Rire nègre en saison sèche!

Tribune libre

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Vincent Fouda Essomba

La Négraille sort-elle enfin d'une lente torpeur synonyme de turpitude pour essayer de dessiner sur la voûte terrestre des mots qui expriment les maux dont elle souffre? L'homme dansant avec le loup et analysant froidement comme s'il était étranger à lui-même ses propres malheurs?
Date de publication: 01-12-2011 05:16:06

L'on analyse à coup de mines la coopération France Afrique qui rime à Françafrique et le doigt accusateur comme par enchantement reste indéfiniment pointé vers ceux et celles qui nous gouvernent, dans la triste attitude de l'observateur dont parle le Maître Césaire, Economistes d'un jour, patriote sans patriotisme! Au bout du petit matin serons-nous donc appelés à rendre compte à notre propre conscience? Nous serons alors passés l'instant d'une nuit de spectateur statufié à démiurge inventeur d'une Afrique nouvelle, "Exécuteur de ces œuvres hautes" reconnaissant sans cesse "le temps de se ceindre les reins comme un vaillant homme" pour dessiner les contours d'une Afrique dans laquelle chacun prend une place sans la revendiquer, chacun faisant sans dire, au présent de l'indicatif afin que l'imparfait soit collectif "je m'exige bêcheur de cette unique race que ce que je veux c'est pour la faim universelle - pour la soif universelle" car il n'est point vrai, et je cite le Maître que l'œuvre de l'homme est finie et que nous n'avons rien à faire au monde, que nous parasitons le monde –

Qui devrait définir les termes d'une coopération dans laquelle l'Etat est représenté par l'absence de ceux et celles qui le pointe d'un doigt accusateur au nom même d'un néolibéralisme qui fait de nous les citoyens d'un monde dans lequel la nation n'a point de définition pour nous et le patriotisme un vain mot!

Ne reste-t-il donc pas à l'homme (camerounais, gabonais, congolais etc.) à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins de sa ferveur afin justement qu'aucune race ne se targue de posséder le monopole de la beauté, de l'intelligence et de la force?
Avons-nous assez de courage au niveau pour nous construire en peuple afin de donner aux chinois constructeurs des palais de sport, bêcheurs de terre neuve dans une Afrique à découvrir un rendez-vous de la conquête et de la science en conscience?

Que sommes-nous et qui devons-nous être? Question hautement métaphysique où l'homme se trouve au prise avec lui-même dans un moment de vérité de l'épreuve du miroir d'Althusser, avons-nous donc le courage de nous regarder dans un miroir et de pointer l'Etat, coquille vide de tous nos malheurs? Alors que nous savons que le soleil tourne "autour de notre terre éclairant la parcelle qu'a fixé notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite"!

2011 n'est donc pas le bout de nos malheurs tant que nous ne nous identifions pas, la grande marche des hussards, canifs aux dents serrées n'aura pas lieu, seul ceux et celles qui auront accepté de se courber pour bêcher la terre, la retourner dans tous les sens comme le laboureur et ses enfants pourront voir le "Sinaï et le buisson ardent" ce sera sans table et sans terre promise car personne n'aura dresser la table pour les convives, "n'oublions pas que la vie n'est pas un spectacle, qu'une mer de douleur n'est pas un proscénium" dois-je ajouter qu'un "homme qui crie n'est pas un ours qui danse"?

Tv5 sera-t-il au chevet du dernier des hommes que les chinois mangeront dans cette Afrique famélique et sidéenne en laquelle nul ne se reconnait sinon l'Etat sans substance que nous désignons comme la source de tous nos malheurs? Le Retour au pays natal n'a pas commencé tant que nous refuserons d’habiter l’Etat, de devenir Citoyen.

Bonne journée.

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Vincent Fouda Essomba

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Le peuple ekang

Le peuple ekang se retrouve aujourd’hui au Cameroun, au Gabon, en Guinée Equatoriale, au Congo, à Sao-Tomé et Principe, en Angola et dans la diaspora. « On parle d’environ 12 à 14 millions d’hommes et de femmes unis par une histoire, un parlé différent d’une langue la nuance est nécessaire ici, une cuisine, des us et coutumes qui leur sont propres et les différentient des autres peuples bantou. »

01-05-2015