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L’artiste camerounais François Essindi voudrait rencontrer le président de la république
Armé le plus souvent d' instruments hérités de ses ancêtres Ekang, l'homme de Cultures s'abandonne à l'énergie des sons, des mots. La musique au corps, il laisse vibrer, danser en lui, Rythmes, Vibrations, sensations...
Date de publication : 20-12-2012  /13:28:50

Face à Face : Bonjour François. Pour commencer, « Face à Face » représente un format médiatique initié par le Mouvement Nkul Beti (MNB) qui offre un podium de débats pour une Afrique Autrement. Vous avez l’occasion de vous présenter. Qui est François Essindi ?
François Essindi est un homme du village Ekoudou au Cameroun. Arrierre petit fils d'Atonkou Anyuzoa, Petit fils de Ntomba Ekodo, de Koulou Atonkou, d' Essindi Abaomo, d'Ava Mvodo, de Mbida Abui, de Ngbwa Engoung, de Mone Ekomba, d'Anyuzoa Atonkoumou. Je suis un Mvog Bella de la tribut Mbidambani ou Essambira (Essambida)
Mone Ngone yézum, Mone ngone yévol, Mone ngone yésok, Mone ngone yéndjok...
Je suis un homme de Culture.
Je suis un Mvog Bella de la tribut Mbidambani ou Essambira (Essambida)
Face à Face : Quel est le rôle de la culture dans une société ?
Pour moi, la Culture est le fondement de toute société, elle a pour rôle de faire vibrer une société , elle tisse le lien entre Nous et d'où Nous venons, dans les bases de la solidarité, la compétence, la compréhension, elle renforce le bien-être, renforce l'éducation, c'est le socle de toute société qui se veut vivante et humble.
Face à Face : En tant qu’artiste vous avez une mission que vous portez à travers vos activités. Présentez-nous cette mission.
Ma mission principale est de vivre de, et de faire vivre ma culture. De la partager partout et au plus grand nombre.
Face à Face : Dans quelle catégorie d’artiste pouvons-nous vous classer ? Et quel genre d’activités menez-vous ?
Merci encore pour la question. Je ne suis pas un artiste, car le dire est un peu me limiter. Je me considère comme un homme de cultures. Je les brasse toutes mais celle qui me fait surtout se lever le matin, celle qui m'ébranle est la culture africaine en générale, camerounaise en particuliers, mais Ekang proprement dit.
Je ne suis pas un artiste, car le dire est un peu me limiter
Face à Face : D’après nos informations, vous avez des projets qui vous tiennent à cœur et dont vous êtes l’initiateur. Introduisez-nous dans ces projets…
Dans mon pays et depuis fort longtemps, j'ai fait des projets. Et pour moi, le projet est une source de vie pour tout artiste digne du nom et même pour tout être humain, car un homme sans projet est comme un homme mort. Les ancêtres disaient « une coquille vide... » Paix à leur âme.

Lorsque je décidais de devenir un artiste, il y'a longtemps, je mettais toutes les chances de mon coté pour pouvoir vivre un jour normalement. Digne, respectable, honnête... C'est à ce moment là que j’intégrais les locaux du CCC (Centre culturel camerounais) pour me former à faire du théâtre. Dans ces locaux, on pouvait apprendre le théâtre, la danse, la musique et j’eus comme une chance de rencontrer des gens ouverts et déterminés malgré leurs conditions de travail difficiles, j'ai bénéficié d'une formation qui fait de moi aujourd'hui celui que je suis. Des nuits entières j'ai sillonné des lieux culturels et parfois insolites dans lesquels je présentais des sketchs humoristiques pour gagner ma vie et c'est dans certains de ces lieux que fis la connaissance des gens comme feu Essindi Mindja, comme Claude Ndam, Kwokam Narcisse, comme Billy Show qui m'offrit mon premier smoking pour présenter mes numéros et qui m'attribua le pseudonyme de « François Desprunes » et bien d'autres. Dès 1992, le théâtre me souriait déjà avec un grand prix lors des Retic (Rencontres de théâtre internationales du Cameroun) avec le théâtre de l'Empire de Monsieur « Jacobin Yarro. »

En 1993, avec le Théâtre du Nyong de «Monsieur Philemeon Blake Ondoa », j'obtenais un autre grand prix et la compagnie bénéficia d'une tournée « International » en Allemagne et en Tunisie. Puis J'ai remporté un autre prix aux Journées théâtrales de Carthage cette même année 1993 avec La Cie du théâtre du Nyong. Une tournée de plus de cinquante spectacle fut décrochée au Liban, mais la guerre qui survint au Liban troubla cette tournée. (Une folle guerre, je n'aime pas la guerre...)

Musicien traditionnel également, dès le retour de cette tournée, je décidais de mettre sur pieds un groupe de musique avec des percussions et ce groupe s'installa dans la rue. Le groupe était formé des jeunes rencontrés parfois dans la rue ou dans les écoles et collèges parmi lesquels M. Guy Nwogang actuel percussionniste de M. Manu Dibango, Mc Olangué installé à Munich, Zaki M. Evini Laurent), Merlin et bien d'autres. C'est ce projet qui va nous permettre de faire des aller et retours entre le Cameroun et la Cote d’ivoire «car le groupe est sélectionné pour représenter le Cameroun au Masa (Marché des Arts et du spectacle africain), un autre événement tué par la guerre en Cote d'Ivoire et qui n'existe plus aujourd'hui, (Folle guerre...) en 1997 et invité spécial du même festival en 1989»

Si on peut parler de mes projets voilà, en voilà mon premier. Mais parallèlement à ce proket misical, j'ai continué à mener des activités théâtraux avec Le goethe Institut, le Centre culturel français. C'est ainsi que je joue dans « Monsieur de Pourceaugnac, 1996 » avec le Centre culturel français de Yaoundé, suivie d'une tournée au Congo...«Faust, l'opéra de quatsous, des ateliers sur le Dadaïsme, des ateliers sur Fasbinder, des stages sur les Arts du Cirque... avec le Goethe Institut de Yaoundé et une année de cours d'Allemand offerte par l'institut Goethe de Yaoundé, puis que j'y fut utilisé comme personne ressources.

En 1998, je fut aussi personne ressources de l'I.N.J.S de Yaoundé qui me confia une centaine d'étudiants pour une formation musicale (Percussions) afin d’honorer l’événement Jour-j moins Un à Paris Place de la Concorde pour l'ouverture de la Coupe du Monde en 1998.

Suite à un contrat de travail entre la compagnie française « Un-excursus » une compagnie avec laquelle j'ai travaillé entre le Cameroun et la France entre 1998 et 2002, j'ai eu l'opportunité de m'installer à Paris, mais gardant un pied au Cameroun, car pour moi ce fut un moyen de rêve de pouvoir enfin investir dans mon pays. Un moyen de me rapprocher des financiers et des partenaires pour l'investissement culturel dans mon pays. J'arrive en France dans un but de reformer le groupe Otoulbaka dont les musiciens se retrouvent déjà en Europe (Guy et MC), mais les moyens que je dispose de faire déplacer ces musiciens de leur localité (Munich Allemagne et Vesoul France alors que moi je vis sur Paris) ne le permettent pas et sans manager, ni agent, cela devient vite impossible. C'est en ce moment là que je décide de faire le projet Abakuya avec un musicien australien que je rencontre en 2005 à Bâle en Suisse. Avec ce projet, deux disque en autoproduction ont vu le jour. Voilà le deuxième projet.

Quand j'étais au Cameroun, je me suis toujours dit, si un jour j'ai les moyens, j'offrirai aux jeunes camerounais la possibilité de se former artistiquement, me référant sur moi même sur les avantages dont j'ai bénéficié en me faisant former dans le tas. Alors j'ai pensé que faire naître un centre culturel ou des jeunes viendraient se former, où on pourra apprendre un métier culturel serai participer au développement de mon pays. C'est dans ce but que je suis entrain de mettre sur pieds à Sangmelima, un centre culturel Minomoh. Voilà un troisième projet.

Dans le but de mobiliser les camerounais et les africains en général j'ai pensé à faire jouer 500 (cinq cent) percussionnistes camerounais africains et des pays du monde amis dans les 10 stades des dix provinces du Cameroun. Ceci n'est pas dans un but de contrecarrer le football, mais c'est dans un but de créer une espèce de championnat des arts de la percussions. Le Cameroun étant l'un des pays producteurs de Bois en Afrique se doit de mettre cette matière en valeur en accentuant l'utilisation pour des instruments de musique. Voilà un autre projet pensé, rédigé en quête de financement
Et pour moi, le projet est une source de vie pour tout artiste digne du nom et même pour tout être humain
Face à Face : Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à monter une pièce de feu Essindi Mindja ? De quoi est-il vraiment question dans cette pièce ?
Merci encore, on dirai que vous lisez dans mes pensée...

Monsieur Essindi Mindja était mon frère, du fait qu'il était (Mone ngone yézoum) comme moi d'ailleurs. Il fut même un temps où nous dormions sur un même lit à Angissa chez le feu frère Thomas Essono, paix à son âme... J'ai connu des tas de gens à un moment de leur vie où les choses n'allaient pas très bien, je pense à feu Rémi Minko aussi...

Essindi Mindja est mort devant mes yeux à l'hôpital St Louis à Paris.

Essindi était entrain de monter sa pièce «La guerre du fer», une adaptation du Mvet de Tsira Ndong... Et moi je vivais déjà à Paris, alors cette pièce devait se jouer à Montargis dans une cérémonie de jumelage entre la ville de Montargis et la ville de Yaoundé 4. Essindi était malade et pensait venir pour se faire soigner et jouer sa pièce à Montargis avec des acteurs camerounais qui répétaient déjà avec lui à Yaoundé, mais six mois avant, il avait pris la peine de m'envoyer le texte. Je l'avais lu. Alors il avait demandé de l'aide au Gouvernement camerounais et à tout ses partenaires. Une aide qui ma foi a retardé pour je ne sais quelle raison, et quand il arrive sur Paris, il était tard (selon ce que les médecins m'ont dit à l’hôpital St Louis. Et de la façon qu'il a été happé dès son arrivée à l’aéroport, il était très fatigué et les médecins décident de ne pas le laisser, ni pour les répétitions, ni pour le spectacle. C'est là qu'il me donne la responsabilité de le remplacer dans le projet et c'est ce que j'ai fait. Le soir du spectacle qui s'est d'ailleurs très bien passé, il a m'a appelé pour demander les news et je lui ai dit que c'était super. Il a même discuté avec certains comédiens et Rosalie, sa femme.. Il était super content. Mais le même soir, pendant que nous à Montargis fêtions cette victoire, le téléphone a re sonné, c'était l'hôpital qui nous disait que mon frère est entrain de mourir. Nous nous somme précipité sur la route avec sa femme Rosalie et l'adjointe au Maire de Yaoundé 4 qui était à la cérémonie pour l’hôpital St Louis et là, j'ai trouvé que Homo était entrain de mourir devant mes yeux. C'est là que je lui ai promis de tout faire pour que cette pièce soir éditée, jouée, traduite, (Je projette de la traduire en anglais et l'envoyer à Monsieur Barack Obama (Président des États-unis) puisque le personnage principal s'appelle Obama... Bref qu'elle vive. J'ai accompagné le corps jusqu'à son village natal et rentré sur Paris , je l'ai proposée en lecture aux édition l'harmattan, bien apprécié par le lecteur, elle a été édité. Actuellement on peut l'acheter au Cameroun.
Essindi Mindja est mort devant mes yeux à l'hôpital St Louis à Paris.
Face à Face : A quel niveau se trouve ce projet fascinant du feu Essindi Mindja ? Comment vous organisez-vous et quelle est la logistique que vous avez déjà mise sur pied ?
L'acte 1 de cette pièce est jouée en France depuis 2009 par des collégiens d'un collège de Nancy. Au Cameroun par les même 12 collégiens, ajoutés 12 élèves du Lycée de Ngambé dans le cadre du festival que j'organise chaque année «Festival Contes et Traditions musicales autour du Songo...» Mais faute de financements ce festival n'a pas vu le jour ces 3 dernières années. Voilà un de mes projets dont je n'ai pas parlé plus haut.

Cette pièce est pour moi comme une source d’énergie, elle est en moi et dort en moi. Je la propose partout et j'envisage la jouer avec des comédiens, musiciens, chanteurs, bref des artistes de toute l'Afrique, d'Europe. Je suis en discutions avec une metteur en scène française (qui connaît bien feu Essindi pour avoir travaillé avec lui...) pour une nouvelle dramaturgie une espèce d'opéra Mvet.
Face à Face : Toujours à propose du feu Essindi Mindja, quels sont vos besoins pour finaliser ce projet ?
Pour tout projet artistique, il y'a un besoin de financement et pour celui-ci particulièrement il faut des moyens financiers, matériels, et humains. Le projet tel que je l'envisage devrai se jouer au Cameroun, au Gabon, en Guinée équatoriale, et pourquoi pas en Europe.
Face à Face : Vous étiez au Cameroun tout dernièrement. Quel est le regard que l’artiste François Essindi porte maintenant sur le Cameroun ?
Le Cameroun c'est mon pays, c'est le pays de ma mère et de mon père et comme je le dis souvent et de certains de mes frères. (Puisque j'ai des frères gabonais aussi...)

C'est un pays merveilleux mais un pays dans lequel habite une majorité de personnes qui ne savent pas encore les bienfaits de la culture.
Face à Face : Nous avons eu une conversation à propos de votre séjour au Cameroun. Je vous cite : « C'était vraiment dur mais je me suis battu comme un démon. Toutes les promesses de partenariat aucune n'a été respectée. Des amuseurs... La corruption a encore fait des enfants et des petits enfants... La misère est montée dans l'esprit... ». Les artistes ont le devoir d’éclairer le peuple, alors pourquoi ce Cameroun ? Et quelles sont les mesures à prendre ?
Il faut rencontrer le Président de la République. Car lui seul même par décret peut changer le cours des choses.
Face à Face : Vous m’avez raconté des histoires que vous avez vécues lors de votre séjour que j’aimerais que vous repreniez ici.
Vous savez, des histoires, il y'en a :

- Celle-ci par exemple. Je descends de l'avion à l’aéroport de Douala et j'ai tout mon matériel pour les concerts dans un sac (Une loop station Boss RC 50, un vocal performer, une loop station Boss Rc 20, des micros, des câbles des Cds, Un prampli...) puis j'attends mes bagages sur le tric qui tourne mais je ne vois ni ma valise, ni mon gros sac...) Puis, j'entends à coté de moi une voix qui s'adresse à moi : Est ce vous François Essindi? Je dis oui, il y'a une valise là bas c'est la votre ? J'y vais et je trouve ma valise mais où est l'autre bagage?

Je vais devoir attendre à Douala une semaine pour retrouver mon sac complement vidé de tout son contenu... J'avais souscrit à une assurance, mais il va falloir que la police de l’aéroport me signe un constat... Je n'aurai jamais la signature de ce constat jusqu'à mon retour sur Paris . Pourquoi?

Je ne ressemble pas à un camerounais, et à combien j'évalue le contenu de mon sac, alors il faut payer une somme en rapport avec la valeur du contenu. Donc je perds tout et l'assurance me renvoi le dossier car il est incomplet.

 Je dois repartir du Cameroun avec quelques instruments, (Nkul) ou tam-tam d'appel et ces instruments me viennent du village Ekali à quelques kilomètres de Yaoundé. Le gars qui viens avec les instruments les met dans une brouette et prend quelques minutes pour recharger son portable pour dire qu'il est arrivé à l'agence. En quelques minutes, le gars de la brouette a disparu avec le contenu. Nous avions fouillé la gare routière de fond en comble... Plus rien.

 Un camerounais artiste vivant au Canada se retrouve au pays et motive d'autres camerounais artistes vivant au Cameroun pour un projet de tournée artistique, se retrouve chez les pygmées pour une question de trafic de Diamant le jour du départ en tournée faisant rater la tournée à tout le groupe...

 J'étais dans un Bus entre Douala et Yaoundé dont tairai le nom de l'agence, et dans le Bus, j'ai voulu partager ma musique. J'ai donc remis le Cd au chauffeur qui a directement mis le Cd dans le lecteur. Le titre de ma chanson est «Akonolinga» dont le résumé dit ceci : Enfants de mon village, enfants d'Akonolinga qu'est ce qui vous arrive ? Quand je reviendrai là bas, je ne voudrais pas manquer quelqu'un par ce qu'il est mort...

Nous allons boire, un petit vin de palme, nous mangerons des feuilles de manioc ou un sauce d'arachide aux jeunes feuilles de macabo... Eh oui ! Eh oui ! Eh oui...

Subitement un malaise s'installe dans le Bus, des gens crient en demandant au chauffeur d'enlever cette musique mystique, traditionnelle, que c'est nul... Et le chauffeur a exécuté. Du coup le chauffeur a mis une chanson dont le résumé fut ceci :

C'est "Elang a yop!
Elang a yop! Ma lere Elang a yp!
Traduction:
Le cul en l'air!
Le cul en l'air, je montre le cul en l'air!


Et là, j'entends dans le bus des soupirs, Ah bien ! Mais c'est ça même... Super... Alors là, je me suis dit qu'il y'avait un problème. Il faut éduquer notre peuple, notre public.
Face à Face : Toujours en me référant à notre conversation, je vous cite : « A dire vrai on remarque que la culture est laissée à elle-même. Le Cameroun n'a toujours pas songé au fait que la Culture est un vecteur pouvant valoriser le pays...Elle est en fait inondée par des irresponsables...Des crocodiles assoiffés d'argent facile. Elle est aussi surtout utilisée pour permettre une immigration incontrôlée ». Quel est le fond du problème culturel camerounais ?
Bien sûr...
J'assure et mot à mot je vais expliquer:

Infondée par des irresponsable. Je suis parti au pays pour un certain nombre de choses parmi lesquelles, faire un concert à Yaoundé dans le cadre d'un festival. L'organisation du festival m'ayant promis une prise en charge des musiciens impliqués dans ce projet. Mais malheureusement, les organisateurs de ce festival sont restés introuvables à Yaoundé pendant tout mon séjour. J'ai donc été obligé de faire le concert à Sangmelima…

J'ai vu des promoteurs camerounais entrain de remplir, de compléter et même de remplacer des artistes par des noms des gens qui profiteraient juste de venir en France et ne repartaient jamais au Cameroun.

J'ai même assisté à des départs je dirai (des fuites ) de ces soit disant artistes à leur arrivée en Europe sans même se présenter au lieu du spectacle en question. Alors quand des personnes voyagent comme des artistes et que en Europe ils ne font pas le métier d'artiste, qui est ce qui perd?

C'est l'Etat camerounais oui ou non.
J'ai vu des promoteurs camerounais entrain de remplir, de compléter et même de remplacer des artistes par des noms des gens qui profiteraient juste de venir en France et ne repartaient jamais au Cameroun.
Face à Face : Quelles sont les démarches que vous proposez pour revaloriser la culture camerounaise ?
Il faut sensibiliser les camerounais.
Il faut décentraliser la chose culturelle au Camerounais.
Il faut responsabiliser les artistes camerounais.
Il faut former, informer, éduquer non seulement les artistes mais aussi les jeunes et les adultes.
Il faut travailler une prise de conscience de tout camerounais du fait que la culture est un vecteur non négligeable pouvant unir des peuples, des communautés...
Face à Face : Dans notre conversation, vous faites allusion de vouloir rencontrer le président de la république. Pourquoi cette rencontre ? Est-il la personne la mieux placée pour résoudre ce problème culturel dont vous faites allusion ?
Le Président camerounais est le père de la Nation camerounaise. Aux grands maux, de grands remèdes. Si je dis vouloir le rencontrer c'est que vraiment, la situation est grave. Et lui seul peut frapper la main sur la table et dire Stop. Notre pays a au jour d'aujourd'hui deux sociétés des droits d'auteur pour les artistes et les deux sociétés se tirent dessus. Notre pays n'a toujours pas à ma connaissance un conservatoire officiel où des jeunes peuvent s’intéresser, apprendre, se rapprocher de la chose culturelle. Même les artistes doivent être éduqués. Je ne sais pas si nous avons un service de censure pour des œuvres artistique, musicaux, cinématographiques... Il faut mettre sur pieds des lieux d'échange, de formation, d'éducation partout. Mais vous savez aussi que Rien qu'une photo du Président avec des artistes camerounais change déjà bien des choses dans notre pays.
Notre pays a au jour d'aujourd'hui deux sociétés des droits d'auteur pour les artistes et les deux sociétés se tirent dessus. Notre pays n'a toujours pas à ma connaissance un conservatoire officiel où des jeunes peuvent s’intéresser, apprendre, se rapprocher de la chose culturelle
Face à Face : A ma connaissance, vous avez déjà une feuille de route que vous aimeriez exposer au président Paul Biya. Comment se présente-t-elle ?
Merci,
Quand je dis rencontrer le Président de la République, ce n'est pas François Essindi qui veut rencontrer le Président. C'est un collectif, c'est un groupe de personnes que je prendrai soin de former, et que je mets sur pieds depuis un moment... Que nous formerons qui le fera. J'aurai bien sûr le plaisir d'en faire partie
Face à Face : Francois Essindi, l’artiste Ekang que vous êtes voit comment le monde culturel Ekang ?
Nous avons toujours ce même problème :

L'information, l'éducation, la formation, l'intégration... Voilà de quoi nous avons besoin pour la culture Ekang. Pour le moment, beaucoup de gens ont pris de l'avance et peuvent mieux exprimer ce que c'est que l'Ekang . Moi, c'est par ma grand mère que je suis au courant du terme Ekang et tout petit, j'avais eu la chance de participer à des soirées autour du Mvet... Et je vous avoue que cela n'est pas donné à tout le monde ce privilège. Maintenant que les enfants naissent vivent et meurent en ville par ce qu'on fuit le sorcier du village...

Autrefois quand je vivais au Cameroun, il y'a bon nombre de mes frères qui ne ma saluaient pas juste par ce que j'avais en main un Mvet ou un Ngomo... Alors privilégions l'information sur notre culture et que ceux qui savent n'en fassent pas un biznes. Partageons notre culture. C'est la clef du succès
Autrefois quand je vivais au Cameroun, il y'a bon nombre de mes frères qui ne ma saluaient pas juste par ce que j'avais en main un Mvet ou un Ngomo
Face à Face : Quel est l’apport du MVET dans la société Ekang ?
Le mvet pour moi tient la culture Ekang debout. C'est grâce à Oyono Ada Ngono, grâce à son coma et à son initiation au Mvet par le Dieu suprême lui-même que nous sommes là aujourd'hui. Moi en tout cas, puisque j'y crois.
Face à Face : Célébrer la culture Ekang voudrait dire quoi à votre avis ?
Célébrer la culture Ekang c'est essayer de nous remettre sur la pensée de ceux dont nous sommes des descendants. C'est nous souvenir de cette longue marche du d'où nous venons.
Face à Face : Pourquoi avez-vous intégrez le CAREK (Collectif des Artistes Ekang) et pourquoi FIE (Forum International Ekang) constitue une plate forme idéale pour la promotion de vos activités ?
J'ai intégré ces groupes juste par ce que «Une seule main ne peut pas emballer un paquet de nam-Ngon... » On sait bien que seul on est vite vulnérable, alors qu'en groupe on peut résister
Face à Face : Qui est Cyrille Colette Anita Mbazoa ? Quelles activités avez-vous ensemble ?
Cyrille Anita est ma sœur... La notion de parenté dans la société dans laquelle j'ai été élevé est très précieuse. Alors quand je l'ai rencontré, j'ai vite découvert une sœur qui m'apporte beaucoup. Alors moi aussi je me suis dit que je pouvais lui apporter un soutien dans son travail artistique. En plus elle respecte la Terre, elle maîtrise les plantes et elle garde de bon souvenir de son enfance au village tout comme moi. Elle est aussi Ambassadeur de sa culture comme moi.

Nous montons des petits projets artistiques et nous jouons non seulement pour partager notre culture mais aussi pour vivre. Nous sommes tous les deux loin de notre pays et attachés à notre culture.
La notion de parenté dans la société dans laquelle j'ai été élevé est très précieuse. Alors quand je l'ai rencontré, j'ai vite découvert une sœur qui m'apporte beaucoup
Face à Face : Présentez-nous les partenaires avec qui vous menez vos activités ?
Mon partenaire numéro un est la cie du Théâtre Inutile d'Amiens. J'y suis comédien permanent et ils m'apportent même un soutien moral.
La compagnie de théâtre « Un-excursus » donc le contact dure depuis 1998 me porte aussi...

www.madsheerkhan.com comme un père pour moi me donne du travail dans ses concerts et me permet de partager ma culture.

Jimi Sofo (Australie), mon partenaire de scènes de concert avec le projet www.abakuya.com

Je collabore avec des artistes camerounais comme Brice Wassy, Hilaire Penda, le groupe Négrissim,
Face à Face : Un mot sur votre parcours artistique…
« Le rat palmiste ne raconte pas ses mésaventures de la nuit... »
Face à Face : Votre calendrier des mois prochains… des spectacles en vue ?
Le 19, le 21, le 28, le 29 décembre je suis en spectacle et vous le savez cela fera demain deux semaines que je suis rentré du Cameroun. Je reprends donc petit à petit mon activité.
Face à Face : Francois Essindi, le Mouvement Nkul Beti vous remercie pour cet entretien riche. Vous avez le dernier mot…
C'est moi qui vous remerci.
Cela n'est pas toujours donné de nos jours d'avoir une interview. Alors que vive le mouvement Nkul Beti, que vivent toutes les cultures du monde, du Camerounais, africaine en général et que vive la culture Ekang en particuliers.
Je reste et demeure votre humble serviteur.

Abakuya, la nouvelle mouvance music Tradi-urbaine
Comédien, Conteur, Danseur, Auteur Compositeur, Auteur de plusieurs
livres de conte pour la jeunesse (Harmattan):
Les spectacles de François Essindi ne se racontent pas, ni ne se
résument, Ils se vivent. Ils sont pénétrant, tant ils vibrent D’authenticité.

Armé le plus souvent d' instruments hérités de ses ancêtres Ekang, l'homme de Cultures s'abandonne à l'énergie des sons, des mots. La musique au corps, il laisse vibrer, danser en lui, Rythmes, Vibrations, sensations...

Alors, bien que Artiste Indépendant et Intermittent... Il monte ses
propres projets en direction de son Cameroun Natal (Festivals,
Concerts, mise sur pieds d'un Centre culturel à Sangmelima, Ateliers
de formation en direction des jeunes...), et collabore aussi dans des
Projets de Théâtre, de Conte, de groupe, de film, ou Créations avec
des Compagnies artistiques et autres Acteurs Culturels d'ici et
d'ailleurs.

Promoteur d'instruments en voie de disparition (Mvet, Ngomo, Coquille
d'escargot, Flute Fang ou pygmée, Arc en bouche, (Nkul" ou tam tam
d'appel, "Nkeng" ou cloche parlante, François monte et descend dans un
but précis de partager sa Culture au plus grand nombre mettre de la
bonne ambiance et vivre de sa Culture.

Il reste ouvert à toute proposition de collaboration artistique.

- Son projet musical Abakuya est une collaboration avec un talentueux
artiste australien Jimi Sofo.
Ce projet est à la recherche de promotion, de Management artistique
d'agent pour Booking.
Né en 2005 suite à leur rencontre sous un Pont dans la ville de Bâle
en Suisse suivi d'un voyage au Cameroun, cette aventure a auto produit
à ce jour deux Disques dont:
- Primitive Love en 2008
- Abakuya Ep en 2010
Le site du projet: www.abakuya.com
Informations supplémentaires, contacts, liens, auteurs et copyrights
Facebook, Youtube
www.abakuya.com
Propos recueillis par Maurice Ze, initiateur et coordinateur du Mouvement Nkul Beti
Tous Droits Réservés © Copyright 2012 Mouvement Nkul Beti
L’artiste camerounais François Essindi voudrait rencontrer le président de la république
20-12-2012  /13:28:50
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La réalisation du Forum International Ekang (FIE) se fait grâce à l’aide d’une équipe multidisciplinaire que le Mouvement Nkul Beti a déjà présente à travers des interviews. Nous sommes allés à la rencontre d’Erickachille Omar Nkoo, animateur de réseaux sociaux. Il est responsable de la promotion du FIE sur les réseaux sociaux en ...
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Entretien avec Privat NGOMO, promoteur artistico-culturel de la BD africaine EKAN
Le Mouvement Nkul Beti est allé à la rencontre de Mwadzan MEYE me NGOMO, un des promoteurs qui investit dans l’émergence d’une industrie artistico-culturelle de l’image en Afrique. Cette interview que MNB publie est une exclusivité et surtout, nous vous conseillons de lire intégralement cet entretien qui est très riche ...
26-02-2012  /08:59:02
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18-02-2012  /04:50:16
Sandy Guch : « Se lancer dans la musique au Cameroun demande beaucoup de courage et de sacrifice ». Entretien avec MNB
Sandy Guch, artiste musicienne auteur compositeur d'origine Camerounaise résidant en France est née entre les fleuves au fond de la vaste forêt équatoriale, du sud à Bengbis, dans le département du Dja et Lobo. Se découvre le talent et une passion d'artiste en 1995, où elle évolue à travers dans plusieurs chorales et danseuse, dans divers ...
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JP Melody de son vrai nom Jean Pierre AKAME est un artiste ekang qui fait ses débuts dans le monde de la musique en 1994. Il sort son premier album en 1997 et le pour le moment c’est le neuvième « APPALOUZA » qui se trouve sur le marché. APPALOUZA est un Monde où les gens vivaient en harmonie sans haine ni jalousie. Comme l’artiste le sou ...
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19-05-2011  /03:23:22
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Thierry Amougou, macro-économiste et enseignant à l'université catholique de Louvain à l'UCL où il a soutenu sa thèse de doctorat depuis Avril 2010. Il dispense des enseignements à la faculté de sciences économiques sociales et politiques. Thierry Amougou a de multiples publications d'articles dans les revues et les livres publiés seul o ...
06-03-2011  /05:56:57
Rendez-vous avec Marie Agnès NGASKA, Institutrice et Artiste
MACANGE débute la musique toute petite au près d’une tante griotte alors qu’elle à 8 ans.
Elle intègrera plus tard la chorale de son collège où elle évoluera pendant tout le premier cycle secondaire. Au lycée d’Obala où elle fait tout son second cycle elle fera quelques apparitions au « Club musique ».
Mais c� ...
12-02-2011  /07:23:41
Rendez-vous exclusif - Interview avec Mr Luc Séraphin Fouda Ayissi (Ayissi Le Duc)
Chorégraphe, danseur, auteur, compositeur, interprète, écrivain, Ayissi le Duc est une référence Africaine dans le monde de la culture.

Issu d'une famille camerounaise où la création et l'expression artistiques sont largement partagées, Ayissi Le Duc commence à danser à l'âge de 9 ans, autour du feu de bois, au clair de lune, encourag ...
03-02-2011  /03:30:38
Rendez-vous exclusif - Interview avec Mr Célestin Nkou Nkou, Consultant Indépendant, Directeur opérationnel et financier du Mouvement Nkul Beti
Par ma naissance il y a plus d’un demi-siècle, au fin fond de la forêt tropicale du département de l’Océan (Sud Cameroun), je me sens pygmée. De parents cultivateurs, on ne me connaît pas assez à cause des nombreuses inégalités de chances qui sont légion dans mon pays. L’adversité m’a néanmoins permis de ‘sauter’ plusieurs c ...
02-09-2010  /07:19:50
Interview avec Bernard Owona Enama, un homme vivant entre les murs des églises. Prêtre en devenir
Membres du Mouvement Nkul Beti, femmes et hommes ekang, j’ai l’occasion de vous présenter cette fois-ci notre frère Bernard Owona Enama, un homme vivant entre les murs des églises, un prêtre en devenir.

Le Mouvement Nkul Beti revient sur l’état de la religion aujourd’hui et surtout sur le rôle des églises chrétiennes dans notre s ...
18-08-2010  /06:07:36
Interview avec Fabien Didier Yene, Agent humanitaire et Auteur du livre « Migrant au pied du Mur »
Fabien Didier Yene est parti du Cameroun à l’âge de 24 ans pour se diriger vers l’inconnu en espérant obtenir une vie meilleure ailleurs. Fabien Didier Yene vit actuellement au Maroc où il s’est engagé dans la défense des droits des personnes qui, pour diverses raisons, ont dû choisir l’émigration. Il a fondé l’ADESCAM, Associati ...
31-07-2010  /09:54:17
Interview avec Sandrine Nadege Akamba Ndzana, Etudiante en gestion d’entreprise, logistique et transport
La fameuse « sandra Akamba » de la Bavière en Allemagne nous a donné cette occasion d’avoir un entretien avec elle. Elle fait parti de la génération qui formera le vrai leadership beti et est pour le moment en train de finir ses études de gestion d’entreprises, dans le domaine de la logistique et du transport.
« Salut à tous mes frèr ...
25-06-2010  /05:22:23
Interview avec Monique WISNIEWSKI, Ingénieur du Son et Présidente de l’association Highways Byways
Monique WISNIEWSKI est la présidente de l’association Highways Byways et réside en France. Elle s’occupe dans le cadre Highways Byways de la promotion du groupe Z-YANG, un groupe composée de 3 jeunes ekang, chanteurs et danseurs. Son histoire avec Z-YANG débute en 2004, date à laquelle elle se trouve Cameroun au cours d’un stage de danse ...
14-05-2010  /08:47:37
Interview avec Anita Mbazoa Bessomo, présidente de l’association « au carrefour des cultures »
Anita Mbazoa est une femme de NKOLBESSANDA vers MVENGUE au sud du Cameroun et vit actuellement à la Normandie en France. Elle est experte de la culture Ekang grâce à la transmission orale. Comme elle le souligne, « Son arrière grand-mère, sa grand-mère et sa mère l'apprirent à conter au coin du feu les histoires et les épopées de l'ancê ...
15-04-2010  /04:53:45
Interview avec Mr. Erick Achille Omar Nkoo, musulman et premier beti à être diplômé d’une université arabe
Erick Achille Omar Nkoo est né le 4 juillet 1982 à Ebolowa. Il fait ses études primaires à l’école publique de Bizock non loin de Nkolya (arrondissement de Nkolmetet) son village natale puis à Mbalmayo dans le Nyong et So’o. Il fréquente ensuite au lycée classique et moderne d’Ebolowa où il obtient un baccalauréat série D. Après q ...
15-02-2010  /03:53:27
Exclusivité - Interview avec Dr. Vincent Fouda, candidat à la présidence de la république du Cameroun
Le 6 novembre 2009, Dr. Vincent Sosthène FOUDA déclarait sa candidature à la présidence du Cameroun sous le slogan « C’est le moment ! ». Il est pourtant resté ce chercheur passionné de l’université du Québec à Montréal. Nous avons eu l’occasion d’avoir un entretien avec Mr. Fouda sur les questions vives de notre culture, sur le ...
10-01-2010  /06:12:31
Interview avec Léon Chabuel Oback, juriste, politologue et écrivain
Léon Chabuel Oback est né à Mfou (Cameroun), dans la province du Centre. Il est juriste, politologue, écrivain, poète et musicien, et vit à Berlin. Ses derniers ouvrages, Fables universelles, Livre II et Yao, l’enfant du peuple (roman) ont été publiés aux éditions Édilivre à Paris.
« Les contes font partie de notre histoire, de notr ...
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