il est à retenir que notre invité actuel vit en Allemagne, pays dans ...
19-05-2011  /03:23:22
Rendez-vous exclusif. Interview avec Dr Thierry Amougou, Macro-économiste, enseignant à l’université
Thierry Amougou, macro-économiste et enseignant à l'université catholique de Louvain à l'UCL où il a soutenu sa thèse de doctorat depuis Avril 2010. Il dispense des enseignements à la faculté de sciences économiques sociales et politiques. Thierry Amougou a de multiples publications d'articles dans les revues et les livres publiés seul o ...
06-03-2011  /05:56:57
Rendez-vous avec Marie Agnès NGASKA, Institutrice et Artiste
MACANGE débute la musique toute petite au près d’une tante griotte alors qu’elle à 8 ans.
Elle intègrera plus tard la chorale de son collège où elle évoluera pendant tout le premier cycle secondaire. Au lycée d’Obala où elle fait tout son second cycle elle fera quelques apparitions au « Club musique ».
Mais c� ...
12-02-2011  /07:23:41
Rendez-vous exclusif - Interview avec Mr Luc Séraphin Fouda Ayissi (Ayissi Le Duc)
Chorégraphe, danseur, auteur, compositeur, interprète, écrivain, Ayissi le Duc est une référence Africaine dans le monde de la culture.

Issu d'une famille camerounaise où la création et l'expression artistiques sont largement partagées, Ayissi Le Duc commence à danser à l'âge de 9 ans, autour du feu de bois, au clair de lune, encourag ...
03-02-2011  /03:30:38
Rendez-vous exclusif - Interview avec Mr Célestin Nkou Nkou, Consultant Indépendant, Directeur opérationnel et financier du Mouvement Nkul Beti
Par ma naissance il y a plus d’un demi-siècle, au fin fond de la forêt tropicale du département de l’Océan (Sud Cameroun), je me sens pygmée. De parents cultivateurs, on ne me connaît pas assez à cause des nombreuses inégalités de chances qui sont légion dans mon pays. L’adversité m’a néanmoins permis de ‘sauter’ plusieurs c ...
02-09-2010  /07:19:50
Interview avec Bernard Owona Enama, un homme vivant entre les murs des églises. Prêtre en devenir
Membres du Mouvement Nkul Beti, femmes et hommes ekang, j’ai l’occasion de vous présenter cette fois-ci notre frère Bernard Owona Enama, un homme vivant entre les murs des églises, un prêtre en devenir.

Le Mouvement Nkul Beti revient sur l’état de la religion aujourd’hui et surtout sur le rôle des églises chrétiennes dans notre s ...
18-08-2010  /06:07:36
Interview avec Fabien Didier Yene, Agent humanitaire et Auteur du livre « Migrant au pied du Mur »
Fabien Didier Yene est parti du Cameroun à l’âge de 24 ans pour se diriger vers l’inconnu en espérant obtenir une vie meilleure ailleurs. Fabien Didier Yene vit actuellement au Maroc où il s’est engagé dans la défense des droits des personnes qui, pour diverses raisons, ont dû choisir l’émigration. Il a fondé l’ADESCAM, Associati ...
31-07-2010  /09:54:17
Interview avec Sandrine Nadege Akamba Ndzana, Etudiante en gestion d’entreprise, logistique et transport
La fameuse « sandra Akamba » de la Bavière en Allemagne nous a donné cette occasion d’avoir un entretien avec elle. Elle fait parti de la génération qui formera le vrai leadership beti et est pour le moment en train de finir ses études de gestion d’entreprises, dans le domaine de la logistique et du transport.
« Salut à tous mes frèr ...
25-06-2010  /05:22:23
Interview avec Monique WISNIEWSKI, Ingénieur du Son et Présidente de l’association Highways Byways
Monique WISNIEWSKI est la présidente de l’association Highways Byways et réside en France. Elle s’occupe dans le cadre Highways Byways de la promotion du groupe Z-YANG, un groupe composée de 3 jeunes ekang, chanteurs et danseurs. Son histoire avec Z-YANG débute en 2004, date à laquelle elle se trouve Cameroun au cours d’un stage de danse ...
14-05-2010  /08:47:37
Interview avec Anita Mbazoa Bessomo, présidente de l’association « au carrefour des cultures »
Anita Mbazoa est une femme de NKOLBESSANDA vers MVENGUE au sud du Cameroun et vit actuellement à la Normandie en France. Elle est experte de la culture Ekang grâce à la transmission orale. Comme elle le souligne, « Son arrière grand-mère, sa grand-mère et sa mère l'apprirent à conter au coin du feu les histoires et les épopées de l'ancê ...
15-04-2010  /04:53:45
Interview avec Mr. Erick Achille Omar Nkoo, musulman et premier beti à être diplômé d’une université arabe
Erick Achille Omar Nkoo est né le 4 juillet 1982 à Ebolowa. Il fait ses études primaires à l’école publique de Bizock non loin de Nkolya (arrondissement de Nkolmetet) son village natale puis à Mbalmayo dans le Nyong et So’o. Il fréquente ensuite au lycée classique et moderne d’Ebolowa où il obtient un baccalauréat série D. Après q ...
15-02-2010  /03:53:27
Exclusivité - Interview avec Dr. Vincent Fouda, candidat à la présidence de la république du Cameroun
Le 6 novembre 2009, Dr. Vincent Sosthène FOUDA déclarait sa candidature à la présidence du Cameroun sous le slogan « C’est le moment ! ». Il est pourtant resté ce chercheur passionné de l’université du Québec à Montréal. Nous avons eu l’occasion d’avoir un entretien avec Mr. Fouda sur les questions vives de notre culture, sur le ...
10-01-2010  /06:12:31
Interview avec Léon Chabuel Oback, juriste, politologue et écrivain
Léon Chabuel Oback est né à Mfou (Cameroun), dans la province du Centre. Il est juriste, politologue, écrivain, poète et musicien, et vit à Berlin. Ses derniers ouvrages, Fables universelles, Livre II et Yao, l’enfant du peuple (roman) ont été publiés aux éditions Édilivre à Paris.
« Les contes font partie de notre histoire, de notr ...
NOS PARTENAIRES

雪茄| 雪茄烟网购/雪茄网购| 雪茄专卖店| 古巴雪茄专卖网| 古巴雪茄价格| 雪茄价格| 雪茄怎么抽| 雪茄吧| 雪茄哪里买| 雪茄海淘| 古巴雪茄品牌| 推荐一个卖雪茄的网站| 非古雪茄| SO站| 港水雪茄 帕特加斯d4 大卫杜夫雪茄 高希霸雪茄 蒙特雪茄 好友雪茄

古巴雪茄品牌| 非古雪茄品牌

噴畫| banner| banner 價錢| Backdrop| Backdrop 價錢| 易拉架| 易拉架 價錢| 橫額| 印刷| 橫額印刷| 印刷 報價| 貼紙| 貼紙印刷| 宣傳單張| 宣傳單張印刷| 展覽攤位| 書刊 印刷| Bannershop| Ebanner| Eprint| 印刷公司| 海報| 攤位| pvc板| 易拉架設計| 海報印刷| 展板| 禮封| 易拉架尺寸| foamboard| hk print| hong kong printing| Printing| 喜帖| 過膠| 信封| backdrop| print100| 咭片皇| 印館

邮件营销| Email Marketing| 電郵推廣| edm营销| 邮件群发软件| edm| 营销软件| Mailchimp| Hubspot| Sendinblue| ActiveCampaign| SMS

wms| vending machine| barcode scanner| QR code scanner| SME IT| it solution| rfid tag| rfid| rfid reader| it outsourcing| POS label| IRLS| IT Support| system integration| software development| inventory management system| label printing| digital labelling| barcode label| Self Service Kiosk| Kiosk| Voice Picking| POS scanner| POS printer| System Integrator| printing labels| Denso| inventory management| warehouse management| Business service| vending| mobile app development| terminal handheld| printer hong kong| thermal printer| thermal label printer| mdm| mobile solutions| mdm solutions| mobile device management

Tomtop| Online Einkaufen| Zeblaze

Addmotor electric bike shop

Beauties' Secret化妝及護膚品

DecorCollection歐洲傢俬| 傢俬/家俬/家私| 意大利傢俬/實木傢俬| 梳化| 意大利梳化/歐洲梳化| 餐桌/餐枱/餐檯| 餐椅| 電視櫃| 衣櫃| 床架| 茶几

地產代理/物業投資| 租辦公室/租寫字樓| Office for lease / office leasing| Office building| 甲級寫字樓/頂手| 商業大廈| Commercial Building| Grade A Office| Office for sale| Hong Kong Office Rental / Rent Office| 地產新聞

香港甲級寫字樓出租

中環中心| 合和中心| 新文華中心| 力寶中心| 禮頓中心| Jardine House| Admiralty Centre| 港威大廈| One Island East| 創紀之城| 太子大廈| 怡和大廈| 康宏廣場| 萬宜大廈| 胡忠大廈| 信德中心| 北京道1號| One Kowloon| The Center| World Wide House

Wycombe Abbey| 香港威雅學校| private school hong kong| English primary school Hong Kong| primary education| top schools in Hong Kong| best international schools hong kong| best primary schools in hong kong| school day| boarding school Hong Kong| 香港威雅國際學校| Wycombe Abbey School