| Nécrologie: Charles Ateba Eyene quitte le monde des vivants |
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On ne le verra plus, ce jeune camerounais originaire du département de l’Océan, région du Sud. Charles Ateba Eyene a tiré la révérence vendredi dernier des suites de maladie dans l’un des mouroirs de la République qu’est le centre hospitalier universitaire (CHU).
Les moyens n’auraient pas certainement suffit pour que cet homme politique et universitaire de notoriété nationale et internationale, puisse bénéficier d’une évacuation sanitaire en occident. On sait que d’habitude, l’un des traitements réservés à la grande élite camerounaise est l’évacuation sanitaire qui ruine malheureusement notre économie. Or, en 32 ans nos commis de l’Etat n’ont pas jusque-là réussi à construire les hôpitaux de référence pour assurer des bons soins à celle-ci en cas de problèmes sérieux de santé. La seule solution a souvent été l’évacuation sanitaire hors du pays, où tous les établissements hospitaliers sont bien équipés. Malheureusement, grande a souvent été la surprise d’enregistrer un nombre important de décès de ceux qui fuyant les hôpitaux non équipés de leur pays, retournent souvent hélas, dans le cercueil. Ateba Eyene ne constituait pas leur préoccupation au point où d’une manière simpliste, on n’a pas pu le sauver au CHU. La fierté a certainement rejailli au fond des cœurs de ses ennemis devenus nombreux tant au RDPC, que dans l’administration camerounaise, Charles Ateba Eyene a rendu de loyaux services comme cadre. En fait, cet enseignant et membre titulaire du comité central du RDPC grâce à son franc parler, est devenu l’ami de tous les jeunes et tous les Camerounais frustrés davantage par les déceptions qu’ils ne cessent d’enregistrer au quotidien.
En un laps de temps, Charles Ateba Eyene est devenu l’homme le plus célèbre de sa génération. Une célébrité tant cherchée pourtant par ses camarades du parti, dont certains n’avaient pas manqué l’occasion de lui manifester la jalousie, en estimant par exemple qu’il est un bavard et que toute vérité n’est pas bonne à dire. Pour atteindre cette notoriété, Ateba Eyene est devenu l’ami de tous les hommes de média, grâce à sa simplicité à répondre aux interrogations des journalistes par le biais des interventions radiophoniques et débats télévisés sur la situation sociopolitique et économique du Cameroun. A ce niveau, il n’avait pas souvent aux yeux de cracher la vérité soit à ses camarades du parti, soit aux hommes politiques. Des attitudes qui ne les ont jamais enchantés. En dehors des débats, ce natif de Kribi a été l’un des jeunes écrivains les plus prolifiques. Il a ainsi commis beaucoup d’ouvrages tant pour le RDPC que pour les cercles ésotériques qu’il n’avait cessé de considérer comme responsables du retard de décollage économique camerounais. Ainsi en politique, Ateba Eyene a publié 8 ouvrages pour son parti. Le dernier de ces ouvrages a été publié en octobre 2013, au lendemain du double scrutin des élections législatives et municipales du 30 septembre 2013. Ici, il a évoqué la grande indiscipline et ses conséquences. Ouvrage dans lequel il évoque le réveil de l’électorat en 2013, qui est déçu par les promesses des démagogues, mieux encore, des opérations d’investitures qui ont été entachées de fraude et qui ont milité en faveur des hommes du pouvoir qui ont accordé les premières places à leurs femmes, au détriment des candidats qui maîtrisent le terrain. L’autre ouvrage qui a défrayé la chronique est celui qui est intitulé « Le Cameroun sous la dictature des loges, des sectes, du magico-anal et des réseaux mafieux : des freins contre l’émergence en 2035 ». Ici, Ateba Eyene a pensé que si sous d’autres cieux les sectes ont contribué au développement de l’occident, le contraire est palpable au Cameroun. Les sectes contribuent plutôt à la destruction.
Gérard Abada - kmeroun.com
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Le peuple ekang
 Le peuple ekang se retrouve aujourd’hui au Cameroun, au Gabon, en Guinée Equatoriale, au Congo, à Sao-Tomé et Principe, en Angola et dans la diaspora. « On parle d’environ 12 à 14 millions d’hommes et de femmes unis par une histoire, un parlé différent d’une langue la nuance est nécessaire ici, une cuisine, des us et coutumes qui leur sont propres et les différentient des autres peuples bantou. »
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