Eloge de la naïveté - Reaction de Vincent Fouda suite à l’article Le beti-pessimisme - « J'admire ton courage, tes efforts et surtout ta naïveté »

Tribune libre

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Auteur: Vincent Sosthène FOUDA
Socio-politologue

La naïveté peut montrer des défauts, mais jamais des vices, et c’est pour cela qu’on dit une grossièreté naïve, et qu’on ne dit point une méchanceté naïve.
Date de publication: 07-11-2010 11:57:52

Je ne crois pas que ceci soit de moi, je crois l'avoir lu et en avoir fait une maxime, pourquoi donc parbleu? Simplement parce qu'il semble y avoir du bon sens ici tout comme quand on découvre qu'il faut être sans main pour les avoir éternellement propre de cette propreté qui fait qu'on puisse manger avec une cuillère et une fourchette, oublier de débarrasser la table quand on a fini tout simplement parce qu'on ne sait pas qui a préparé et servi le repas qui nous donne des forces et surtout adoucit nos papille gustative!

Enfin quand mille personnes prennent la route n'en faut-il par une pour en prêtre la tête? Je doute fort que ceci se fasse par élection ou par désignation encore que les deux termes puissent être synonyme ici - On se lève et l'on regarde au loin, on communique son enthousiasme à la masse, femmes et enfants suivent, hommes et jeunes soutiennent et remercie de cette clairvoyance.

C'est un peu ce que j'ai retenu naïvement des Bouts de bois de Dieu de Sembène Ousmane que j'ai lu alors que j'étais en classe de sixième dans l'Afrique lointaine, celle que l'on me présente aujourd'hui comme terre ignorante de mon cri d'homme "oui vous avez vécu trop longtemps loin d'ici pour ne plus être d'ici". Hier c'est le fou qui a mi un terme à une vie ô si prometteuse de Samba Diallo dans l'Aventure Ambiguë - Aujourd'hui des fous? il y en a partout et des Samba Diallo en fuite car leur naïveté nous dit-on n'a pas de place dans le réalisme de cette Afrique, celle des autres, celle de ceux qui ont reçu seul en héritage le bois sacré des ancêtre puisque l'Afrique est en eux, puisqu'ils n'y sont jamais sortis clament-ils.

Non non ne dites pas le contraire. Le naïf que je suis voudrais pourtant te dire un mot, te le transmettre fraternellement car c'est tout ce que je sais être, le frère rien que le frère, l'époux rien que l'époux, le compagnon rien que le compagnon. Ce que j'ai à transmettre ne saurait souffrir de trahison puisque imprégné de ma naïveté, celle du fils resté longtemps absent. Je t'offre ce que j'ai comme des confiseries, cuisinées, façonnées et confectionnées pour l'ultime dégustation. C'est celle de l'Afrique mienne, celle qui ouvre les bras pour tous, pour celui qui est parti au loin et pour celui qui est resté près du feu pour l'attisé afin que les murs tiennent oui sinon la case s'écroule.

Tiens je l'ai appris de la bouche de notre mère commune l'Afrique. Non ne me dit pas que tu ne l'a jamais su car je suis allé à la chasse aussi pour toi pour te nourrir de mon effort et de ma naïveté. Je voudrais seulement revenir vers doigts les bras robustes et les mains pleines de mes offrantes. Je danserai l'unique danse avec Nnomo mon unique fiancée, je voudrais que Dalanda soit témoin de cette danse, oui sous le roulement de tambour de cette célèbre chanson de "Dja", celle qui met en transe la grande pépinière des filles du continent mien. Au lever du jour l'Afrique robuste sera fière de tous ses enfants et surtout construite par tous, les naïfs et les réalistes.

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