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Rendez-vous exclusif - Interview avec Mr Célestin Nkou Nkou, Consultant Indépendant, Directeur opérationnel et financier du Mouvement Nkul Beti
Par ma naissance il y a plus d’un demi-siècle, au fin fond de la forêt tropicale du département de l’Océan (Sud Cameroun), je me sens pygmée. De parents cultivateurs, on ne me connaît pas assez à cause des nombreuses inégalités de chances qui sont légion dans mon pays. L’adversité m’a néanmoins permis de ‘sauter’ plusieurs classes intermédiaires, notamment : la maternelle, le cours élémentaire II, la quatrième, la troisième et la seconde des collèges. Après quelques mois de cours du soir en classe de première dans IPTEC Yaoundé, j’ai obtenu en candidature libre mon brevet d’études au Centre d’Obala, puis mon examen probatoire au Centre de Vogt à Mvolyé.

Entre-temps, le savoir venant en étudiant, j’ai continué à me former en autodidacte pour éviter les universités. Grâce à mon assiduité à l’Institut Technique de Banque (ITB) Paris, et à l’Institut d’études Economiques Sociales et Techniques de l’Organisation (IESTO) de Nantes (option management de projet), je suis quand même porteur de diplômes d’études supérieures spécialisées. J’ai enseigné à tous les niveaux scolaires, de la Sil à l’Institut de Hautes Etudes Canadiennes et Internationales (H.E.C.I.) Yaoundé, en passant par le Centre informatique BIRMATEL de Saint-Ouen en région Parisienne.

Aujourd’hui, avec plus de 30 ans de carrière dans l’enseignement, les banques, les projets de développement et le conseil, j’interviens comme consultant free-lance auprès des entreprises opérant dans le domaine de mes modestes compétences. Je forme aussi les adultes : villageois, communaux, entrepreneurs, banquiers et fonctionnaires toutes catégories confondues. A compte d’auteur j’ai déjà publié deux essais : « L’autre face de l’Euro » et « Zomelo, le patriarche Beti ». Plusieurs de mes manuscrits sont encore à la recherche d’un potentiel éditeur qui serait intéressé par les thèmes suivants : microfinance ; traite négrière ; tontines ; réflexion politique pour nos villages Beti ; gestion des structures communautaires ; culture, valeurs et langue Beti.

Mes centres d’intérêt sont : la bible, la lutte contre l’ignorance et la précarité, l’agriculture, le développement communautaire, le chant, la guitare et les balafons.
Date de publication : 03-02-2011  /03:30:38
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Bonjour la tribune. J’ai l’occasion de vous présenter cette fois-ci un ekang avec une expérience professionnelle multiple de plus de 35 ans.
Mr Nkou bonjour, nous avons l’habitude de donner l’occasion à nos invités de parler librement de leurs origines et familles. Alors qui est Nkou Nkou Célestin ?
Nkou-Nkou-Nkou Abanda Ongoh Azeme Lara, désigné Patriarche de mon village, je suis Beti à 100% depuis les racines ancestrales des deux côtés paternel et maternel. Né de parents pauvres agriculteurs et analphabètes, cela ne présageait pas d’un avenir radieux. Cinq années d’études primaires à la petite école du village, puis à celle de la mission catholique de Nyamféndé qui coordonnait 19 autres unités d’éducation pareilles. Classes de 6ème et 5ème au Collège St François de Melane à 60 km d’Ebolowa. Pendant les grandes vacances suivantes, le Curé de notre paroisse m’envoie suivre un stage rizicole à la ferme chinoise de Nanga-Eboko des années 70. De retour, j’effectue un remplacement de quelques mois comme moniteur chargé de classes jumelées à Nyamféndé. L’année suivante, la paroisse me détache pour aller rouvrir seul à 18 ans, une école de brousse à cycle complet. La particularité ici c’est que : suite à un conflit entre le Curé et les ‘indigènes’ de cette contrée, l’école était restée fermée durant les 2 années précédentes. Il fallait voir le petit directeur d’école cumuler les fonctions d’enseignant et de conseiller pédagogique. Je crois que c’est au cours de ce ‘baptême’ qu’est née ma vocation d’autodidacte et de formateur. Plus tard, après mon obtention de la première partie du baccalauréat (le probatoire de l’époque), j’ai réussi mes tests de recrutement à la banque sans aucune notion de comptabilité en tête. Fort de ces bons débuts, je ne me suis jamais arrêté d’apprendre tout en travaillant. Aujourd’hui je bombe désormais ma poitrine comme le « vieux nègre », avec trois médailles d’honneur du travail, et non du mérite camerounais. Grâce à mes loyaux et bons services rendus à notre pays, je suis ravi d’être souvent interpellé tant à Yagoua, Doukoula, Kribi, Bandjoun, Kekem, Bambui, Akum, Idabato, qu’à Paris ou Columbus, par certains de mes anciens élèves ou stagiaires. Ceci étant, qu’ils soient des agriculteurs ou des hautes personnalités du rang de ministres…Passionnant n’est-ce pas ?
Aujourd’hui je bombe désormais ma poitrine comme le « vieux nègre », avec trois médailles d’honneur du travail, et non du mérite camerounais.
Pourquoi portez-vous le nom de « Nkou » qui veut dire le sel pendant que d’autres personnes ont des noms qui sont plus en relation avec des personnes, des animaux, le ciel etc. ?
Les anciens m’ont raconté ceci : après la traversée du Yôm (fleuve Sanaga) par les Beti-Ekang sur le dos du Ngangmedzaa (boa), les Eben (ma tribu) s’étaient installés aussi dans les parages de l’actuel site Ewondo (Yaoundé). Bon nombre de leurs frères Yekombo chez les Bulus, ont choisi de traverser le Ntem par le canal de l’Ojambo’a (un grand tunnel creusé dans l’arbre adzap ou Moabi) pour aller s’installer ensuite au Gabon et en Guinée-Equatoriale. Chez les Ekang restés au Centre du pays, mon ancêtre Abanda Ongoh Azeme comptait parmi les guerriers les plus courageux. C’est pourquoi il était chargé souvent par le chef de l’époque, de diriger les fronts en vue de conquérir des contrées de la côte atlantique. En éclaireur intrépide, Abanda soumettait ou ‘nettoyait’ les tribus ennemies sur son passage. Ces escouades ou razzias, prenaient toujours plusieurs semaines. Ayant laissé sa femme enceinte une fois, le mâle trouva à son retour sa dulcinée au seuil de leur case, le ventre déjà aussi plat qu‘une planche. Alors il s’inquiéta :
- Dis-moi vite !
Sa femme répondit :
- Le paquet que tu avais lié, s’est détaché.
- Quoi ?
- Un guerrier.
Abanda galvanisé par la bonne nouvelle, balança un gros baluchon aux pieds de son épouse et jubila :
- Bravo ! Brave femme ! A ton tour, détache aussi cet autre paquet comme tu as su le faire pendant mon absence !
En s’exécutant, Madame cria de joie et d’émotion :
- A moi, Nkû ! Nkû ! (le sel ! le sel).

C’est ainsi que le nom Nkou fut attribué au nouveau-né, feu mon homonyme, et il se transmet désormais de génération en génération, depuis mes aïeuls. Ce nom est donc à la fois symbolique, en relation avec une personne et avec une épice prisée de tous les temps.
Chez les Ekang restés au Centre du pays, mon ancêtre Abanda Ongoh Azeme comptait parmi les guerriers les plus courageux. C’est pourquoi il était chargé souvent par le chef de l’époque, de diriger les fronts en vue de conquérir des contrées de la côte atlantique
Avec la diversité de la culture ekang, nous avons parfois des difficultés de se faire une idée fixe sur elle, surtout qu’elle se retrouve dans plusieurs pays africains et qu’elle subit continuellement l’influence étrangère. Heureusement la langue commune entre les différents groupes au sein de cette culture nous rassemble sur une même identification. Quel regard portez-vous sur cette culture ? Peut-on définir exactement la culture ekang au moment où le monde est en pleine mutation ?
Sans un sursaut positif des générations actuelles - cela n’engage que moi - je trouve que la bonne culture des ekang d’autrefois, a foutu le camp quelque part. Le temps, l’usure, le choc des autres cultures, les départs volontaires de certains ancêtres ekang vers d’autres régions, les guerres, les séparations arbitraires par les colons, demeurent la cause principale de la déperdition de notre culture. En effet, une culture ne saurait conserver sa quintessence, voire survivre grâce à la seule retransmission orale. Les paroles s’en vont, les écrits restent. A l’instar des autres peuples, c’est l'ensemble des aspects distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs des ekang qui caractérisent notre groupe social. Je ne cesserai de le répéter : ces traits et caractéristiques englobent, outre les arts et les lettres, les comportements, les mentalités, les coutumes, l’identité, les modes de vie, les structures, les droits fondamentaux de l’homme, les systèmes de valeurs, les habitudes, les traditions et les croyances. C’est un "réservoir commun" qui évolue dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en manières distinctes : d'être, de penser, de se comporter, de manger, de s’habiller, de parler, de chanter, de danser, de pleurer, de marcher, de rire, bref d'agir, réagir et de communiquer. Il y a belle lurette que les Ekang et leur culture subissent les influences étrangères. Bouleversant ou oubliant leur langage original, ils ont adopté d‘autres langues. Vice-versa, des étrangers s’expriment aussi parfaitement en nos dialectes. Vous convenez avec moi que « la langue commune » seule ne saurait donc plus constituer un critère d’identification. En ce moment où le monde est en pleine mutation, définir exactement la culture ekang devient par conséquent une gageure. C’est peut-être l’un de ces motifs qui fait que l’appel lancé par le Mouvement Nkul Beti depuis trois ans, ne déclenche pas la ruée de réponses escomptées. Eparpillés dans la nature, les Ekang sont distraits et manquent de ces repères écrits, traces et points d’ancrage dont je faisais allusion tantôt. D’où la raison d’être du Mouvement Nkul Beti, qui mène en quelque sorte une démarche fédératrice de recollement et par conséquent de longue haleine.
En effet, une culture ne saurait conserver sa quintessence, voire survivre grâce à la seule retransmission orale. Les paroles s’en vont, les écrits restent. A l’instar des autres peuples, c’est l'ensemble des aspects distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs des ekang qui caractérisent notre groupe social
D’après une interview que vous avez accordez tout dernièrement à une camerounaise, vous écrivez parfaitement en ewondo, voire même des articles complets en ewondo. Qu’est-ce qui fait la particularité des écrits en ewondo ? Et pourquoi parlons-nous des écrits en ewondo, en boulou pourtant nous luttons pour dire que les ewondo, les boulou, etc. sont les mêmes ?
Pour écrire dans une langue, il faut d’abord savoir s’y exprimer. Ayant quitté tôt mes parents et mon village à l’âge de 9 ans pour aller fréquenter à plus de 30 kilomètres des miens, je n’aurais pas pu parler ewondo. En effet, sous la menace de trois types de punitions à savoir :
- trainer au cou comme une chèvre, un énorme morceau de planche en forme d’ardoise, portant la mention ‘symbole des analphabètes’ en gros caractères ;
- désherber la cour et les alentours de l’école avec les mains vides ; et/ou
- supporter la chicotte aux fesses…
…les missionnaires colons nous obligeaient à ne parler que le français. Rendu au collège en ville, l’abandon progressif de l’usage de l’ewondo a continué avec la rencontre et le brassage des autres dialectes camerounais.

La particularité des écrits en ewondo réside ainsi dans le fait que cette langue comporte autant de domaines séparés et plus ou moins indépendants comme : la synchronie, la phonétique, la diachronie, la phonologie, la sémantique, l’intonation, la pragmatique, la stylistique, la grammaire etc. que l’on rencontre dans la linguistique théorique, et qui forment la cohérence de l’expression ewondo naturelle. Seulement la ‘pauvreté’ du vocabulaire amène l’orateur à utiliser un même mot dans plusieurs contextes ou définitions, en jonglant seulement avec les accents, les syncopes, les syllabes nasales ou les intonations vocales qu’aucun alphabet et clavier français, anglais ou allemand, n’ont prévus.

Nous parlons des écrits en ewondo, en bulu parce qu’il faut avouer que malgré la souche commune des deux sous-groupes ekang, il existe néanmoins entre les deux des expressions spécifiques à l’un ou l’autre, des prononciations différentes, des faux amis, des métaphores et des antinomies.
La particularité des écrits en ewondo réside ainsi dans le fait que cette langue comporte autant de domaines séparés et plus ou moins indépendants comme : la synchronie, la phonétique, la diachronie, la phonologie, la sémantique, l’intonation, la pragmatique, la stylistique, la grammaire etc. que l’on rencontre dans la linguistique théorique, et qui forment la cohérence de l’expression ewondo naturelle
Vous êtes auteur d’un manuel « Zomelo, le patriarche beti » sur notre tradition. Quel message passez-vous dans cet ouvrage ?
Beaucoup de gens confondent le « Zomelo » - dont la traduction française n’est pas tout à fait le « patriarche » - au sorcier. D’autres considèrent qu’il est le concurrent virtuel du chef de village. Mon ouvrage lève donc l’équivoque et le voile devant toutes ces fausses interprétations, il redéfinit et présente au monde le rôle d’acteur que joue le Zomelo sur le plan socioéconomique d’un lignage…afin que la tradition et les coutumes positives beti ne meurent.
Que pouvez-vous reprocher à la jeunesse aujourd’hui qui s’éloigne progressivement de nos coutumes ? La culture ekang comme toute autre culture en Afrique noire subit de l’influence extérieure. Que pourrions-nous faire pour ne pas s’acculturer au point de perdre complètement notre identité culturelle ?
Les jeunes doivent d’abord faire un effort de compréhension pour ne pas rejeter en bloc toutes nos coutumes. C’est vrai qu’il y en a de bonnes qui nous revalorisent, et d’autres moins bonnes qui nous rétrogradent ou nous humilient. Il faut savoir trouver le juste milieu. C’est une démarche diagnostique du modèle « SWOT-FFOM » (strengths, weaknesses, opportunities, threats – forces, faiblesses, opportunités, menaces) qu’il nous faut mettre en place et en œuvre comme le propose Mouvement Nkul Beti, afin de conserver les acquis, sauver les meubles et sauvegarder l’essentiel, en barrant la voie aux influences étrangères négatives.
Pour fermer ce volet culturel, je voudrais revenir sur un article que j’ai écrit tout dernièrement « l’Afrique et l’évolution technologique ». Dans cet article je souligne que la tradition africaine telle qu’elle se définit et s’applique en ce moment n’est plus actuelle et favorable à une éclosion technologique en Afrique. Par exemple, les responsabilités familiales sont tellement lourdes qu’elles empêchent automati-quement les émancipations personnelles, la création et les innovations. Que dites-vous de mes propos ?
Vos propos sont plus que pertinents. Toutefois, il faut prendre la peine et du temps pour expliquer cette situation à la famille africaine nucléaire, élastique ou surdimensionnée. Je doute qu’elle y comprenne quelque chose. Alors, mieux vaut foncer d’abord avant de regarder les râleurs derrière. Il y va de leur bénéfice aussi, au cas où on réussit. « Koé yâ bebe ki bilé bià vĕ », «le singe ne regarde pas les arbres qui balancent derrière sa course ». Autant bien faire et laisser dire.
« Koé yâ bebe ki bilé bià vĕ », «le singe ne regarde pas les arbres qui balancent derrière sa course ».
Mr. Nkou, après avoir lu votre CV, j’ai de la peine à vous présenter au sein de la communauté sur un plan professionnel car c’est immense votre expérience. De ce fait vous avez la tribune libre pour nous parler de vos activités et vos expériences…
Tout ce qui figure sur mon CV est authentique, sincère et vérifiable. Sauf que les informations sur mes clients, doivent rester confidentielles. Faute de place et de temps pour la lecture de potentiels recruteurs, j’omets volontairement quelques-unes de mes modestes réalisations professionnelles. Par exemple, pour soigner le paludisme chez certains camarades quand je travaillais encore à la banque, sans être infirmier, je posais souvent des perfusions avec succès, mais à mes risques et périls si un accident survenait. Entre 8 et 12 ans au village, j’attrapais les oiseaux en plein vol avec mes petites mains. Aujourd’hui également, je produis le plus gros citron bio du Cameroun (et peut-être du monde), grâce à un malingre plant que j’avais acheté au cours d’une mission au Sénégal. Là-bas, le fruit n’atteignait que la grosseur d’un doigt de banane douce…comparé à l’énormité que je porte en mains sur cette photo, il n’y a pas match… Mon CV reflète donc la réalité.
Entre 8 et 12 ans au village, j’attrapais les oiseaux en plein vol avec mes petites mains
On parle de plus de plus de la microfinance. Selon un message que vous m’avez fait parvenir, nous avons environ 550 établissements de microfinances au Cameroun et seulement 13 banques. En tant que quelqu’un du métier, c’est quoi la microfinance ? Comment se différencie-t-elle des banques ? Pour le développement de l’Afrique et du Cameroun en particulier, quel degré d’importance attribue-t-on à cet instrument de financement ?
Merci de me donner l’occasion de parler encore de ma passion, la microfinance.

La définition de la microfinance a déjà fait couler beaucoup de salive, beaucoup d’encre sur du papier et beaucoup d’eau sous les ponts. Elle a été et demeure toujours l’objet de nombreux forums, ainsi que d’approches multiples et variées. Ainsi il est dorénavant possible de s’accorder sur un certain nombre de dénominateurs communs à ces approches et discours.

Selon la situation dans laquelle ils se trouvent, les pauvres peuvent avoir besoin non seulement de crédits, mais aussi d’instruments d’épargne, de services de transfert de fonds et d’assurances. L’accès à des services financiers viables permet aux pauvres d’accroître leurs revenus, de se doter d’actifs et de se protéger dans une certaine mesure, des chocs extérieurs et autres adversités.

La microfinance permet ainsi aux ménages pauvres de ne plus avoir à lutter au quotidien pour simplement survivre, mais de faire des plans pour l’avenir et d’investir afin d’améliorer leur nutrition, leur équipement, leurs conditions de vie, leur santé, l’éducation de leurs enfants, etc. Or, combien de Camerounais connaissent-ils la microfinance avec ses avantages ?

En général, destinée surtout aux personnes défavorisées, la microfinance est depuis reconnue parmi tant d’autres, comme étant un outil indéniable de développement et de lutte contre la pauvreté. Elle forme un ensemble de services financiers (crédit, épargne, assurance, prévoyance, etc.) et non financiers (intermédiation sociale, renforcement de capacités, regroupement, formation, etc.) qui visent à permettre aux populations marginalisées par le système bancaire classique, d’améliorer leurs revenus par l’augmentation des ressources des ménages ainsi que l’accèssion au capital et aux services divers.

A cet effet, l’on admet que la microfinance est à l’origine et à l’expansion de petites activités économiques rentables, grâce à l’accès pour les petits entrepreneurs, aux financements externes et à la mobilisation de l’épargne locale. Cependant, comme ces menues unités économiques appartiennent généralement au secteur informel et qu’elles se présentent en petite taille ou à dimension familiale, elles sont par conséquent dénommées : micro-entreprises.

D’après les détails précédents, la microfinance diffère plus ou moins des banques parce qu‘elle se définit essentiellement par rapport à :
 La nature de sa cible : les populations défavorisées (pauvres), exclues par les banques ordinaires ;

 Son caractère : un instrument privilégié de lutte contre la précarité (outil utilisé individuellement ou intégré dans un projet, programme ou institution) ;

 Ses fonctions financières : crédit, épargne, transfert, assurance, tirelire, garantie (développées en dehors du système financier formel ou bancaire classique) ;

 Ses fonctions non financières : intermédiation sociale, renforcement capacitaire, regroupement des opérateurs, formation d’adultes ;

 Ses objectifs : création et/ou développement d’activités économiques rentables et pérennes, accroissement des ressources des ménages ;

 Ses autres préoccupations : genre, indépendance financière des femmes, mobilisation des jeunes ou des adultes (l’argent n’a besoin ni de sexe ni d’âge pour se reproduire), autonomisation des pauvres, développement durable et dignité humaine ;

 Son champ d’activité : situé sur le prolongement de celui des banques, continue et arrive là où les banques s’arrêtent, en ville comme au village ;

 Ses limites : fragilité, incapacité à satisfaire une demande de services plus forte que l’offre, insuffisance des moyens de financement, coûts de transaction élevés dus à la livraison de proximité.

A ces éléments généraux de définition s’ajoutent des traits de caractéristiques particuliers à la microfinance. Ces traits concernent :
[-] La collecte d’épargne sous des formes variées : versements quotidiens, ramassage à domicile ou au site de production de l’épargnant ;

[-] Le niveau des montants des opérations financières : petits transferts de fonds intra/inter communautaires ou nationaux, petits crédits (microcrédits) entre 2.500 et 500.000 FCFA (5 et 1.000 dollars ; ou 4 et 763 euros) ;

[-] Les formalités, les conditions d’accès et d’octroi simplifiées, le déblocage rapide des fonds ;

[-] La destination et la nature du microcrédit : vocation sociale, consommation ou investissement ;

[-] Les garanties en dehors du champ des sûretés classiques ;

[-] La durée et les modalités diverses : durée par rapport à l’objet du concours, prêts d’urgence, d’heure en heure, expiration anticipée ou en échéance unique (unichéance) ;

[-] Le terme ou l’échéance in fine sous des formes variées : à très court, court ou moyen terme; remboursements journaliers, hebdomadaires, mensuels, liés à la production, à la saison ou à la vente des récoltes, parfois au terme échu, etc.).

Malgré tous ces traits, caractéristiques et spécificités, l’objectif fondamental de la microfinance demeure de : semer l’espoir grâce aux microcrédits même si « prêter n’est pas sans inconvénient », redonner confiance et dignité aux pauvres, en les aidant à combattre l’oisiveté, l’usure, la spéculation, la mendicité et la thésaurisation.

De plus en plus, l’Afrique en général et le Cameroun en particulier encouragent la création, le développement des entreprises de microfinance, ainsi que la réglementation de ce secteur qui a déjà fait ses preuves d’efficacité sous d’autres cieux. Toutefois, beaucoup reste encore à faire pour que le concept rentre définitivement dans les réflexes, les habitudes et la culture financière quotidiens de nos populations.
Quel rapport existe-il entre les bénéficiaires des produits de la microfinance et les promoteurs de ces établissements de financement ?
Ce rapport s’appuie essentiellement sur la notion de proximité. Effectivement, quelles que soient l’approche et les mesures envisagées dans l’ensemble des projets, programmes et institutions de microfinance, il existe un point commun qui est constitué par la proximité des structures avec les membres, les clients et les usagers. Cette proximité est à la fois géographique, spatiale, temporelle et sociale.

D‘emblée, c’est à cause de la proximité sociale que le concept de microfinance s‘associe toujours à l’idée de pauvreté, même si de nos jours la microfinance ne profite plus seulement aux pauvres. En matière de microcrédit, principal pilier de la microfinance, cette notion de proximité issue directement de la finance informelle, est une condition indispensable pour établir une relation fiable entre le prêteur et l’emprunteur, ou pour restaurer la confiance là où les observateurs seraient encore sceptiques. Voilà pourquoi la microfinance a pour autre appellation : la finance de proximité.
c’est à cause de la proximité sociale que le concept de microfinance s‘associe toujours à l’idée de pauvreté, même si de nos jours la microfinance ne profite plus seulement aux pauvres
Si j’ai des ambitions de créer un établissement de microfinance, comment dois-je m’y prendre ? Et comment pourrais-je me représenter les opportunités d’affaires liées à cet établissement ?
L’ouverture d’un établissement de microfinance (EMF) n’est pas aussi compliquée que celle d’une banque. Pour ne citer que le cas des pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), la réglementation prévoit trois catégories d’EMF. Sous forme d’association avec dotation ou de société anonyme, dont le capital social « théorique » le plus élevé pour cette dernière catégorie est fixé à 50 millions de FCFA (76 337 euros). En pratique, il faut réunir et présenter au moins 10 fois ce chiffre ci-dessus. Le dossier de demande d’agrément à déposer au Ministère des Finances et à la Banque Centrale doit être bien monté par un ou plusieurs experts. La durée d’attente de l’agrément varie de 3 mois (en théorie) à deux ans ? Il me faudrait écrire tout un livre pour livrer les plus amples détails. Dès lors, je suis à la disposition de tous ceux qui souhaitent s’y mettre. L’EMF représente lui-même d’abord une opportunité d’affaires à part entière. A l’instar des banques et autres spéculateurs, les EMF font le commerce de l’argent, et cette marchandise se vend dès le premier jour de l’ouverture d’une agence. En ce qui concerne notre pays, le marché reste encore ouvert et le créneau avéré rentable, reflètera encore longtemps de bonnes perspectives, à cause du faible taux de pénétration bancaire au Cameroun. Tout dépend donc du flair, des stratégies et des objectifs développés par les équipes engagées.
L’EMF représente lui-même d’abord une opportunité d’affaires à part entière. A l’instar des banques et autres spéculateurs, les EMF font le commerce de l’argent, et cette marchandise se vend dès le premier jour de l’ouverture d’une agence
Certains projets présentés sur votre CV ont attiré mon attention. J’aimerais avoir plus d’informations sur « L’ Association Fraternelle pour l’Entraide et la Solidarité des Elites du Mfoundi » et sur « La Mutuelle des Ressortissants Lemande » ?
Pour des besoins de confidentialité par rapport à mes contrats de services, sachez seulement que ces deux entités existent parmi la liste de mes clients. Sur ma demande et après leur accord éventuel, vous pourriez rentrer en contact avec leurs responsables dans un cadre différent de celui d’une interview, exposé au monde entier sur un site web.
Avec 35 ans d’expériences sur le dos, vous vous connaissez très bien avec le monde des projets et réalisations. Sur quels aspects résultent selon-vous les échecs sur le terrain en matière de mise en œuvre des concepts ?
Il existe au moins une vingtaine de causes principales d’échecs dans la mise en œuvre des projets, notamment :

• L’étude de faisabilité est mal réalisée, erronée ou incomplète
• Le problème est mal défini ou mal délimité
• Les exécutifs refusent de voir la réalité
• Les plannings sont réalisés à la légère, sans impliquer les acteurs de terrain
• Les plannings sont trop rigides et imposent des improvisations
• Les estimations approximatives deviennent les objectifs à atteindre
• Les budgets sont mal ficelés ou trop verrouillés
• Le projet n'est pas en phase avec les budgets alloués
• Les risques sont mal appréciés ou ne sont pas pris en compte
• Les responsabilités sont trop mal définies ou changent constamment
• Les équipes du projet ne sont qu'un ensemble d'individualités
• Les acteurs du projet sont déplacés et réaffectés à tort et à travers
• Un manque de communication avec les utilisateurs et les autres parties prenantes du projet
• L'absence de véritable communication entre les exécutants et les managers du projet
• Les enjeux mal précisés évoluent et bouleversent les priorités
• Les ressources du projet sont inappropriées ou mal utilisées
• Les exécutants ont perdu de vue les objectifs initiaux
• L'instrument de mesure est inadéquat...
• Le balisage du projet ne permet pas une appréciation concrète de l'avancement...
• Les aspects techniques du projet sont privilégiés aux dépens des besoins fonctionnels
• Le chef de projet cherche à reproduire ce qu'il fait habituellement aux dépens des besoins propres du projet ou de l'entreprise
• Le budget initial ne tient pas suffisamment compte des besoins propres de l'intégration

Connaître cette liste est une condition nécessaire mais pas suffisante pour réussir les projets. Au fait, c'est un véritable état d'esprit que le manager doit adopter en se plaçant dans une dynamique qualité, et en faisant jouer son bon sens naturel.
Existe-il un chemin optimal à suivre pour réaliser à terme un projet ? Comment devrait-on s’y prendre pour être détenteur d’un projet fiable ?
Pour mener à terme un projet, plusieurs outils, chemins et schémas existent, parmi : MS Project, Program Evaluation and Review Technique (PERT), le diagramme de GANTT, la Méthode des Potentiels et des antécédents Metra (MPM), etc. Le succès de tout projet repose sur plusieurs points essentiels qui en feront une réussite ou un fiasco total. En commençant par la formalisation, l’étude et le montage préalables, aucune étape ne doit être négligée. Tout comme un objectif, le projet doit être SMART, c’est-à-dire : Spécifique, Acceptable, Mesurable, Réaliste, exécuté et limité dans le Temps.

Des outils comme le SWOT permettent aussi d’estimer la fiabilité sociale, technologique, économique ou environnementale d’un projet. De toute façon, même si ledit projet répond à un besoin latent de la société et de ses aspirations en terme de développement durable, de retour à un monde plus serein et de découverte de la nature, les enjeux économiques et de rentabilité restent les leviers de décisions pour valider de la fiabilité d'un projet quel qu'il soit. Finalement, tout se joue au niveau du ou des promoteurs qui eux seuls peuvent impulser l'émergence de ce «nouveau risque ».
Nous avons parlé un peu plus haut de la microfinance comme un des instruments pour le financement des projets. Vu le rôle des ressources financières dans tout ce que nous entreprenons, pouvez-vous nous présenter comment on peut aussi arriver rapidement à trouver du financement pour un projet…
Il n’y a pas de recette miracle qui permet de brûler les étapes. Tous les potentiels financeurs sont regardants sur la qualité du projet présenté. Le schéma classique tourne autour des critères suivants : qui est le promoteur ? le projet est-il réaliste ? rentable ? fiable ? viable ? sécurisé ? les garanties si elles existent, sont-elles réalisables ? le risque est-il prenable ?
Mr Nkou, votre intérêt est aussi le développement communautaire (mairies ou communautés urbaines, villages). Parmi tant de problèmes que les communautés urbaines connaissent au Cameroun, existe-il un point d’appui pour promouvoir le développement communautaire ? Toujours concernant ce point, qu’avez-vous à dire sur les régions du centre, sud et l’est du Cameroun ?
Pour l’instant au Cameroun, c’est le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD) en tant que bras séculier de l’Etat, qui est le principal point focal pour la promotion des collectivités territoriales décentralisées (CTD), et partant, du développement communautaire. Le Fonds d’Equipement Intercommunal (FEICOM) établi comme la ‘banque’ des communes, fournit des appuis financiers. Par ailleurs, des organismes tels que le Programme National de Développement Participatif (PNDP), les structures de coopération internationale comme la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) et l’Agence Française de Développement (AFD) complètent le tableau d’appuis technique, matériel et financier. Dans ce domaine communautaire, les régions que vous citez reçoivent leur part d’attention, au même titre que leurs consœurs.
les structures de coopération internationale comme la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) et l’Agence Française de Développement (AFD) complètent le tableau d’appuis technique, matériel et financier
Quel bilan tirez-vous du comice d’ebolowa sur un plan agricole ? Pouvons-nous dire que des mesures ont été prises lors de ce comice pour que cette région dépourvue en infrastructures et autres se développe ?
Tant que les statistiques officielles ne sont pas encore publiées, c’est encore peut-être tôt de parler de bilan quelconque. A mon humble avis, beaucoup de questions resteront sans réponses. Par exemple : Combien de participants, nationaux, étrangers, corps de métiers, pays, régions, villages, etc. ont-ils effectivement pris part ? Pour quels chiffres d’affaires, bénéfices réalisés ? Quels inventaires des familles de produits, tonnages, qualités, quantités ? Quels records de plus gros porc, taureau, poulet réformé, tubercule, régime de plantain, noix de palme ou de coco, choux, œuf, laitue, piment, ndolé, etc. ? Quelles inventions, technologies, médailles, prix, awards, outils, machine, etc. ? Quel meilleur instrument ou établissement de financement ? Quel plus gros financeur de l’activité agricole ? Quels nouveaux outils de financement ? Combien de et quelles fiches techniques pour combien de et quels produits agropastoraux ? Quelles quantités invendues ? Quelles quantités péries et jetées ? Combien de couacs ? Quel bilan prévu, réalisé, écart ? Combien de promesses ? Composition du comité de suivi évaluation des promesses et chantiers inachevés ? Quelle périodicité des rapports et dispositions de contrôles prévues ? Quel est le prochain rendez-vous régional ou national, lieu, date ? Quelles perspectives d’avenir à court, moyen et long termes ? etc… Quant aux mesures, c’est loin de la coupe aux lèvres ? S’il a fallu plus de 20 ans pour que le comice se tienne sur des chantiers inachevés ou bâclés, et en laissant les paysans à leur faim, il y a lieu de s’inquiéter pour les nouvelles promesses. En abandonnant les producteurs à leur triste sort de laissés-pour-compte, c’est comme si on laissait mourir ceux qui nous nourrissent.
S’il a fallu plus de 20 ans pour que le comice se tienne sur des chantiers inachevés ou bâclés, et en laissant les paysans à leur faim, il y a lieu de s’inquiéter pour les nouvelles promesses
Mr Nkou, en tant qu’une personne du monde d’entreprenariat, je voudrais discuter avec-vous en profondeur sur le Mouvement Nkul Beti. Ma première question, pour quelles raisons avez-vous accepté de mettre votre expérience au service du Mouvement Nkul Beti ? Sans évidemment tout dévoiler, comment décririez-vous votre contribution ?
Mes raisons sont simples. J’ai d’abord apprécié ce que vous faites jusqu’ici, seul. Du coup, il y a eu une convergence de vues entre le Mouvement Nkul Beti et mes propres idées. A travers mes prestations au service de MNB, j’ai l’impression de rendre service à la communauté Ekang entière. En m’appuyant sur mes aptitudes, j’aime les défis, je me caractérise par l'ambition de surpasser ce qui a déjà été fait en plaçant l'innovation et l'efficacité au cœur de ma démarche professionnelle. Je souhaite partager ces perspectives d'avenir pleines de challenges, de réussites, avec une jeune entreprise en création ou ayant acquis un certain degré d'expérience dans le domaine des TIC, absolument nécessaires ou complémentaires à ma propre cantine de projets. Les Ekang ne disent-ils pas : « ossoé ŏ ngà wulu nkwatt, mbol ŏ ngà wulu etàm », «wă mbòk wa kar ki bët ayop » ? Littéralement : «la rivière a pris un cours tortueux parce qu’elle voyageait seule », « une seule main ne grimpe pas dans l’arbre ».
Les Ekang ne disent-ils pas : « ossoé ŏ ngà wulu nkwatt, mbol ŏ ngà wulu etàm », «wă mbòk wa kar ki bët ayop » ? Littéralement : «la rivière a pris un cours tortueux parce qu’elle voyageait seule », « une seule main ne grimpe pas dans l’arbre »
Apres avoir lu le document de stratégie du Mouvement Nkul Beti, croyez-vous que nous serions à la hauteur de nos ambitions surtout lorsqu’on imagine que les ressources nécessaires pour ce projet ne sont pas disponibles pour le moment ? Et que dites-vous de la stratégie que nous avons présentée dans ce document ?
Si je ne me sentais pas à la hauteur, je n’allais pas prendre le train en marche. Je compte plus d’une expérience de ce genre dans le passé. Par exemple, je n’aurais jamais démissionné d’une banque parmi les plus prestigieuses du Cameroun, où j’étais à 44 ans, le premier inspecteur à peau noire, adulé avec un salaire et des avantages confortables, pour reprendre le chemin de l’école sans bourse ni aides. Avec tous les risques et l’insécurité matérielle que cela comporte. Je ne regrette pas ma démission aujourd’hui quoi qu’il arrive. La foi en Dieu est d’abord ma première motivation. La confiance en mes capacités personnelles et l’optimisme constituent ensuite ma deuxième force. Je considère aussi que pour atteindre le succès, faire des miracles et s’accomplir dans ce monde, un peu de folie est parfois nécessaire. Il nous appartient de créer les ressources. Dès lors, nous n’échouerons que si nous abandonnons. Grâce à une campagne permanente de marketing et de plaidoyer, notre stratégie ne sera pas figée. Au contraire elle s’améliorera au fur et à mesure que nous allons progresser. Ensuite il nous faudra gérer la marque CMNB. A votre tour, avez-vous peur du risque, de la belle aventure, des épreuves ou de la réussite ?
La foi en Dieu est d’abord ma première motivation. La confiance en mes capacités personnelles et l’optimisme constituent ensuite ma deuxième force. Je considère aussi que pour atteindre le succès, faire des miracles et s’accomplir dans ce monde, un peu de folie est parfois nécessaire
Le Centre du Mouvement Nkul Beti (CMNB) est une vision d’une instance supérieure (une super force) de la société ekang pour les grandes orientations. C’est l’idée de créer par exemple au Cameroun un endroit réel qui jouera un rôle fort dans la société en déterminant les stratégies à suivre etc. Que dites-vous du CMNB ? C’est de l’utopie, un manque de réalisme ou alors un objectif bien pensé compte tenu des enjeux dans ce pays ?
La plupart des gens ne planifient pas d’échouer, mais ils échouent par manque de planification. Le CMNB ne saurait être une utopie avant même d’avoir testé ses stratégies. Ce serait un jugement précoce mal venu pour le moment. En tout cas, je ne peux ni sous-estimer, ni surestimer quelque chose dont je n’ai pas eu le temps d’analyser les contours. Ou alors, qui n’a pas encore montré ses limites. We have to wait and see.
Que dites-vous de nos projets de cœur econoBeti, Beem, Fondation Nkul Beti (FNB), Fond social de développement (FSD), ekangMarket ?
J’émets un bémol. Pour chaque volet, nous allons ensemble réaliser séparément un SWOT process, un Benchmarking et une AMDEC. Ceci permettra d’éviter des doublons ou un programme fastidieux. S’il y a des allègements ou des modifications constructives à faire, nous le ferons sans complaisance ni sentiment.
A propos de la Beem, qui est une association qui a pour but de former le leadership ekang, je dis ceci : « Le vrai leadership ekang prend son appui sur une réflexion économique et non dans un contexte politique. Il naît après un long processus d’apprentissage, de formation et de transmission d’expériences. C’est à travers ces éléments cités qu’on gagne en compétence et qu’on devient excellent. ». Premièrement, partagez-vous le même avis que moi ? Deuxièmement, quels sont les arguments pour et contre l’enregistrement officiel de cette association au Cameroun d’un côté, et dans un pays occidental
Sans vouloir remettre en cause votre avis, j’ose croire qu’il s’agit aussi d’un leadership situationnel, car je l’aperçois, orienté exclusivement vers l’objectif, le résultat à atteindre, en passant bien sûr par les étapes à franchir, et les actions ou tâches à accomplir. Le niveau de motivation et d’adhésion des autres Ekang sera donc important pour la circonstance. Le soutien de tous est primordial pour la réussite de tous et de chacun. Ceci, sans exclure le politique ekang, ni s’appuyer sur un contexte politique, ni offusquer la politique, ni occulter ses interférences nuisibles éventuelles. Pas d’objection pour la légalisation officielle de BEEM sur les deux continents, puisqu’il est question surtout d’un passage obligé afin d‘être conforme aux lois, consolider sa crédibilité ainsi que sa présence effective et opérationnelle sur le terrain.
Le niveau de motivation et d’adhésion des autres Ekang sera donc important pour la circonstance.
Le Mouvement Nkul Beti appelle à la création des structures locales de développement et à la promotion de l’esprit d’entreprenariat. Avons-nous oublié jusqu’à présent des problèmes d’ordre culturel et sociopolitique qu’il faudrait d’abord résoudre avant de parler de culture d’entreprenariat ?
Dans la mesure où ces problèmes ne concernent pas particulièrement les structures locales, je ne nous vois pas en train de placer la charrue devant les bœufs.
Comment voyez-vous une coopération entre le Mouvement Nkul Beti et les municipalités ? Il faut déjà souligner ici qu’une bonne partie des 339 municipalités du Cameroun se trouve dans les régions du centre, sud et l’est…
Tout dépend des propositions de collaboration que nous pourrions émettre ou recevoir, par rapport aux Collectivités Territoriales Décentralisées.
Mr Nkou, nous sommes à la fin de cette interview. Au nom du Mouvement Nkul Beti je vous remercie. Vous avez le dernier mot.
Dans un contexte mondial où les Beti ne savent pas ériger droitement un simple mur, malgré la pléthore d’outils élémentaires de maçonnerie et les briques rectilignes dont ils disposent, tant que les Ekang n’arriveront pas à comprendre que pour avoir de la friperie, les autres cousent d’abord des habits neufs, les portent avant de jeter, notre peuple sera toujours en retard au rendez-vous de l’histoire et du développement. C’est pourquoi avec le CMNB, j’invite à une prise de conscience générale et à l’action, tous ceux qui appartiennent au clan ekang.

Le réveil ; le partage ; la solidarité ; la détermination ; la persévérance ; le refus de : la nonchalance, la procrastination, l’inertie et le défaitisme sont facteurs de progrès. Notre survie est à ce prix !
« COMMENT JE ME VOIS »

Exercice difficile. D’avance je laisse le soin aux autres de me coller une image selon leur angle et point de vue. Bonne ou mauvaise, peu importe. Je m’en vais néanmoins essayer de décrire ce que je pense connaître sur et en ma personne.

Spirituellement :
Je crois en Dieu.

Physiquement :
J‘avoue que je ne suis ni beau, ni laid. D'ailleurs, beauté et laideur ne se dessinent réellement que dans les goûts et l'imagination des gens. De peau chocolatée, je me sens sincèrement fier sous le label de 'noir'. Convaincu qu'il n'existe ni 'blancs', ni 'jaunes', ni 'rouges' nulle part, en clair l'espèce humaine est unique au monde. Et s'il s'avère que tous les hommes descendent d'un ancêtre commun, dorénavant l'idée de 'race' ne devrait donc plus apparaître que dans les propos égoïstes de certains racistes.

Matériellement :
Je ne pèse pas grand chose. Juste un peu au-dessus du niveau des plus démunis. Mais toujours coincé en dessous de la barre de ce que les classements économiques de notre siècle considèrent comme «seuil de pauvreté». Cela est l'émanation de mon appartenance à une nation classée parmi les PPP (Pays les Plus Pauvres) ou PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) de la planète. De toute façon, comme il n’y a jamais deux sans un, mon ambition est d’avoir toujours plus même si l'abondance me gêne parfois. Ainsi, je n'admets mes limites que par faute de moyens. Par rapport à mon cœur plutôt large, je figure parmi les riches. Sauf que mes richesses étant intérieures, la seule chose qui m’appartient et que rien ni personne ne peut m’arracher, se trouve amassée dans ma mémoire ou conservée dans mon cœur.

Quotidiennement :
Là alors, mon auto description se complique. Ni savant ni ignorant. Je balance entre le futur et le présent, avec un penchant beaucoup plus futuriste. Je ne me réfère sur le passé que pour y puiser mes expériences, ou alors pour corriger mon parcours plein de maladresses, grâce aux leçons tirées de mes échecs antérieurs. Normalement, je me situe d'abord dans le présent, parce que je vis ce dernier. Puis je me projette dans le futur pour me socialiser et parvenir à mes objectifs. Tout en m'adaptant aux situations, j'essaie d'en modifier le cours. Je m'efforce d'expliquer davantage, puisque mon constat est que je suis souvent mal compris. On me reproche souvent mes hors-sujets involontaires et mon franc-parler. Pour certains, toute vérité qui n’est pas bonne à dire, blesse. Quoique je me motive personnellement, recevoir des encouragements me fait aussi plaisir.

Fonceur de nature, l'aide extérieure m'est souvent d'un grand apport aussi. Nullement imprudent, j'adore me lancer dans l'action avant de vérifier auprès des autres. D'office, je considère que la chance n’est qu’une incertitude, une coïncidence, ou bien, elle n’existe pas du tout. Chacun peut créer son étoile. Autrement dit, je préfère changer les évènements, transformer mes faiblesses en forces, et mes revers en opportunités. Avec mon droit à l’erreur, la seule chose que j’ai souvent réussi dans la vie sans effort, c’est l’échec.

Même lorsqu’il m’arrive de me battre sur plusieurs fronts à la fois, chaque projet garde sa place et son importance. Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, je ne suis pas dispersé. La preuve : je n'ai exercé pendant plus de 20 ans qu'une seule profession : la finance. Ainsi, le restant de mes jours, je compte appliquer en conséquence mes principes de banquier au quotidien. Je me détends en changeant d'activité, car j'aurai tout le temps de me reposer prochainement, au soir de ma vie, lorsque viendra le moment de m'endormir pour de bon. Raison pour laquelle je ne me tracasse pas pour la mort, puisqu'il s'agit d'une suite logique de ma naissance. Toutefois, je regrette quand même ce sort inéluctable qui m'obligera un jour à rendre mes armes, avec arrêt définitif de toutes mes bonnes intentions.

La durée de mon séjour sur terre étant un secret du Créateur pour moi, j'ai comme un sentiment d'urgence continuelle, à savoir : qu'il faut faire vite et bien, mais sans précipitation, toujours bien à chaque geste, chaque parole, chaque acte, à chaque instant. Pour y arriver, je planifie par étapes pour prévoir au maximum. Particulièrement agacé par les imprévus, je m’arrête difficilement. Aussi être en retard m'attriste. Je dois toujours arriver à l'heure, ou mieux, en avance. Sans ambitions démesurées, je me surprends parfois à rêver.

Envers autrui, je n'ai ni haine, ni envie, ni rancune. Je tolère tout le monde, même ceux qui se font mes ennemis, car je me dis que chacun a ses raisons de m'accepter ou non comme je suis. Nul ne peut faire l'unanimité ici-bas. Quand je demande l'avis des autres, c'est pour traverser moi-même des épreuves. Chaque fois que j’agis, je sais que j’ai contre moi : ceux qui font la même chose, ceux qui font le contraire, et surtout la grande armée de ceux qui ne font rien. Pourtant, dans ma tête, il n'y a ni complexe, ni vanité, mais suffisamment de besoin d'indépendance, en toute humilité. Partisan de l'honnêteté et de la non-violence, je déteste : l'ignorance, le mensonge, la trahison, la méchanceté, l'hypocrisie, l'indifférence, la guerre, bref le mal sous toutes ses formes.

En tout cas, je demeure mon spécimen parmi des milliards de narines à discuter quelques bulles d'oxygène au dessus de l'écorce terrestre. C’est pourquoi je vis à mon rythme et reste en compétition permanente contre mon ombre et moi. Eternel insatisfait, j'aime le travail bien fait. Dès lors, je choisis le pragmatisme et l’action pour tourner résolument le dos à l’attentisme, la procrastination et la paresse. Car, je crois que c'est le refus de l'inertie et de la médiocrité qui permet d'accéder à l’excellence et à la prospérité. Et pour bien gérer mon temps, je ne reporte pas au lendemain ce que je peux faire sur-le-champ, car qui ne planifie pas ses succès, planifie ses échecs. Si je trouve une excuse, je ne la ramasse pas.

A mon humble avis, le malheur des uns ne doit pas forcément faire le bonheur des autres. La maladie, l’accident ou le handicap constituent des cas malheureux pour nous dire : ‘la victime aurait pu être moi’. Ça doit être aussi des occasions de prouver notre solidarité, notre compassion, voire notre amour envers le prochain. Comme tout le commun des mortels, loin de paraître un saint, je compte 99% de défauts et une seule qualité : celle que tout le monde peut facilement découvrir sur moi. J'ai mes joies mais surtout mes peines, au regard de toute l’adversité, la misère et la perversité florissantes autour de moi.

Est libre de m’apprécier, qui veut. Me déteste, qui veut. Peut m’envier qui veut. Peut m’en vouloir qui veut. Je connais une seule chose que ceux qui m’en veulent ignorent : les jaloux s’imaginent que je possède tout, surtout ce qu’ils n’ont pas. C’est pourquoi à chaque circonstance, j’essaie d’appliquer ce que la bible nous conseille dans Siracide 6 : 13 « Reste à distance de tes ennemis, et garde-toi de tes prétendus amis ». Voilà.
Informations supplémentaires, contacts, liens, auteurs et copyrights
Mr Célestin Nkou Nkou
- Consultant Indépendant
- Directeur opérationnel et financier du Mouvement Nkul Beti

Contact : cnnconsult@yahoo.fr
Les questions de cette interview ont été rédigées par Maurice Ze, initiateur et coordinateur du Mouvement Nkul Beti
Nous remercions Mr. Célestin Nkou Nkou d’avoir accepté cet entretien.
Les textes de cette interview doivent seulement être utilisés dans le cadre du mouvement Nkul Beti ou de la promotion de Mr. Célestin Nkou Nkou
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