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Mathias Eric Owona Nguini: «L’Afrique doit avoir des systèmes institutionnels crédibles, durables, sérieux et qui ne reposent pas sur ceux qui sont aux affaires»
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© Pierre Amougou | La Météo
L’enseignant de science politique à l’Université de Yaoundé II-Soa et chercheur à la Fondation Paul Ango Ela, analyse la crise politique du Burkina Faso et dégage des leçons à tirer de celle-ci.
     Date de publication: 03-11-2014   17:41:32
Quelle appréciation faites-vous de la crise politique qui a conduit à la déchéance de Blaise Compaoré au Burkina Faso ?

La crise politique qui a lieu au Burkina Faso est largement le produit du système de gouvernement perpétuel qui caractérise un certain nombre de régimes politiques africains. Un système dans lequel le chef central, c’est-à-dire le chef présidentiel, essaie de durer le plus longtemps possible, même au détriment des intérêts de l’ensemble de la collectivité étatique nationale ou de son propre groupe politique.

Manifestement, les Burkinabè étaient fatigués de la longue présence du président Blaise Compaoré au pouvoir (27 ans, ndlr) et attendaient d’avoir d’autres dirigeants. Dans le cadre de cette conjoncture, le président Blaise Compaoré a pensé que, comme certains de ses autres collègues dans d’autres pays africains, il pouvait pulvériser la clause de limitation de mandats présidentiels pour avoir à nouveau la chance de se présenter (à l’élection présidentielle de 2015, ndlr). Seulement, une grande partie de la population ainsi que des leaders et cadres d’organisations politiques ne l’ont pas entendu de cette oreille.

Quel commentaire vous inspire la situation des deux militaires qui se sont disputé le pouvoir de transition ?

C’est le type de flottements qu’on peut avoir précisément dans les crises qui sont générées par le retrait d’un président qui a mis de longues années au pouvoir. Et cette bataille entre les deux chefs militaires que sont le chef d’état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, et le commandant en second de la garde présidentielle du régiment de la sécurité présidentielle le lieutenant-colonel Isaac Zida, est l’expression de ce que le système institutionnel burkinabè ne s’est pas nécessairement préparé à une transition. Cette crise offre aussi la possibilité au président démissionnaire de manœuvrer pour essayer de placer au pouvoir un de ses proches de manière à limiter la casse qui pourrait résulter de son départ officiel du pouvoir.

Cette guéguerre de leadership n’éloigne-t-elle pas le retour rapide du pays à l'ordre constitutionnel ?

Oui, elle traduit au moins l’idée que le pays ne disposait pas d’un système institutionnel solide, capable de gérer ce type de situation. Cette crise laisse aussi la possibilité, si ceux qui sont au centre de ce nouvel affrontement ne sont pas capables de revenir à la raison, que le président démissionnaire s’impose à nouveau comme recours. Puisque la preuve aura été faite, qu’en dehors de lui d’autres leaders, en particulier des leaders militaires n’auraient pas pu s’entendre pour éviter au pays une situation durable de confusion politique.

Croyez-vous que l’opposition et la société civile puissent jouer un quelconque rôle pour sortir le pays de l’auberge ?

Bien entendu ! Les groupes d’opposition et les réseaux sociaux qui constituent la société de base, ainsi que les animateurs de la société civile ont un rôle important à jouer. D’abord, parce qu’ils ont déjà joué un rôle pour déstabiliser le régime Compaoré. Ils ont également un rôle à jouer, parce que ce sont eux qui ont fourni l’essentiel du carburant de la mobilisation qui a secoué les bases du régime Compaoré, au point de mettre en question l’autorité officielle de ce leader. Il faut simplement voir que dans la période actuelle, la plupart des leaders des groupes d’opposition sont en train de se positionner pour une éventuelle élection à la suite d’une période de transition. Donc aucun de ces leaders de l’opposition burkinabè ne voudrait se sacrifier pour être celui qui assurerait la transition, avec le risque d’être éliminé dans la compétition électorale qui suivra la transition, et viendra la clore.

Peut-on dire que le Burkina Faso est un pays qui a été jusqu’ici gouverné par les putschistes ?

Non ! On ne peut pas dire que le Burkina Faso n’ait été gouverné que par les putschistes. Il y a eu des dirigeants parfaitement légitimes si on s’en tient par exemple à l’autorité qui a été exercée par Maurice Yaméogo qui a été le premier président de la République de Haute-Volta (devenue Burkina Faso en 1984, ndlr). Le cycle des coups d’État a commencé avec le général Aboubacar Sangoulé Lamizana en 1966. Il a été suivi par le colonel Saye Zerbo en 1980, le commandant Jean-Baptiste Ouédraogo en 1982, le capitaine Thomas Sankara en 1983 et le capitaine Blaise Compaoré en 1987.

Le cas Compaoré ne représente-t-il pas un coup de semonce pour les dirigeants africains qui seraient tentés de retoucher la Constitution, dans les jours à venir ?

Bien entendu ! C’est un message que les populations constitutives de l’État du Burkina Faso ont adressé non seulement à la classe politique burkinabè, et particulièrement à la classe gouvernante et son chef d’alors, le président Compaoré, mais aussi à l’ensemble des élites au pouvoir d’Afrique qui ne se mettent pas dans la position de construire des systèmes institutionnels durables sur une base non particulariste, sur une base qui soit véritablement universelle et portée à défendre l’intérêt des Républiques.

Croyez-vous que Compaoré peut être appelé un jour à comparaître devant la Cpi ?

Nous n’en sommes pas encore là. Mais, je pense qu’avec un certain sens de la sagesse et du pragmatisme, il ne serait pas nécessairement bon que le président Compaoré aille devant la Cour pénale internationale. Malgré le fait qu’on pourra éventuellement l’impliquer dans certains scandales en matière des droits de l’Homme. En commençant par la répression (laissant une trentaine de morts sur le carreau, ndlr) qui a précédé sa démission, il y a quelques temps.

Quelle leçon pour l’Afrique d’une part et l’Occident d’autre part ?

La leçon pour l’Afrique : c’est qu’il est important d’avoir des systèmes institutionnels crédibles, durables et sérieux, qui ne reposent pas complètement sur ceux qui sont aux affaires, sur ceux qui, pour une raison ou pour une autre, ont pu accéder aux commandes de l’État. Ce qui est essentiel c’est que les institutions restent plus fortes que les hommes forts.

En ce qui concerne l’Occident, il doit être à mesure de comprendre un certain nombre d’évolutions sociopolitiques qui ont eu lieu en Afrique sans nécessairement les influencer directement en imposant tel ou tel dirigeant.

Y-a-t-il un rapprochement à faire avec le Cameroun ?

Le rapprochement à faire c’est que le président du Burkina Faso Blaise Compaoré était de ceux qui ont mis longtemps au pouvoir, et parmi lesquels le président du Cameroun.
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