Click here to send us your inquires or call (852) 36130518
Click here to send us your inquires or call (852) 36130518
Click here to send us your inquires or call (852) 36130518
MOUVEMENT NKUL BETI
   CAMEROUN             AFRIQUE             MONDE
Les Africains ne seraient-ils pas faits pour l’entrepreneuriat ?
Source, auteur, copyright
Hicham El Moussaoui est analyste sur LibreAfrique.org
Il est coutume de dire que les Africains n’ont pas la culture de l’entrepreneuriat, qu’ils n’auraient pas le goût du risque ni l’esprit d’innovation. Ces jugements culturels déterministes, condamnant les Africains ad vitam eternam à être des acteurs passifs, sont-ils bien fondés ?
     Date de publication: 16-07-2014   08:28:41
En apparence, notamment en regardant la préférence de la jeunesse africaine pour le fonctionnariat et celle des entrepreneurs pour les activités spéculatives et les projets à rentabilité court-termiste, l’on serait tenté de conclure hâtivement que les africains ne possèdent pas l’esprit entrepreneurial. Mais, une fois dit , nous avons le devoir de savoir pourquoi.

De prime abord, entendons-nous sur le terme d’entrepreneur. Selon Joseph Schumpeter, l'entrepreneur est celui qui innove et qui prend le risque de déplaire à la société en brisant la routine et les usages. L'entrepreneur est beaucoup plus qu'un chef d'entreprise, simple administrateur gestionnaire. Beaucoup plus qu'un rentier-capitaliste, simple propriétaire des moyens de production. L’entrepreneur se comprend, suivant I. Kirzner, comme celui qui exerce naturellement la faculté de vigilance individuelle, permettant la découverte, avant d’autres individus, d’occasions de pur profit, c’est-à-dire de besoins individuels insatisfaits. Ainsi, L’entrepreneur est finalement celui qui 1) découvre des besoins insatisfaits, 2) agit pour les satisfaire, et 3) en tire un profit. Cela implique que la pratique entrepreneuriale a besoin non seulement du talent, de la vigilance, mais aussi d’un environnement qui encourage cette pratique. Comment ? Par la reconnaissance d’abord de l’individualité, ensuite de la légitimité du profit, et enfin de l’efficacité de l’initiative privée comme vecteur de création de richesse et d’emplois.

L'émergence de la figure de l'entrepreneur moderne était ainsi intimement liée à l'essor de l'individualisme (pas au sens d’égoïsme) et de l'humanisme, qui garantissaient la reconnaissance de la légitimité de l’initiative et de l'intérêt privé. En effet, les sociétés, où le groupe prime sur l'individu, combattent tout bouleversement de l'ordre social et résistent au changement, voir le sort de Galilée qui osait prétendre que la terre n'était pas le centre du monde. Il faudrait donc que l'on considère avec bienveillance celui qui pense différemment, propose d'autres solutions ; qu'on lui laisse faire les preuves de l'intérêt de ses découvertes. Et surtout, que l'on accepte que l’entrepreneur s’approprie le fruit de son innovation.

Si le moteur du développement est la capacité à percevoir des opportunités économiques et à les saisir, il faut, par définition, que nous soyons libres de les saisir. Sans liberté, il devient difficile pour la population de bénéficier des talents de leurs concitoyens. Une croissance économique plus élevée a plus de chances de se concrétiser dans des sociétés où les gens ont la possibilité de participer librement aux marchés, où ils peuvent exploiter au mieux leurs talents pour améliorer leur bien-être matériel. Cela exige que les règles du jeu soient favorables à l’initiative privée.
Dès lors, si le potentiel entrepreneurial africain n’est pas aussi visible que l’on souhaite c’est parce qu’il est tué dans l’œuf. Et pour cause, un environnement institutionnel (règles du jeu) anti-entrepreneurial. Selon le dernier classement (2013) de la Fondation « Heritage », aucun pays africain, ne figure dans la catégorie libre. Près de 80% des pays africains ne sont pas dans le top 100 du classement Doing Business 2013, mesurant la facilité de faire des affaires. La complexité, la longueur et la cherté des procédures administratives (enregistrement de la propriété, création de l’entreprise, obtention des permis de construire, obtention des licences, etc.), la multiplicité des taxes et des prélèvements, la rigidité des lois font augmenter le coût d’investissement surtout pour les petits entrepreneurs. L’excès des réglementations et leur instabilité, accroit le risque et l’incertitude, ce qui explique pourquoi les entrepreneurs africains se rabattent sur l’informel afin de fuir l’enfer réglementaire et fiscal. Et quand bien même, ils décident d’opérer dans le formel, ils le font dans des activités spéculatives, rentières, bref les moins risquées. Cela est à l’origine du phénomène selon lequel le capital africain est à dominante marchande qui se valorise dans l'échange, et non par un capital productif se valorisant par la production. D’où la faiblesse de l’investissement productif dans les pays africains. Une faiblesse qui s’explique également par le déficit d’épargne (en moyenne pas plus de 9% du PIB en 2003, contre 20% en Asie du Sud).

De même, le cadre institutionnel est défavorable à l’épargne. En effet, avec des États budgétivores, la pression fiscale limite le potentiel de consommation et d’investissement, moteurs de la croissance économique. Pis, l’essentiel du revenu des contribuables est dilapidé dans des dépenses ou des projets publics aussi bien inutiles qu’inefficaces. De même, les politiques monétaires inflationnistes consistant à offrir de l’argent facile et à financer les déficits publics par la planche à billet, ne font qu’exproprier les Africains en érodant la valeur monétaire de leur salaire, leur retraite, leur patrimoine, en nourrissant la spirale inflationniste. Enfin, l’absence de marché financier concurrentiel limite la canalisation de l’épargne vers des investissements productifs de long terme. Bref, cet environnement institutionnel anti-investissement et anti-épargne explique pourquoi le potentiel entrepreneurial africain ne se concrétise pas dans les faits. Pensez juste à Steve Jobs d’origine syrienne : aurait-il pu devenir l’emblème de l’entrepreneur s’il avait évolué dans l’environnement institutionnel syrien au lieu de l’environnement américain?

Ainsi, au lieu de se complaire dans la résignation et le défaitisme culturels, il est temps que les dirigeants africains assument leur responsabilité et entreprennent les réformes institutionnelles nécessaires pour promouvoir l’épargne, l’investissement, la liberté économique, et permettre enfin aux Africains d’exprimer l’étendue de leur talent entrepreneurial.
   Commentaires - [Total : 0]
  Pour écrire un commentaire, connectez-vous en cliquant ici
MENTIONS, COPYRIGHTS
Hicham El Moussaoui est analyste sur LibreAfrique.org
Warning. A l’attention de tous nos visiteurs internautes !
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise que « les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective ». Tous les éléments présentés sur notre site MNB (images, vidéos, extraits sonores, textes, photos, logos, illustrations, etc.) sont soumis de facto au droit d'auteur, même si leur accès est libre et gratuit et qu'aucune mention de copyright © ne précise qu'ils sont protégés !

Lors de vos utilisations, reproductions ou représentations d’une œuvre ou d’une partie d’œuvre publiée sur notre site, il est donc conseillé d’obtenir au préalable, le consentement de son auteur, de citer l’auteur et la source originale éventuelle de ladite œuvre. Faute par le copiste de respecter cette démarche, il s’expose seul aux lois, poursuites et condamnations en vigueur, lesquelles combattent le plagiat et la contrefaçon.
NOS PARTENAIRES

按揭計算機| 買樓| 上車盤| 搵樓| 屋苑| 樓盤| 地產| 租樓| 租盤| 二手樓| 新盤| 一手樓| 豪宅| 校網| 放盤| 樓價| 成交| 居屋| 貝沙灣| 美孚新邨| 嘉湖山莊| 太古城| 日出康城| 九龍站 | 沙田第一城| 西半山 樓盤| 樓市走勢| 青衣| 西貢 樓盤| 荃灣 樓盤| Grand Austin出售的樓盤

推荐一个卖雪茄的网站| 雪茄网购| 雪茄哪里买| 雪茄| 哈瓦那雪茄| 雪茄网| 雪茄专卖| 雪茄价格| 雪茄烟网购| 雪茄专卖网| 雪茄专卖店| 网上哪里可以买雪茄| 买雪茄去哪个网站| 雪茄怎么抽| 雪茄烟| 雪茄吧| 陈年雪茄| 限量版雪茄| 大卫杜夫雪茄| 保利华雪茄| 古巴雪茄品牌| 古巴雪茄价格| 古巴雪茄| 古巴雪茄多少钱一只| 古巴雪茄专卖网| 烟斗烟丝| 烟丝| 小雪茄| 金特罗雪茄| 帕特加斯d4 | 蒙特雪茄| 罗密欧朱丽叶雪茄|

噴畫| banner| banner 價錢| Backdrop| Backdrop 價錢| 易拉架| 易拉架 價錢| 橫額| 印刷| 橫額印刷| 印刷 報價| 貼紙| 貼紙印刷| 宣傳單張| 宣傳單張印刷| 展覽攤位| 書刊 印刷| Bannershop| Ebanner| Eprint| 印刷 黃店| 印刷公司| 咭片| 海報| 攤位| pvc板| 易拉架設計| 海報印刷| 展板| 禮封| 易拉架尺寸| foamboard| pvc| printer| label| print shop| poster| business card| postcard| print services| printing company| name card| hk print| hong kong printing| Leaflet| Printing|

邮件营销| Spread| Email Marketing 電郵推廣|

wms| vending machine| barcode scanner| QR code scanner| SME IT| it solution| rfid tag| rfid| rfid reader| it outsourcing| printing labels| IRLS| IT Support| system integration| software development| inventory management system| label printing| digital labelling| barcode label| Self Service Kiosk| Kiosk| Voice Picking|

Tomtop| Andoer| LEMFO| Anet A8| Xiaomi Roborock S50| Xiaomi M365 Scooter| MXQ PRO| MJX Bugs 5W| Hohem Isteady Pro| Hubsan H501s X4| Anet A6| Dobby Drone| ILIFE V7s| Creality Ender-3| Hubsan H501s| Hohem Gimbal| Trumpy Bear| Amazfit Bip| Hubsan H501s| Vernee T3 Pro| DJI Mavic Air| Anet A8 3d Printer Review| Populele| SONOFF| Homekit| JJPRO X5| LEMFO LEM7| Anet| Koogeek| Hubsan Drone| Wltoys| Feiyu| Zeblaze| Lixada|

electric bike| best electric bike| electric bikes for adults| e bike| pedal assist bike| electric bikes for sale| electric bike shop| electric tricycle| folding electric bike| mid drive electric bike| electric bike review| electric fat bike| fat tire electric bike| electric bicycle|